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Marche et vol à la Chambairy avec Yann Boyer (Suisse)

Marche et vol à la Chambairy avec Yann Boyer (Suisse)

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Candidat au CONCOURS ROCK THE OUTDOOR

Concours du plus bel article de vol rando ou montagne

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Vendredi 6 novembre : une semaine de travail qui se termine, un weekend de parapente qui commence… je l’espère. Je consulte le groupe Facebook du club. « Ah, chouette ! Une rando-vol est organisée. » me dis-je.

* oui, une rando vol. pour certains c’est du vol-rando, mais chez nous c’est une rando-vol

Un message d’Oliv annonce : # Samedi 7/11 – Marche et vol à la pointe de Savolaire – D+ environ 1000m.
# Vol 1200 m (attéro à St Jean d’Aulps) – Départ 7h30 parking du cimetière de Thonon – Oliv’.

C’est succinct, mais c’est clair, net et précis. Je ne sais absolument pas où se trouve cette pointe, mais même si le message est d’Oliv’, ce doit être une destination repérée par Armand : donc c’est dans le Chablais. Armand, c’est celui qui a créé le site «Rando Parapente en Chablais». Il organise des randos-vols dans le Chablais, dès que ça peut “rando-voler”. On le suit. Et une fois qu’il a trainé quatre ou cinq ou six personnes avec lui, il peut faire le constat des pertes ou de la difficulté de ses randos-vols : «sur cinq voiles, il y en a deux qui ont fini aux arbres, une dans la rivière… bon ben, celle-là elle est très difficile. Ah, tout le monde a décollé et atterri, alors elle est facile». Ensuite, il fait un joli topo sur son site internet, et nous, on est content de se voir dans ses vidéos sur un fond musical de Kevin Mac Leod. Blague à part, je leur fais à tous deux une grande confiance. Il n’y a pas de difficulté signalée, donc je m’inscris. Au pire, on redescend à pied. Au pire du pire, ils décollent et JE redescends à pied. Au pire du pire du pire, nous décollons et je finis aux arbres.

Je prépare donc mes affaires pour la rando-vol : sac-sellette, voile, secours, casque, gants, vario-GPS (on ne sait jamais, il pourrait y avoir des thermiques-magiques-du-réchauffement-climatique qui me feraient faire un cross de fou et que je pourrais déclarer à la CFD. Non, en vrai, c’est pour tenir à jour mon carnet de vol), doudoune, veste gore tex, eau et mes traditionnels Figolus que je range délicatement dans une petite boite en plastique pour chaque rando-vol. A cela, s’ajoute mon nouveau jouet, acheté la veille : une Action Cam que je prends soin de charger, régler, installer sur mon casque. Chouette, je vais pouvoir faire comme beaucoup de parapentistes équipés d’une caméra sportive : je vais pouvoir faire des vidéos inintéressantes de mes vols, les partager sur internet et faire le constat que mes aventures n’intéressent que moi.

Samedi 7 novembre : marche et vol

Réveil matinal, mais avec l’envie de vivre pleinement cette journée qui commence. Je me fais un petit déjeuner copieux et me rends ensuite au lieu de rendez-vous. Nous sommes quatre : Armand, Oliv’, Michel et moi-même. Nous attendons d’éventuels retardataires et discutant météo et site de vols. Naît alors l’idée (qui grandit très vite) d’aller ailleurs qu’à la pointe de Savolaire. C’est ainsi que se décide la rando-vol de Chambairy. Et hop, ni une, ni deux, nous embarquons dans deux voitures, et direction la Suisse. Nous commençons par repérer l’atterro, qui se fera à Vionnaz. Atterrissage officiel, sans difficulté… Il faudra juste éviter de poser sur le terrain de foot qui est en amont de la zone de posé. Nous y laissons une voiture pour la récup’ et nous nous rendons à Flon avec l’autre auto. De nombreux véhicules stationnés sur le parking indiquent que c’est un départ de rando très fréquenté, en particulier pour se rendre sur le célèbre Grammont.

Nous partons d’un pas vaillant sur un sentier qui nous mène dans une forêt. La marche est facile. Nous sommes en direction du col de Tanney, que nous n’atteindrons pas. Nous bifurquons en direction du Plan de l’Ortie et de la Cheseule. Certains passages s’avèrent glissants à cause des feuilles mortes qui n‘ont pas été ramassées à la pelle (ni à la souffleuse. Faudrait faire quelque chose monsieur l’Etat Suisse, ça fait négligé toutes ces feuilles par terre). Mais la montée est agréable. Sortis de la forêt, nous passons des zones de pâture. L’ascension devient plus raide après la tête des Ecottis. Petite pause près d’un chalet, puis l’ascension reprend. Nous passons par les Greppes. C’est un pierrier dont la pente est très raide et donc très physique. Orienté Est, nous sommes vite à l’ombre. La sortie de cette face, par un petit passage un peu plus large qu’un homme est magique. Nous retrouvons le soleil et des pentes herbeuses. La marche devient pour un temps plus facile. La dernière ascension en direction de la Chambairy est, elle aussi, coriace.

Pause au sommet, près de la croix, où nous partageons et dégustons Figolus et chocolats. Nous revenons ensuite sur nos pas pour trouver un endroit pour décoller. Pour ma part, je choisirai un endroit bien pourri dans le petit collet d’accès à la crête sommitale : beaucoup de pente, plein de roches et sol inégal. Chaque pas me fait descendre (ou monter, ça dépend dans quel sens on va) de près d’un mètre. Je m’installe et vois soudain ma veste, roulée en boule, qui dévale la pente… elle rebondit, puis rebondit encore, encore et encore. Elle prend de la vitesse, et rapidement, je ne la vois plus. Je l’ai payé chère, je vais aller la chercher. Ouf, je la retrouve 100 m plus bas, là où la pente devient moins raide. Eh bah… faut tout remonter, ensuite. Quelques mésaventures avec ma voile qui s’enroule sur elle même à cause d’un pas que je fais en arrière et qui m’amène bien plus bas que ce que j’imaginais, ce qui tire sur les suspentes et donc sur la voile.

A y repenser, décoller 100m plus bas, sur des pentes moins raides et herbeuses aurait été plus facile (ce qu’ont fait deux membres du groupe). S’ensuit un vol d’automne de 1800m de dénivelé, avec vue sur la vallée du Rhône, le lac Léman, le Grammont… Reste le souvenir d’une magnifique rando-vol que je ne peux que conseiller… à ceux qui aiment marcher, parce qu’il y a quand même 1200m de D+.

Yann Boyer

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Vous aussi, participez au CONCOURS ROCK THE OUTDOOR!

Utilisez votre plus belle plume et votre talent de photographe pour partager votre belle aventure de rando vol. Le concours doit présenter un récit (6 points) avec une description du parcours et du décollage (5 points) avec si possible des liens vers des sites d’information sur le circuit et le décollage, des photos ou une vidéo de l’ascension et du vol (6 points) accompagné d’un récit.

Les 5 meilleurs articles seront récompensés. Afin que l’article présenté soit une véritable création de l’année, les images doivent faire apparaître le logo ROCK THE OUTDOOR* (3 points).

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