Essai de la LITTLE CLOUD Goose Mk3 par Abovethepines
Little Cloud nous offre une nouvelle et 3ème version de sa fameuse « Goose », l’aile ‘performance grand public’ de la marque française menée par Thomas Bourdeau.
La 2ème était déjà moins atypique mais beaucoup plus performante que la première, cette 3ème version se rapproche encore plus des parapentes « traditionnels » tout en gardant la touche LC (Little Cloud) qui rend ces ailes si spéciales.
Les charges alaires préconisées restent un peu plus élevées, mais avec des surfaces allant de 20 à 25m2, on est bien loin des mini-voiles pour dévaler les pentes.
Selon que l’on souhaite l’utiliser comme aile de cross, de soaring, de rando ou en voile unique à tout faire, on aura un vaste choix de tailles pour coller à la pratique recherchée.
La conception
Le tissu utilisé par Little Cloud est toujours le Dokdo 20D de bonne qualité qu’on connaît bien, et qui a fait ses preuves chez LC, en 35g pour un bon compromis poids/résistance dans le temps.
Le suspentage est très épuré, comme toujours chez LC. Totalement dégainé, il devient de plus en plus fin à mesure qu’on se rapproche de l’aile. Pas toujours pratique sur des déco hostiles, il faudra soigner sa prévol. Mais sur ce type d’ailes, c’est devenu la norme, et le démêlage reste quand même typé LC, donc facile.
Les élévateurs sont soignés et de bonne qualité. Une longue et fine sangle part du maillon pour se diviser en 3 courtes branches, plus une dédiée aux oreilles. La faible longueur de ses branches ne rend pas toujours la préhension facile au sol lors du gonflage, surtout avec des gros gants. Mais pour le face-voile, les élévateurs se croisent naturellement au niveau de la sangle (près des maillons), rendant le croisement moins « fouillis », un avantage.
De grandes poignées sont présentes sur les arrières pour faciliter le pilotage aux C, qui est d’ailleurs très efficace.
Les élévateurs sont assez longs, et selon votre taille et votre position dans la sellette, vous aurez peut-être les bras tendus, ce qui peut être fatiguant lors de longs vols.
Deux renforts, servant aussi de repère, sont présents sur les drisses de freins. N’hésitez pas à les régler au plus long si vous n’aimez pas piloter bras hauts.
Un bouton pression permet intelligemment de connecter les 2 élévateurs ensemble pour éviter l’emmêlement lors du pliage et faciliter la connexion par vent fort.
L’accélérateur présente un long débattement, avec une grande souplesse grâce à ses poulies de qualité. Il est placé plus haut que sur la plupart des élévateurs d’autres marques, il faudra peut-être modifier le réglage ou fabriquer une petite rallonge si vous vous servez de la même sellette pour une autre voile.
Le profil de l’aile reste atypique, en « moustache », même s’il est moins prononcé que sur les versions précédentes.
L’allongement, ainsi que le nombre de cellules, ont augmenté, mais avec seulement 5.5, on reste dans des allongements de voiles type Middle B (B2).
Pas de « shark nose » proprement dit, mais un profil qui s’en rapproche beaucoup pour donner plus de solidité dans les basses vitesses et accéléré. Pas non plus de ribs en bord de fuite, c’est surtout dans le profil, la tension de voilure et la pression interne que se joue le travail de Tom.
Le poids et l’encombrement sont des atouts majeurs pour cette Goose. Tout en suivant la philosophie de LC qui a toujours été la simplicité et la légèreté, elle rentre dans le créneau des ailes « allégées », qui sont très en vogue ces dernières années, et en fait la compagne idéale des vols rando funs et perfs.
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