Le maillon souple noué à double verrouillage proposé par Alain
Alain Marty, parapentiste, pratique aussi la voile de croisière. Durant les manœuvres dans les diverses phases de navigation, il a pu constater l’efficacité des nœuds couramment employés sur les différents cordages. Il a donc réalisé un système de maillon souple noué dont les deux verrouillages renforcent la sécurité de l’ensemble ; le « MSNDV ». Parmi les différents nœuds d’arrêt qui ne glissent pas, il en a choisi deux : le double nœud en huit et le nœud de capucin à trois spires (impossible à dénouer manuellement). Sa fabrication est rapide, simple et économique.
Il y a quelques années, Alain a réalisé un système de maillon souple, sans aucune couture en drisse dyneema nouée et sécurisé par 2 verrouillages. Il l’a nommé “MSNDV” (maillon souple noué à double verrouillage).
Il utilise une sellette légère sous plusieurs voiles successives avec 2 msndv(s) depuis de nombreuses années. A ce jour, il n’a encore constaté aucune trace d’usure significative.
“Le maillon n’a pas de brevet, seulement un dépôt copyright en juillet 2015 pour me garantir sa paternité. Malgré sa petite taille, sa finalisation m’a demandé énormément d’heures de travail. J’ai réalisé moi-même les essais avec une sécurité additionnelle lors des premiers vols. L’utilisation au fil des ans, en toutes sortes de conditions aériennes, est à mon sens la meilleure des validations”. Alain Marty
Démonstration
Configuration de départ
J’ai réalisé un maillon géant afin de faciliter l’explication de la manœuvre de verrouillage.
Premier verrouillage
Le courant (extrémité mobile du cordage) rentre dans la boucle, fait le tour de la boucle et sort par le même chemin. Le nœud de capucin central va sécuriser la connexion après serrage (voir 4è photo).
Deuxième verrouillage
Même processus à l’autre extrémité de la boucle ; c’est le nœud de capucin, en bout du courant, qui va verrouiller la deuxième connexion après serrage (voir 4è photo).
Montage verrouillé
Après avoir souqué verticalement les deux zones opposées du maillon, le système est sécurisé (pas de glissement possible).
En vol
A quoi sert la petite « biscouette » nouée au sommet du maillon ?
Eh bien, ça sert lors du décollage face à la voile lorsque les élévateurs sont croisés. C’est en se positionnant en butée contre la boucle de l’élévateur, qu’elle va empêcher le maillon de tourner sur lui-même. Ainsi, il n’y a pas le risque de voir un nœud du maillon se coincer dans l’élévateur.
En utilisation parapente light, mis à part le gain de poids non négligeable, l’utilité de ce maillon se justifie lorsque la sellette reste en liaison avec la voile dans le sac de portage. C’est en limitant le nombre de pièces métalliques dans le sac qu’on diminue le risque de contact agressif envers les suspentes (qui sont de plus en plus fines…).
Efficacité ?
L’essentiel de la fiabilité du système repose sur un point particulier : la qualité de confection et de serrage des nœuds !
Matériaux utilisés ?
– Drisse « Dynamic » de diamètre 06 mm.
Résistance à la rupture – 1000 daN.
La gaine en polyester tressée 16 brins a une excellente résistance à l’abrasion.
Ce cordage ne coque pas et présente l’avantage d’être très souple ; ce qui facilite grandement la confection des nœuds.
– Gaine thermorétractable.
Coût ?
Dérisoire …
Poids ?
Dérisoire …
Utilisation ?
Pléthorique !… Pour les deux raisons précédentes …
Banc d’essai
Depuis Février 2007 je vole avec deux msndv(s) montés en liaison sellette – élévateurs parapente. Après avoir volé en conditions aérologiques variées, je n’ai à ce jour constaté aucune anomalie. Le cordage employé ne rague pas. Je n’ai relevé aucune abrasion. J’ai juste trouvé quelques traces d’ongle, sur le plastique qui couvre les nœuds, dues aux diverses manipulations. L’âme en fibre dyneema est totalement protégée par la gaine du cordage (pas de risque de coque).
-Il est également utile de préciser que durant ces 4 années d’utilisation, je n’ai jamais été confronté à des situations extrêmes.Je ne connais donc pas le comportement que pourrait avoir le msndv dans de telles conditions.
N’ayant pas subi de tests de dégradation, il n’a pas fait l’objet d’une quelconque homologation.
Sachant que la validité d’une assurance peut être mise en doute lors de l’utilisation de matériel non homologué, toute personne s’inspirant du contenu de cet article, pour la fabrication de ce type de montage, le ferait donc à ses risques et périls et ne pourrait en tenir l’auteur pour responsable.
Alain Marty
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