Aventure : le voyage parapente au Pakistan d’Aldric et Alexandre
“Nous sommes perchés au-dessus de la vallée de Hisper, dans un paysage fait uniquement de roches et de glace, au loin on peut même apercevoir le sommet du K2. Aldric et moi enroulons ensemble un puissant thermique. Mon altimètre affiche pour la première fois de ma vie le chiffre de 6000m et nous sommes encore loin de la base du cumulus. L’altitude augmente encore… 6500m ! Je ne peux pas m’empêcher de penser en jubilant : « Cette fois, on y est ! ».
Récit du voyage parapente au Pakistan d’Aldric et Alexandre
Des rêves plein la tête
On ne se retrouve pas par hasard suspendu en plein ciel au milieu du Karakokum. En un sens, ce sont nos rêves qui nous ont conduits jusqu’ici. Des rêves alimentés par l’expérience des pionniers comme John Silvester et Philippe Nodet qui, au début des années 2000, ont fait preuve d’une audace incroyable en osant se frotter à ces montagnes impressionnantes, les plus hautes du monde et peut-être aussi les plus belles. Puis les exploits d’Antoine Girard, Damien Lacaze ou François Ragolski qui ont montré, par leurs exploits, que le potentiel de cette région était encore loin d’être révélé. Nous avons lu et relu leurs récits, retracé leurs itinéraires sur les cartes, vu et revu leurs images.
Pour nous, le déclenchement a eu lieu dans l’Himalaya indien en 2018. Bloqués par un barrage militaire alors que nous tentions de rejoindre une haute vallée, notre frustration nous a conduits à cette évidence : « Un jour on ira au Pakistan ! ».
Un projet à notre mesure
Mais il n’est pas si facile de confronter ses rêves à la réalité. Même si nous avons tous les deux une longue et solide expérience en parapente, nous savons bien que nous n’avons ni le niveau, ni l’engagement d’un John Silvester ou d’un Antoine Girard. Comment faire pour que notre projet nous corresponde sans perdre son sens ? Deux années de pandémie nous ont laissé le temps d’y réfléchir ! Une expérience de vol bivouac ensemble dans les Alpes suisses et italiennes et une inoubliable aventure au Kirghizistan nous ont aidés à faire les choix essentiels. Nous sommes d’accord sur une chose : notre objectif est avant tout esthétique. Le nombre de kilomètres parcourus en vol importe peu, nous voulons surtout nous aventurer dans des vallées sauvages et minérales, voler haut et découvrir des paysages inédits.
Tout d’abord, par souci de sécurité, nous avons éliminé l’idée de voler au-dessus de la zone du Baltoro qui est entourée de sommets mythiques mais interdite de survol et qui nécessite du matériel et une forte expérience en alpinisme en cas d’imprévu. Puis nous avons adapté nos ambitions concernant le vol itinérant, le « vol bivouac ». Les montagnes du Karakorum sont sèches, abruptes et friables, en majorité faites de pentes raides, d’énormes blocs et de glaciers. Les endroits où l’on peut atterrir en sécurité en altitude sont très rares et exigus. Nous avons donc décidé de choisir un lieu « camp de base » à partir duquel nous volerons en mode « local », et nous nous autoriserons des vols bivouacs d’un jour ou deux maximum en fonction de la météo. Une fois ces décisions prises, nous sortons du rêve pour entrer dans le concret !
Le choix du lieu n’a pas été difficile : la vallée de Hunza, celle où John Silvester a ouvert son parapente pour la première fois, est le point de départ idéal : large et accueillante en bas, elle est entourée de sommets de plus de 7000m dont le Spantik, l’Ultar Sar, le Rakaposhi, le Diran, le Shishpare… Le terrain de jeu est immense, des vols sont possibles en direction du Nord (vallée de Passu), de l’Est (Hisper), de l’Ouest et du Sud (Gilgit). Il ne reste plus qu’à prendre les billets !
Le Pakistan, c’est compliqué…
Cependant, même en faisant la sourde oreille aux nombreuses voix (y compris intérieures) qui nous disaient « un pays instable comme le Pakistan, est-ce bien raisonnable ? », il a fallu nous rendre à l’évidence : les obstacles sont nombreux, à commencer par le manque d’information.
La multiplication des contacts nous a donné beaucoup de réponses, mais les angoisses administratives ont perduré jusqu’à la fin de notre voyage. Antoine Girard nous a confié qu’il avait systématiquement séjourné en prison à chaque visite au Pakistan. La veille de notre départ, Aaron Durogati nous a annoncé qu’il avait attendu trois semaines son autorisation de vol… et nous ne partions que pour quinze jours sur place ! Sajjad Shah, le président de la fédération pakistanaise de vol libre (PHPA) a été très aidant notamment pour l’obtention du visa, qui était bloquée pour des raisons ubuesques.
Finalement, nous n’avons jamais obtenu le Non Objection Certificate (NOC) nécessaire pour certaines activités en montagnes. Après une semaine de négociations, nous avons fini par nous résoudre à voler dans la clandestinité en évitant d’atterrir dans des endroits trop visibles. Heureusement, les gens que nous avons rencontrés sur place nous ont toujours aidés et pris sous leur aile ! Le travail de la PHPA devrait prochainement aboutir à régler ce problème et à simplifier les démarches. Croisons les doigts !
Adaptation à la vie pakistanaise
Nous n’étions pas très vaillants en atterrissant à Islamabad à 2h du matin sous un ciel gris et pluvieux. Notre vol intérieur pour Gilgit était retardé de plus de 5h, mais nous redoutions surtout qu’il soit annulé. Cela a d’ailleurs été le cas pour le vol retour, qui nous a valu 17h de bus (il faut toujours prévoir une journée de marge car 30% des vols sont annulés pour des raisons météo).
Premier problème : retirer de l’argent. L’aéroport n’avait qu’un seul distributeur en service (accessible uniquement sous escorte armée), mais il refusait nos cartes bancaires. Même en prenant un taxi pour tester plusieurs autres distributeurs, nous revenions bredouilles. Une fois à Gilgit, deux jeunes gens nous ont pris dans leur voiture et nous ont fait faire le tour de la ville : après une douzaine d’échecs, enfin ça marchait (seulement avec une seule de nos 4 cartes de crédit).
Second défi : se procurer des cartes SIM. Les étrangers ne peuvent pas en acheter directement, il faut remplir des formulaires qui sont validés par un service spécial à Islamabad. Comme nous sommes tombés sur une période de fête religieuse, il nous faudra presque une semaine pour être enfin connectés ! Mais il ne suffit pas d’avoir un téléphone connecté, encore faut-il pouvoir le charger. Or, l’énergie hydroélectrique n’est pas assez puissante pour alimenter toute la vallée de Hunza en même temps. C’est pourquoi chaque village est desservi sur un créneau horaire différent (et imprévisible). A Karimabad, nous avions 2 à 3 heures d’électricité par jour, souvent en début de soirée. On s’habitue vite à anticiper et prioriser nos besoins ; les Pakistanais sont en avance sur nous sur la voie de la sobriété !
Nos premiers jours correspondent à une dépression humide peu propice au vol, et nous décidons de louer des motos pour découvrir les environs. Petit exemple de la bienveillance pakistanaise : alors que j’étais en panne sèche (les stations services sont parfois vides…), un autre motard s’arrête au bord de la route, ramasse une bouteille de coca-cola vide et l’utilise pour transvaser de l’essence depuis son réservoir vers le mien, puis il me dit au revoir et reprend son chemin.
En traversant un village de la vallée de Nagar, nous nous arrêtons pour observer un groupe de volleyeurs qui semblent d’un très bon niveau. Nous acceptons volontiers leur proposition de jouer avec eux. Au milieu du match, un nouvel arrivant vêtu d’une veste rose (pas exactement dans le style local…) nous propose de boire le thé. Quand nous lui demandons son métier, il nous annonce fièrement qu’il est influenceur, avec 2 millions de followers sur Instagram. Le reste du séjour nous confirmera que nous avons croisé une véritable célébrité locale. Tout le monde dans la région connaît Asif Kashi !
Un engagement en vol qui reste raisonnable
Après plusieurs jours de mauvais temps, les conditions se sont améliorées, et nous avons pu enchaîner des vols qui allaient parfois au-delà de nos espérances. Rien que notre premier vol, dans un ciel encore humide et des conditions très stables nous a menés à 5700m d’altitude et a dépassé les 100km !
La plus grande difficulté est le début du vol. Il faut monter à pied le plus haut possible car la stabilité du fond de vallée étouffe tous les thermiques. Mais même en décollant à 3200m, on est encore très bas au Pakistan, et il faut beaucoup de patience et de finesse, souvent au plus près des falaises, pour s’extraire et rejoindre des couches d’air plus actives. Il suffit d’une erreur pour se retrouver au sol en quelques minutes ; c’est ce qui m’est arrivé le jour où Aldric a été propulsé à son altitude record de 7000m !
Passer de 3000m à 4000m puis à 5000m et 6000m peut prendre une ou deux heures, du moins dans les conditions stables que nous avons rencontrées. Mais une fois en haute altitude, les choses deviennent plus simples. L’aérologie est étonnamment claire et lisible, sans pièges. Les thermiques déclenchent presque toujours aux endroits prévus, et surtout, dans cette région du Pakistan, les brises de vallée sont très modérées. Le principal obstacle est psychologique, car les montagnes sont tellement impressionnantes que l’on hésite à s’en approcher. De plus, comme elles sont dépourvues d’arbres, les distances sont difficiles à évaluer, si bien que chaque déclenchement de spirale est une petite frayeur, car on ne sait pas vraiment si on est à 100m ou à 20m de la falaise…
Les deux dangers potentiels que nous avons identifiés sont d’une part le vent météo, et d’autre part les vents catabatiques sur les glaciers. Heureusement le vent météo est rare, et ne pénètre jamais jusqu’au fond des vallées, car les sommets font office de barrières, mais il nous est arrivé deux fois d’interrompre le vol à cause d’une entrée de vent de Nord-Est qui perturbait fortement l’aérologie au-dessus de 4500m. En revanche les vents catabatiques ne nous ont pas gênés, car nous volions toujours très haut au-dessus des glaciers, à l’exception d’une fois sur les glaciers de Passu et de Batura, mais heureusement nous n’avons pas rencontré de fortes turbulences. Pourtant lors d’une traversée à pied du glacier de Hopar, nous avons pu constater que ce phénomène est bien présent et très puissant…
Reste la question de l’oxygène. L’effet de la haute altitude en parapente est encore assez mal connu, mais il semble que l’activité physique réduite en vol et le temps limité passé au-dessus de 6000 ou 7000m amoindrit les symptômes dûs au manque d’oxygène. Cependant, même sans être atteint du mal aigu des montagnes, la perte de lucidité peut vite s’avérer dangereuse en vol, c’est pourquoi certains pilotes prennent des précautions. Sur place, nous avons rencontré Oriol Fernandez, pilote espagnol X-Alper qui a participé aux débuts de la conquête du Karakorum en parapente. Au Pakistan, il emporte toujours une bouteille d’oxygène. Pourtant nous avons choisi de ne pas en prendre, car outre le poids de la bouteille et la complexité du transport en avion, il faut être capable de gérer cet accessoire avant et pendant le vol. Nous préférons rester concentrés sur l’essentiel, et le cas échéant restreindre nos ambitions si nous avons un doute. Finalement nous avons ressenti très peu d’effets en vol : une nuit en bivouac à 4600m nous a bien plus affectés que 2h passées au-dessus de 6000/6500m. Reste que lors d’une grosse fermeture à 6998m, Aldric raconte qu’il est soudain très difficile de reprendre son souffle suite à la brusque montée d’adrénaline. La méfiance reste donc de mise.
Avons-nous le droit d’être là ?
Nous avons réalisé des vols d’une beauté incroyable, survolé la cathédrale monumentale du Tupopdan (6100m), flirté avec la pointe acérée de Lady Finger (6000m), approché le Spantik (7000m, Aldric a carrément mis son stabilo dans la paroi du mythique «Golden Pillar », le pilier doré du Spantik)… Nous avons bivouaqué au bord du « Rush Lake », à 4600m, et contemplé les pentes vertigineuses de la face nord du Rakaposhi (7788m).
Il faudrait des années à un alpiniste chevronné pour réaliser tout cela. Le Spantik à lui seul nécessite une expédition d’au moins 15 jours avec une longue marche d’approche et un succès non garanti. Le parapente permet de réaliser des choses qui normalement semblent interdites ?… il suffisait pour s’en rendre compte de voir le patron de notre hôtel écarquiller les yeux lorsque nous lui annoncions tranquillement notre projet de bivouac à Rush Lake, avec passage sur le Spantik, détour par le glacier de Hisper, retour prévu le lendemain ! Dans ces conditions, on peut se demander si nous sommes vraiment à notre place. Aldric a certes une expérience en alpinisme, mais je n’en ai quasiment aucune, et nous n’avons jamais gravi un sommet de 7000m, ni même participé à une expédition en Himalaya.
C’est peut-être une fausse question. Après tout, pour ce qui est du parapente, nous avons soigneusement construit notre projet, accumulé de l’expérience en vol, scruté les cartes et Google Earth jusqu’à connaître par cœur chaque crête de la région. Mais cette question ressurgit d’elle-même à propos de la sécurité : n’avons-nous pas sous-estimé le danger ? Il se trouve qu’une semaine avant notre arrivée, un pilote français a disparu dans ces mêmes montagnes. Les discussions autour de cette tragédie et les maigres recherches que nous avons essayé de faire en vol nous ont fait prendre conscience que tout peut basculer très vite. Le principal sujet d’inquiétude est celui des secours en montagne. L’armée dispose d’hélicoptères pouvant effectuer des recherches, mais pas à toutes les altitudes. Surtout, comment peut-on être sûrs que l’hélico va décoller en cas d’accident ? Faut-il pour augmenter les chances, déposer à l’avance une caution de 15000 $ ? Plusieurs témoignages nous ont affirmé que cela reste aléatoire, que les balises de détresse par satellite ne déclenchent rien du tout…
Tout ceci nous a incités à l’humilité. Plusieurs fois, nous aurions pu forcer les choses pour aller plus haut et plus loin, mais nous étions bien conscients de notre fragilité (sans parler du fait que nous volions sans autorisation) et le premier objectif était bien de rentrer tous les deux vivants et en bonne santé.
Je pense, avec le recul, que cette région n’est pas si difficile d’accès pour des pilotes expérimentés, car il est vraiment possible d’adapter ses ambitions à la capacité d’engagement de chacun. Longer les faces sud du massif des Batura ne présente aucune difficulté, et offre déjà une expérience grandiose. C’est surtout l’incertitude sur les secours qui peut être un facteur bloquant pour certains.
Rencontres avec les Pakistanais
Certes l’administration pakistanaise est souvent incohérente et tatillonne, mais nous nous y attendions. En revanche, nous ne savions pas que nous allions rencontrer une population aussi ouverte et accueillante. Dès les premiers jours, les parapentistes locaux nous ont intégrés à leur communauté. Ils ne sont qu’une poignée (7 ou 8 pilotes à Karimabad) et éternels débutants car, paradoxalement, cette région extrême rend quasiment impossible toute progression en parapente. Nous avons pris quelques journées pour leur apporter tout ce que nous pouvions en termes d’expérience et de matériel. J’avais apporté un parachute de secours pour le donner à notre ami Sajid, mais il a fallu quelques travaux de couture pour adapter la poignée d’extraction. En un clin d’œil, le cordonnier du village est arrivé muni de son équipement, et une vingtaine de personnes ont suivi l’opération avec attention… même les policiers locaux à qui il n’est pas venu l’idée de nous demander nos autorisations de vol !
Le village de Karimabad entier semblait nous connaître depuis toujours et le petit groupe de parapentistes est devenu notre deuxième famille. Leur motivation est sans faille, ils volent avec des ailes qui ont parfois 20 ans, voire 30 ans ! leur pratique est ingrate car, au milieu de sommets incroyables, ils doivent se contenter de courts vols de descente avec des montées harassantes dans la poussière. Mais pour rien au monde ils ne feraient l’impasse sur le traditionnel « Chaï » pour débriefer les vols du jour.
On rencontre très peu d’occidentaux au Pakistan mais les montagnes du Nord sont fréquentées par des touristes pakistanais, souvent originaires du Penjab. Notre présence a attisé la curiosité, les rencontres se sont faites facilement, et très loin d’un sentiment anti-français, nous avons découvert plutôt une véritable fascination, voire une admiration pour notre pays.
Le rapport à la religion est étonnamment variable, du moins dans les montagnes du Nord où nous étions. Aux environs de Karimabad, les habitants sont Ismaéliens (courant très minoritaire de l’Islam), il n’y a pas de mosquée et les femmes sont rarement voilées. A quelques kilomètres, de l’autre côté de la rivière Hunza, une majorité Chiite imprime une ambiance différente, on entend très bien les muezzins à 3h du matin ! Partout, l’islam reste marqué par des croyances traditionnelles. Un jour, notre ami Sardar s’est mis à porter un étrange ruban autour du bras. Il nous a expliqué qu’il s’agissait d’une prescription de son Chamane, qui enferme des sourates du Coran dans du tissu et éloigne les fièvres et douleurs au moyen d’incantations magiques. Ces curieux mélanges nous ont laissé une impression générale de tolérance, très loin de l’image radicale qu’on se fait du Pakistan.
A l’encontre des idées reçues, nous avons pu constater que la société pakistanaise place l’entraide et la bienveillance au sommet de ses valeurs. Au moindre problème, un inconnu surgit de nulle part pour vous aider sans rien demander en retour. Un matin à Islamabad, alors que nous prenions notre petit déjeuner dans une petite gargote en sous-sol, un homme est venu nous voir. Il voulait savoir ce que nous pensions du Pakistan en tant qu’occidentaux. Après quelques minutes de discussion, il nous a salués et a disparu. Mais au moment de régler la note, le patron nous a indiqué que ce monsieur était content de parler avec nous et avait payé notre repas !
En tout cas, les gens rencontrés dans la vallée de Hunza resteront des amis, que nous avons très envie de revoir un jour !
Contacts utiles pour votre voyage parapente au Pakistan
Nous préférons donner seulement les contacts facebook/messenger par souci de confidentialité, mais dès les premiers messages, les numéros Whattsapp sont vite échangés :
Groupe Facebook de la Pakistan Hang-gliding and Paragliding Association (PHPA) : https://www.facebook.com/groups/phpa1
facebook/messenger de Sajjad Shah (Président de la PHPA) : https://www.facebook.com/sajjad.shah.31392
Karakuram Caravan (agence d’activités diverses et de location de moto tenue par Rasool, qui est président du Paragliding Club de Hunza) : https://karakuramcaravan.business.site/
Hôtel Stay Hunzo stayhunzo@gmail.com tel 034653235060/03555026332 (hôtel au confort correct, prix très raisonnable et accueil attentionné par Islam Ud Din et son épouse).