Essai de l’aile Sol Start One (EN A) par Laurent Van Hille

Essai de l’aile Sol Start One (EN A) par Laurent Van Hille

La découverte

Du tissu, des joncs au bord d’attaque, des renforts diagonaux, trois élévateurs. Rien d’exceptionnel pour une aile école actuelle. Et pourtant si !!!
Sol Paragliders a fait une vraie EN A. Jusque là, c’était la SOL Prymus, EN B qui était leur aile école. Et une aile plutôt légère (5, 7 kgs en M) pour la marque Brésilienne, dont la réputation première est plutôt la robustesse que le poids. La SOL Start One reste comme à l’habitude de la marque très solide en termes de matériaux.
Allons donc à la découverte de cette nouvelle aile.

photo : sol paragliders

photo : sol paragliders

Gonfler et décoller

Le premier test d’une aile de ce type, c’est le gonflage. Inutile de vous dire qu’avec une bonne gestuelle, l’aile monte sans la moindre difficulté (avec ou sans vent). Nous avons donc volontairement essayé de mettre l’aile en difficulté. Et au terme de quelques essais… nous en sommes venus à nous dire que la SOL Start One n’aurait pas d’élévateurs avant que ce ne serait pas un problème. En tous cas c’est plus compliqué de la monter en tractant trop les A qu’en ne prenant que les freins dans les mains.
Autre chose étonnante, quelque soit la configuration de gonflage, elle a une tendance naturelle à s’arrêter au-dessus du pilote sans la moindre aide de la part du pilote.
La prise en charge est rapide et peut se faire à une vitesse étonnamment lente. Que du positif donc pour ce premier test.
Autre point positif de l’aile (pour un pilote débutant), l’aile ne décroche pas lorsque le pilote tente de décoller bras sous les fesses… ça passe !

Une fois en l’air

Ce n’est pas sa vitesse bras hauts qui a attiré notre attention. Elle est comme les ailes de sa catégorie. Elle vole à 37 km/h et à un peu moins de 8 de finesse. Le gros point fort de la voile, c’est son taux de chute.
En fait, la SOL Start One n’est pas que facile. Elle a pour elle un atout remarquable. En baissant les freins de quelques centimètres (et que de quelques cm), son taux de chute devient un atout majeur face aux autres ailes de sa catégorie. Voilà donc pourquoi nos jeunes pilotes ont aimé cette aile. Ils tiennent plus facilement que les autres.
Avant de monter, il faut savoir descendre. Pour faire les oreilles, la SOL Start One est équipée d’un maillon A’ coulissant le long de l’élévateur. C’est un système que je trouve compliqué. C’est un peu dommage de ne pas avoir simplement mis en place le traditionnel élévateur A’. Mais bon une fois tirée la suspente d’oreille, la SOL Start One descend correctement à un 3 mètres par seconde. La réouverture se fait toute seule et très rapidement dès que l’on relâche la suspente.

photo : école Les Choucas

photo : école Les Choucas

Pour monter…

Et sans vouloir revenir sur son atout majeur, il suffit de tourner au bon moment. La SOL Start One est simple, progressive dans la course de la commande en virage, sans inertie importante… Bref une aile qui ravit nos élèves lors de leurs premières séances thermiques.

Pousser un peu la machine

Allons maintenant chercher les « trucs » qui font peur :

Le décrochage : Elle ne décroche pas sans tour de frein. Et avec un tour de frein, il faudra dépasser un point très très dur avant que l’aile ne décroche. Une fois reconstruite, l’aile n’abat que faiblement.

Les ‘B’ : A part le côté physique (il faut se pendre dessus), se font avec une légère bascule arrière. Que l’on relâche les ‘B’ lentement ou rapidement, l’aile revole instantanément sans forte abattée.

Les fermetures asymétriques : très difficile à réaliser. On arrive à fermer l’avant et le bout de l’aile. Mais pour fermer massivement une moitié d’aile, il faut tirer un avant dans un mouvement de roulis. Et très rapidement l’aile revole sans tourner.
Depuis que nous utilisons la SOL Start one, je n’en ai jamais vu une fermer de plus d’un quart, même dans des aérologies très fortes.

La frontale : Tout comme les ‘B’, c’est très physique. Et on ne fermera que la première rangée de suspentes. Cela fait baisser les performances de l’aile, mais ne l’empêche pas de voler.

La conclusion

On ne fera pas un essai long sur ce type de machine. On retiendra que la Start One est une aile solide en l’air, mais surtout durable dans le temps. Son prix public de 2500 € la place bien dans sa catégorie. Mais vous trouverez facilement des Start d’occasion en très bon état. On retiendra enfin son très bon taux de chute pour ce type d’aile.

Laurent Van Hille
DTE Les Choucas
www.leschoucas.com

article réalisé à l’initiative de l’école Les Choucas et de ROCK THE OUTDOOR – source photos : SOL PARAGLIDERS
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