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Après 15 ans sans voler, Pascal, 60 ans, redevient un accroc du parapente

Après 15 ans sans voler, Pascal, 60 ans, redevient un accroc du parapente

Pascal Boulgakoff, 60 ans vit dans le Vercors Sud. Il est auteur-illustrateur et photographe de sports depuis 1995 (ski, snowboard, kite, parapente). Il a notamment travaillé autrefois comme photographe pour Vol Libre et Aérial. Il a commencé le parapente en 1986 avec une Randonneuse de huit caissons. Jusqu’en 2000, il fait du parapente non-stop (et deux ans de delta ). Puis il se consacre exclusivement au snowkite et au kitesurf à temps plein.

Et depuis septembre 2015, il s’est remis à voler quand Tom Bourdeau de Little Cloud lui a prêté une voile…

C’est Tom Bourdeau qui m’a ré-injecté le virus du parapente en me prêtant une voile en septembre 2015 et visiblement on n’est pas près de trouver le remède…

Pascal, apparemment tu pratiques beaucoup de sports. As-tu fais de la compétition ?

Oui, je me débrouille très bien dans beaucoup de sports mais depuis trente ans, ça tourne principalement autour du parapente, snowkite, kitesurf, Taï Chi, nage et sieste.
En ski, j’ai fait de la compétition toute ma jeunesse et jusqu’au niveau international.
En snowkite, j’ai fait des Races et j’étais presque toujours sur le podium. J’ai été dix années en contrat chez Ozone Kites comme photographe, puis 5 ans chez HQ Powerkites et maintenant avec mon copain Tom Bourdeau de chez Little Cloud. Donc, après un break de 15 années (2000-2015), je revole en parapente avec un bonheur immense !

Quel est ton niveau aujourd’hui en parapente?

Je ne sais pas bien si je suis un débutant avec un an de vol ou si mes anciennes 15 années de parapente/delta me classent parmi les pilotes confirmés. Tellement de choses ont changé en 15 ans et, d’un autre côté, tellement de choses sont identiques, c’est pas facile de faire le tri.

J’ai voulu passer le BPC cet été. L”examen a été annulé dans mon club faute de participants, mais en révisant, je savais déjà tout, c’était quand même super intéressant de tout revoir et me remettre en mémoire. Donc, je suis prêt pour une future session d’examen en 2017.

Pour le kite en ski ou en foil, Pascal ride avec une aile Little Cloud Pelican 13m² et 7m²

Que te reste-t’il de tes anciennes années de vol libre ?

Ce qui me reste comme bases de mes anciennes années de vol libre, c’est surtout la prudence. Je suis dix fois trop prudent tout le temps. Je suis souvent le seul qui ne décolle pas. Quand les conditions sont tendues, je reste au sol. Tout le monde décolle, les balèzes, les moyens, les débutants, les pas sportifs, les bi-places, les fauteuils, les mémés, tout le monde sauf un, moi… Du coup, je me rends utile en redescendant une voiture.

Combien de vols as-tu fait cette année ?

Cette année, j’ai fait 140 vols et 130 heures. Je fais souvent le mauvais choix de site donc fléchette directe quand les copains volent 3 heures sur un autre endroit.. Et aussi beaucoup d’erreurs d’options en vol et alors encore plouf quand tout le monde fait de la distance. C’est la vie !

Pascal vole avec une Little Cloud Goose Mk3 de 25m² et une sellette GrassHopper

Qu’est-ce que tu préfères dans l’activité parapente ?

Le parapente m’apporte des sensations fabuleuses. A mon âge avancé, c’est une chance inestimable. Je continue à voler avec plaisir et sécurité, progresser dans mes choix pour le site du jour, faire des photos et vidéos qui mettent en valeur l’activité parapente, les sites que l’on visite et mes copains de vol du jour.

Ce que je préfère en parapente, c’est voler longtemps. Je ne me lasse pas. Même en vol local, je pourrais rester des heures, c’est toujours un plaisir intact. Si il faut marcher pour aller sur un beau site de vol, je marche, mais je préfère éviter alors je choisis surtout les sites classiques officiels. Je n’ai pas du tout le niveau pour faire de l’acro et en plus ça ne m’intéresse pas tellement, je suis trop vieux. Quant au vol de distance, je trouve que c’est un engagement trop exposé, je ne suis pas assez courageux pour ça.

Le vol de distance pour toi, c’est quoi alors ?

Par “vol de distance”, j’entends :
– survoler des endroits plus ou moins immenses avec uniquement des forêts, des rochers, où si on perd l’ascendance et qu’on se fait poser faut appeler l’hélico.
– changer de vallées où si on doit se vacher c’est au minimum deux jours pour rentrer en stop, en bus ou en train.
Du coup, je peux faire un peu de distance mais toujours avec un attéro sûr à portée de plané et un retour à la voiture assuré dans l’après-midi afin de conserver quelques maigres chances d’éviter le divorce. Disons alors que je pratique surtout le vol local élargi mais pas bien plus.

J’ai réussi à faire 84 km cet été le long des falaises Est du Vercors, 55 km pour le petit tour du Trièves et le classique St Hil-St Ey-Granier-Retour mais normalement ce sont des parcours plus modestes que je programme pour la journée et ça me suffit amplement.

Sélection parmi les dernières photos de Pascal Boulgakow

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Je suis toujours attentif aux lumières, aux paysages, aux ambiances des sites de vol libre et du coup je perds beaucoup de temps à rester assis dans l’herbe au déco, à l’attéro, en contemplant tout ce qui se passe à droite à gauche, je ralentis mes copains du jour, ils ont du mérite de me supporter…

Est-ce que le parapente et la photo t’ont permis de voyager ?

En ce moment pas beaucoup. Là, c’est une chance d’être allé à Wijk aan Zee en Hollande avec Little Cloud et à l’automne dernier au Lac de Garde mais sinon je reste autour de Grenoble (voir article J’ai appris à voler dans le vent fort à Strand Wijk aan Zee (Hollande).
Dans le temps, j’ai travaillé comme photographe pour Vol Libre et aussi Aerial. Noël Bertrand et Xavier Reymond m’envoyaient sur des événements, des compétitions, des sites sympas pour rapporter des sujets de magazines. J’ai alors volé à Chamonix pour une Coupe du Monde au milieu des guns pour faire les photos au-dessus de la Mer de Glace, je suis allé à OlüDeniz en Turquie, mais pas beaucoup d’autres destinations.
Contrairement à mes années de photographe snowboard et kite où là j’ai fait presque tous les pays du monde où il y a de la neige : Sibérie, Caucase, Corée, Chili, Alaska, Colorado, Maroc, Japon, Lofoten, Nouvelle-Zélande, Argentine, Finlande, j’en oublie autant, plus quasiment tous les pays d’Europe et même en Savoie !!!

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Quels sont tes autres passions ?

Ma véritable passion est le dessin. Je dessine tous les jours. Dès que le travail de photographe me laisse une minute de libre, je dessine ce qu’il y a autour de moi ou les moments sympas de la journée écoulée. J’aime bien dessiner mes copains qui, chaque jour ou presque, terminent en gribouillons sur lesquels il est difficile de les reconnaître.

Quels artistes admires-tu ?

Mes maîtres de dessin sont Hokusai, Rembrandt, Matisse, Van Gogh (pour leurs dessins) et les dessinateurs contemporains qui synthétisent ces quatre tendances dans leurs albums comme Joann Sfar et Edmond Baudoin. Mais il ne faut pas que je commence à parler ici sur le dessin sinon je ne m’arrête plus et c’est pas le lieu.

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ROCK THE OUTDOOR, la culture parapente

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