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Le potentiel de vol en parapente dans les Côtes d’Armor

Le potentiel de vol en parapente dans les Côtes d’Armor

Dans les Côtes d'Armor (Bretagne), on ne vole pas qu'en soaring

Sylvain Bobo, président du club Plouézailes et Antoine Béziers ont sollicité ROCK THE OUTDOOR pour présenter leur région qui présente un grand potentiel de vol toute l’année. En effet, les pilotes des Côtes d’Armor (Bretagne Nord) tentent même de partir en cross dans les terres. Cette année, sur le site de Milepat, Sylvain, est parti avec 5 pilotes (dont Patrice Quillet) et a réussi à traverser la Bretagne du Nord au Sud…

Voici une petite présentation du potentiel des Côtes d’Armor avec Sylvain et Antoine Béziers.

Cette vidéo réalisée par Thomas Auriol en partenariat avec la « DESTINATION Baie de Saint-Brieuc Paimpol-les caps » ne pourra que vous donner envie de leur rendre visite.

Vous aussi,
vantez les mérites
de votre région !

Contacter ROCK THE OUTDOOR
info(at)rocktheoutdoor.com

Les Côtes d’Armor

Le parapente dans le Les Côtes d’Armor, c’est tout d’abord une histoire de potes (comme dans le 29 d’ailleurs !). Nous sommes 160 licenciés pour 350 km de côte avec bien 300 km de volable. On se connaît tous et on a tous des bières ou du cidre dans nos voitures.
Notre climat ?
IL PLEUT et IL PLEUT. Oui les bretons volent en para…pluies. Je rigole ! Dans Les Côtes d’Armor, il fait plus sec que dans le Finistère et la côte est très souvent dégagée par les brises de nord.
Nous avons 10 sites FFVL et 50 sites que les locaux connaissent très bien et, bien sûr, on vole dans toutes les directions même le sud. Je l’avoue, ça vole mieux de l’ouest au sud-est en passant par le nord.
Il y a trois clubs : Les Goélands d’Armor à St Brieuc, Plouézailes à Paimpol, et Breizhyzailes à Lannion. Il a également une école basée à St Brieuc : Ouest Parapente.

Photo : Sylvain Bobo

Photo : Sylvain Bobo

Le vol en parapente dans les Côtes d’Armor

Dans le 22, on faisait 99% de vol en soaring il y a encore 5 ans. Oui ! Car dans les Côtes d’Armor, il n’y a qu’un site dans les terres et, en plus, pourquoi aller se faire secouer les fesses quand on peut boire une bière dans sa sellette à 100m de haut en regardant le coucher de soleil !

Aujourd’hui dans le 22, on ne fait pas que du soaring les mentalités changent et on fait de plus en plus de vols de distances. En 2016, il y a eu 35 cross déclarés à la CFD et tous en partant du bord de mer sur des sites de 50m de haut. Cet été, il y a deux pilotes qui ont traversé la Bretagne de Paimpol (22) jusqu’a La Baule (44), soit un vol de 180 km !

Bref, La Bretagne, les Côtes d’Armor, le Finistère sont des vrais beaux terrains de jeux : ça vole 1 jour sur 3 en hiver et tous les jours en été grâce à « Paragliding Similator » ! Dans tous les cas, vous êtes les bienvenus.

Photo : Antoine Béziers

Photo : Antoine Béziers

La Bretagne est l’endroit le plus beau pour faire du cross. Ici, faire de la distance, ça se mérite !

Les thermiques de bord de mer et les vol de confluence

Sylvain, peux-tu me parler des aérologies particulières autour de Saint Brieuc qui vous permettent de faire des vols de distances ?

Le vol de distance c’est mon dada… Pour faire des kilomètres en Bretagne, il y a deux choix. Le premier et le plus simple, je pense, est de faire comme tous les crosseurs de plaines : trouver un site dans les terres et se faire secouer les 200 premiers mètres. Le deuxième choix est d’aller voler avec les potes en bord de mer et là si on observe la mer on sait si ça va le faire ou pas ! Le plus souvent en soaring, on suit la falaise, on traverse des bullettes et le tour est joué ! Cependant, si on reste dans les bullettes qui nous montent, on finit à force par partir en cross. Quoi de plus beau !!

Dans la baie de Saint Brieuc notamment à partir du site de Milepat, de thermiques peuvent se déclencher à marée basse. Si nous parvenons à enrouler, à prendre suffisamment d’altitude et à les suivre au dela de la côte, on peut partir en distance dans les terres (voir vol de Sylvain à droite).

En septembre, il y a parfois une confluence sur la côte ouest de la baie de St Brieuc qui est dûe à deux vents inverses qui se rencontrent : le vent de Sud/Sud Ouest (froid) face à un vent de Nord/ Nord Est qui correspond à la brise (chaud) et qui passe sur le vent froid. Cette confluence peut être très malsaine comme elle peut être magique. Elle nous monte à 300, 400 m et on peut faire des vols de Saint Brieuc à Plouha, soit 25 km.

Sylvain Bobo, aujourd’hui président du club Plouézailes, a commencé le parapente en 2010 et il a très vite pris goût au vol de distance. Déjà en 2014, il fait un vol de 85 km en partant du site côtier Le Milepat à Plouézec (22) posant en plein centre de la Bretagne à Pontivy : “là à 1000m au-dessus de Pontivy, je vois devant moi le Golfe de Morbihan se dessiner. C’est à ce moment que je me suis dit : un jour, je traverserai la Bretagne avec mon aile…” Ça fait plus de deux ans qu’il rêve de ce vol, de partir de chez lui (de la Manche) pour rejoindre La Baule (l’Atlantique). Son rêve s’est réalisé les 9 et 10 août 2016.

Voici la trace du vol de Sylvain

La baie de Saint Brieuc par Antoine Béziers

La baie de Saint-Brieuc a l’avantage d’avoir une configuration en V, lorsque le thermique se joue du vent dominant, on peut faire des vols assez hauts grâce aux confluences qui nous permettent de prendre 450, 500 m, ce qui, en bord de mer, est non seulement un régal pour les yeux, mais permet, de voler de sites en sites.
Certains parapentistes comme Laurent Guérin, ont pu vivre cette expérience à maintes reprises, en partant du Roselier ou de Saint Pabu.
Pour ma part, j’ai eu la chance de faire un vol entre Plérin et la plage du Palus à Plouha, en survolant le nouveau port de Saint Quay Portrieux, qui, sans l’aide d’une confluence est impossible à passer dans ce sens là; ça reste sans doute mon meilleur souvenir de vol.
La Baie de Saint-Brieuc offre aussi un panel de petits sites, non affiliés FFVL, mais qui peuvent parfois être très utiles par vents forts, grâce à de petits reliefs, je pense notamment à Brehec, au Palus à Plouha, au petit déco de Saint Pabu, ou encore au déco des Immeubles aux Rosaires.

On à la chance d’avoir un beau terrain de jeu, peu de restrictions aériennes, des paysages variés. N’hésitez pas à prendre contact avec les responsables des clubs locaux, qui seront à coup sur, vous orienter sur quel site choisir en fonction de votre niveau, des autorisations…

Article réalisé grâce à la collaboration de Sylvain Bobo et d’Antoine Béziers

Photo : Sylvain Bobo

Photo : Sylvain Bobo

ROCK THE OUTDOOR, la culture parapente

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