NERVURES Swoop 2, Thomas Brand a testé les 10 et 14 m²
"La Swoop ne serait pas sans Val Montant et la détermination de Nervures à croire à un produit nouveau qui a donné naissance à l'activité mini-voile". Tel sont les propos de Laurent Van Hille à propos de cette voile. En effet, NERVURES est une marque qui fabrique des produits différents en partant de cahier des charges avec des objectifs précis qui ne correspondent pas aux standards habituels. Naturellement, leurs ailes atypiques se distinguent et créent des adeptes qui deviennent de véritables ambassadeurs de leurs produits. En 10 ans, la Swoop conçue avec Val Montant a connu un énorme succès dans l'univers de la mini-voile. Sollicité par ses utilisateurs, NERVURES a revu le cahier des charges dans lequel il a surtout été question d'améliorer sa prise en charge au décollage, sa finesse et sa vitesse. Suite au travail de Pierre Rémy et de l’équipe Nervures, la NERVURES Swoop 2 est enfin prête depuis le début de cette année. Thomas Brand qui a volé avec de nombreuses mini-voiles (Mirage, Spitfire, Fluid, Pilpit, Mutant) a utilisé la NERVURES Swoop 2 pendant tout l'été 2015 sur des sites classiques ou en vol rando avec des copains (Tournette, Jalouvre, Criou…) ou en speedriding cet hiver. Après une longue période d'essais, il nous partage ses impressions.
Tous ne savent pas que c’est une marque française qui a présenté la première mini-voile, ancêtre du speed flying, dédiée principalement au vol rando. Nervures a proposé à Val Montant la possibilité de peaufiner ses protos. C’est ainsi que la « Swoop » a fait son apparition en 2006. Contrairement aux ailes déjà utilisées en speed-riding ou en flare, elle est inspirée d’un profil de parapente qui révolutionne la capacité à décoller ou à se poser et qui apporte une nouvelle manière de voler.
Passionné de speed-riding /flying, j’ai toujours apprécié voler avec des voiles de caractères et spécifiques à chaque situation : une voile piqueuse en pente raide pour favoriser le ski (type FLYING Planet Mutant) à l’inverse du vol rando où je privilégie une voile joueuse et qui permet plus de possibilités. Ma curiosité m’a poussé à essayer bon nombre de voiles (SWING Mirage, SWING Spitfire, GIN Fluid, ITV Pilpit…) dans des tailles variées mais ma préférence est toujours restée pour la NERVURES Swoop 1, c’est donc avec impatience que j’attendais la deuxième génération. Durant sa conception, je suis rentré en contact avec Jean Marie Bernos, patron de NERVURES, qui m’a très bien reçu et m’a permis de tester en avant premières cette NERVURES Swoop 2.
NERVURES Swoop 2 10 m²
Une prise en charge rassurante et du pur pilotage
Premier test au Salève dans un site qui m’est familier, avec mon PTV de 72kg et 10 km/h de face. Je gonfle la voile, 3 pas et ça décolle comme avec ma voile de parapente. Une prise en charge presque surprenante qui sera si rassurante pour mes prochains décollages rando! En sortie de déco, je peux longer le relief à basse vitesse sans perdre d’altitude et redécouvrir le Salève. Je comprends déjà les possibilités de cette aile, mais j’aperçois une nouvelle ligne, je détrime et me rapproche du relief en engageant des wings. La voile prend de la vitesse et j’observe un changement de son comportement. Elle a beaucoup d’énergie, glisse sur l’air et j’ai la sensation de faire du carving. Très intuitive, c’est du pur pilotage jusqu’à l’atterrissage grâce à un roulis fluide. Sa capacité à restituer de l’énergie augmente la durée de vol et le plaisir qui va avec. Il est l’heure de retourner au sol, j’arrive avec une légère prise de vitesse et je pose très sereinement en marchant.
Démonstrations en vol de la NERVURES Swoop 2 en tailles 10 et 14 m²
Une manière vraiment atypique d’évoluer dans les airs
J’ai utilisé cette voile tout un été, dans des sites classiques ou en vol rando avec des copains (Tournette, Jalouvre, Criou…). Elle m’a toujours rassuré au décollage, m’a permis de transiter vers d’autres reliefs, de faire des tonneaux à n’en plus pouvoir, d’enrouler les arbres et même de faire du soaring dès 35 km/h de vent (quand d’autres sont en 18 m²…).
Tout à fait différent de ce que vous pouvez connaitre en même taille, sa finesse est redoutable et sera particulièrement appréciée par ceux qui viennent du parapente, demandez aux acrobates! Si on la compare à la SWING Mirage 11.5, elle a les mêmes capacités en terme de finesse et de vitesse, mais sera tellement plus joueuse! Certes, il sera plus difficile de plonger dans un couloir ou de faire un long flare (victime de sa restitution d’énergie), mais en ayant une approche différente, le posé est tout aussi amusant. Je conseillerai même aux speedflyers expérimentés, qui ont l’habitude d’un autre genre de voiles souvent plus petites, de l’essayer pour découvrir une nouvelle manière de pratiquer la discipline.
La NERVURES Swoop 2 en 14 m²
La vitesse d’une mini-voile et la finesse d’un parapente
Après avoir goûté à la 10 m², on a forcément moins d’excitation à essayer la 14, et pourtant… Elle a la vitesse d’une mini-voile et la finesse d’un parapente. Comme sa petite sœur, la plage de vitesse est impressionnante : on peut voler et enrouler le thermique en virage à plat puis passer en mode attaque et poser en moins de deux minutes, à l’image de mon vol à Vérel (voir vidéo). Les 360 offrent de belles sensations, elle est très agréable à piloter et correspond selon moi à un bel intermédiaire entre parapente et speed flying. Une voile polyvalente qui s’adresse à un large public, pour débuter le speedflying en sécurité, ou pour voler dans du vent fort tant en soaring qu’en thermique grâce à sa solidité en turbulence. Idéal également pour les vols rando (dispo en modèle light) et pour ceux qui veulent profiter de la descente ou pour les reliefs peu pentus.
Conclusion
Une aile ludique, solide et dotée d’une finesse qui lui permet d’exploiter de nouveaux terrains
En conclusion, la NERVURES Swoop 2 ouvre les portes à un nouveau type de speed flying qui n’a rien à voir avec ce que l’on peut connaitre. .. Pour chaque personne qui l’a essayée, les retours sont positifs, à l’image de pilotes expérimentés comme Valentin Delluc ou Eliot Nochez qui ont été agréablement surpris par cette façon de voler. Personnellement, si je suis passionné par le speed-riding pur qui consiste à très peu voler pour privilégier le ski, j’ai découvert grâce à cette Swoop une manière vraiment atypique d’évoluer dans les airs et la possibilité d’aller vers d’autres horizons… Un véritable coup de cœur que je me suis rapidement offert!
J’en profite pour remercier toute l’équipe Nervures qui est au top, et pour faire un clin d’œil à ce précurseur généreux qu’était Val Montant.
Thomas Brand
Petit portrait de Thomas Brand
Thomas BRAND, 21 ans, est étudiant en licence STAPS pour accéder au Master Ergonomie du Sport (améliorer les équipements sportifs). Sa passion pour le parapente et la mini-voile est née du ski, une passion commune de sa famille : “on est quasi tous moniteur de ski ou dans la formation. Fou de ski, on a vite voulu se mettre au speed-riding après avoir vu les images d’Antoine!”. Il se met au speed riding en 2011 et enchaîne le parapente en 2014 : “C’est grâce notamment à Valentin Delluc qu’on est là aujourd’hui. Il a appris avec Antoine et lui, nous a transmis son savoir. Avec Valentin, Ugo Gerola et Quentin Ravier, on a tissé des liens grâce au speed et, aujourd’hui, on est de très bons amis!”
A coté de cela, Thomas fait des montages vidéos pour Valentin, Ugo, Quentin et Eliot Nochez qu’il voit souvent a Chambéry : “J’aime la vidéo, chercher à faire de belles images. J’ai un partenariat avec une marque de stabilisateur pour Go pro : Youstab. C’est un stabilisateur embarqué qui permet de faire des images propres.
En plus du parapente et du speed, Thomas fait un peu de chute libre à l’aéroport de Chambéry juste a coté de son université! Tous ces bon moments, il les partage avec son frère, Mathieu : “notre point de rendez vous : le restaurant des Crêts au déco parapente du Salève : c’est la soeur de Val et Antoine qui le tient (qui est également ma marraine). Leur plat fétiche : Croutes aux fromages pour tout le monde!”