Triangle au départ d’Accous avec Sébastien Wable (64)

Triangle au départ d’Accous avec Sébastien Wable (64)

Chaque vol est un est un apprentissage dont je ne me lasse pas

Sébastien Wable qui a commencé le parapente en 2008 dans le Nord de la France a migré à Pau en 2013. Il découvre alors le vol en montagne dans les Pyrénées avec de très bons pilotes de la région comme Sylvain Gattini pour ne citer que lui.

Promoteur de sa région à travers ses nombreuses vidéos que j’ai souvent visionné (sur les sites de Val Louron, Accous, Arbas, Hautacam, Campan ou Couraduque), je n’ai pas encore publié un article avec une de ses vidéos. La dernière a retenu mon attention car le montage est sympa et surtout les paysages survolés sont magnifiques avec la lumière du début de l’automne…

La petite histoire parapente de Sébastien

Sébastien Wable est né à Bobigny en Seine Saint Denis. En mai 2008, sa femme lui a offert un baptême de parapente sur Annecy chez Aeroslide : “Le bi-placeur me fait découvrir cette sensation de liberté dont je rêvais tant étant gamin : voler“. Une fois de retour à la maison, il fait des recherches pour faire le premier stage et découvre l’activité en juin 2008 avec l’école Elementair situé à Port en Bessin en Normandie avec Claude Bellesort. Il enchaine rapidement un deuxième stage et s’équipe aussitôt : “j’ai eu la chance d’avoir mon équipement par l’investissement de mon employeur“.

En 2009, il rentre dans le club les Ailes du Ticket. Il fait ses débuts sur Octeville, en Champagne et du treuil sous une voile GIN Bolero 3, puis sous une SWING mistral 6.

En 2013, il quitte la région parisienne pour Pau (64) : ” Je ne connais pas le vol en montagne. Facebook m’a permis de prendre contact avec le groupe “Où est-ce que ca vole les prochains jours…“. Je prends contact avec Olivier Caton qui arrive aussi dans la région et un local Thierry Bohé qui m’invite sur les sorties“.

Depuis 2013, il découvre le cross de plaine et le vol en montagne : “J‘apprends énormément de choses sur la pratique, la météo. Cette région a de très grands pilotes comme Pierre Rémy, Sylvain Gattini, Bernard Ricaud et plein d’autres. Aujourd’hui, chaque vol est un  est un apprentissage dont je ne me lasse pas“.

Le récit de son vol du 29 septembre

Le 28 septembre, les conditions sont là pour voler mais je travaille depuis Samedi et je ressens la fatigue. Je sais que le vendredi 29, la météo est aussi au rendez vous. Un appel de Sylvain Gattini me confirme la météo. Rdv à l’attero avec Sylvain et Benjamain Lacoste, un local d’Accous. La navette monte pour 13h30 au déco, on n’est pas inquiet car c’est stable, peu de brise voire rien.

14h30, ça s’installe. Le plan de vol est donné par le groupe : s’extraire puis faire le tour de la vallée. Sylvain et Benji décollent, je les suis mais je reste devant le déco car c’est encore faible. Les potes à 1500 m partent sur les faces sud juste après le col du du Bergout. Benjamin sort difficilement, je prends la décision de le rejoindre. Jackpot, j’arrive au moment d’un gros déclenchement, je suis satellisé à 2160 m, je suis au niveau du Pic du Bergon (2148 m). Je pars sur le Bergon, je perds peu de gaz sur la crête, la confluence de la face sud et la brise au nord portent. Je passe un 2è palier sur le Pic du Bergon, le thermique ressemble à une patate, je tiens la voile en pilotage actif (comme le dit David Eyraud) car ça pousse et les stabilos ferment sur 100 m. Le thermique s’organise et ça monte bien. J’attends Benjamin et Sylvain mais ça ne sort pas. Je saisis ma chance, je pars sur le Pic du Mardas (2188m).

Je poursuis ma route sur la crête, je passe au dessus du Lac de Montagnot, la crête porte peu et je recherche les faces Sud et les faces en brise. J’arrive au Pic de Bareilles (1834m), je refais mon dernier plafond (2330 m), je poursuis ma route sur la crête vers le Mailh Massibé (1973 m) que je survole de 20 m en pensant déjà à mon retour car cela devient faible. J’avance à 27 km/h, du nord ouest rentre à 15km/h, je suis serein, je suis à 2000 m sur les crêtes. L’ouest est haut et m’appuie sur la tête et me fait perdre 800 m en 4 mn. Je me retrouve à 100 m sol au devant du village Aydius songeant à poser sur la route en contre bas. Je trouve un thermique en milieu de vallée qui me remonte à 1500 m dans du 0,5ms (c’est long mais c’est bon) qui me permet de rentrer.

ROCK THE OUTDOOR, la culture parapente