Attention l’habitude est accidentogène, même pour J-B Chandelier !
Attention, à force d’habitude, par excès de confiance, on peut faire des erreurs !
“C’était une journée normale pour moi et le problème est que j’ai fait plein de choses en même temps !
En changeant mes maillons d’élévateurs, je discutais avec des amis et j’ai du coup oublié de fermer un mousqueton de mon élévateur (position A). Une fois en vol, j’ai fait une manœuvre avec beaucoup de force G et au moment d’atterrir, j’ai découvert que mon maillons était ouvert et endommagé…” – Jean Baptiste Chandelier
L’habitude, l’excès de confiance réduisent l’attention que l’on porte aux éléments primordiaux
Au fil de notre progression, nous avons tendance à accorder moins d’attention à la prévol et aux situations. Le risque le plus souvent cité est celui de la distraction lors de la prévol qui brise notre concentration (ex. discussion avec les autres personnes au décollage). D’autres cas peuvent provoquer des incidents graves : celui de voler par habitude sur des sites connus (nous devenons moins vigilants croyant connaître tous les pièges) ou celui de croire retrouver sur le site les mêmes conditions que lors du vol de l’heure précédente ou de la veille…
L’autre danger lorsque nous sommes de plus en plus expérimentés : l’excès de confance. Comme nous devenons plus confiants, nous sommes capables de prendre moins de marges de sécurité. Comme nous croyons maîtriser, nous sommes moins concentrés, attentifs à la situation. Les risques peuvent nous sembler moins sérieux qu’ils ne le sont réellement…
> En gagnant en assurance dans notre pratique, nous pouvons perdre en vigilance. Restons concentrés pendant toutes les étapes du vol !
Article et photos avec la bienveillance de Jean-Baptiste
Cette vidéo est un bon prétexte pour vous inviter à consulter quelques articles-conseils à propos de la prévol…
Visite prévol parapente (source FFVL)
Le ciel semble s’y prêter, je suis en bonne forme mentale et physique, j’envisage donc de voler… Je consulte la météo et passe un coup de fil aux amis pour ne pas me retrouver seul…
– Arrivé sur site, je commence par m’assurer que les conditions aérologiques, mon aile et mon niveau technique sont en adéquation.
– Je respecte la règle d’une seule nouveauté à la fois : soit le matériel, soit le site, soit l’aérologie.
– Je choisis l’emplacement propice pour étaler ma voile avant de vérifier son état (pas de trou ni de déchirure).
– Je démêle et examine les suspentes (pas d’usure ni de clé).
– Je dispose la sellette en bonne position (pas de tour, mousquetons bien vissés, aiguille du secours en place, cheminement correct des lignes de freins).
– Je mets mon casque (si je me fais traîner au sol…)
– Je m’installe dans ma sellette.
– Je boucle les deux cuissardes et la ventrale dont je vérifie le réglage.
– Je dispose et règle mes instruments de vol.
– J’enfile mes gants (mieux vaut les déchirer que s’écorcher les mains).
– Avant de (pré)gonfler mon aile, je vérifie :
> le bouclage de ma sellette,
> la poignée du secours,
> la position des freins
> la manche à air.
– Avant de décoller, je m’assure que l’espace aérien est libre dans toutes les directions.
– Si un gonflage manqué me contraint à sortir de ma sellette, je reviens aux trois derniers points avant tout nouvel essai !
– Une fois l’aile au-dessus de ma tête, tranquillement, je confirme mes bonnes sensations par un dernier contrôle visuel de l’aile, puis le dégagement de l’espace devant moi, avant d’accélérer pour accéder au vol.