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Le moteur de son paramoteur s’emballe au démarrage

Le moteur de son paramoteur s’emballe au démarrage

Nous sommes le 4 avril 2016. Il est 19h, ma journée de boulot se termine. Le ciel a l’air bien dégagé et le vent assez faible. Je monte dans la voiture pour le retour à la maison. Plus je m’approche de chez moi, plus l’envie d’aller voir si c’est bon la haut me titille. J’arrive près de la maison mais je continue mon chemin en direction du déco.

C’est le seul jour de la semaine avec un bon créneau et, vu la météo des dernières semaines, j’ai vraiment envie d’en profiter. Arrivé au déco, je m’avance sur le terrain : une petite brise SE est bien présente. Je décide alors de sortir le matériel. Je sors le paramoteur et je commence le rituel de ma prévol.

Ayant un moteur à refroidissement liquide, je le démarre toujours le temps de la préparer mon aile pour le laisser prendre sa température tranquillement. Mon aile est déployée. J’enfile ma combinaison et mon casque. Je coupe le moteur, m’assied dans la sellette et je dépose le tout devant l’aile comme d’habitude. J’accroche les élévateurs et l’accélérateur aux mousquetons adéquats.

Et c’est là que commencent les problèmes

Equipé, je me relève, prend la manette de gaz en main pour redémarrer le moteur. J’attrape le lanceur et tire dessus. Et c’est là que commencent les problèmes : le moteur démarre à fond. Tout va très vite! Bloquer la machine au plus vite. Avec le haut régime auquel le moteur est bloqué, je ne tiens pas plus d’une seconde. Tellement surpris par ce qui se passe, je ne ne pense pas au coupe circuit qui est sur la manette de gaz car je m’appuie sur la cage pour lutter contre la force qui me pousse vers le sol. Je repousse le tout au maximum vers l’opposé pour me protéger. L’hélice touche les barres du cadre, arrache le filet et continue sa course sur mon bras et mon épaule.

Le paramoteur se couche par terre en continuant à tourner

Le paramoteur se couche par terre et continue de tourner à haut régime. J’ai mal à l’épaule et à l’avant-bras mais je dois réussir à éteindre cette machine. La manette de gaz où se trouve le coupe-circuit est heureusement facilement accessible. J’appuie sur le bouton du coupe-circuit et le moteur s’arrête enfin.
Je prend vite conscience que j’ai eu beaucoup de chance. J’enlève ma combinaison qui est déchirée à deux endroits. Je saigne et je prend des mouchoirs en papier pour faire une compression sur ma plaie au bras. Je me dépêche, brassant ma voile pour la mettre dans le sac pouf et en remettant tant bien que mal le paramoteur dans la voiture avant de me diriger aux urgences. Le résultat n’est pas très dramatique : rien de cassé, des déchirures de la peau de l’avant-bras avec une dizaine de points de sutures et l’épaule bien éraflée*.

Deux jour après l’accident, j’apporte ma machine cassée chez mon ami vendeur

J’ai beau refaire dans ma tête le chemin de mes préparations et de ma prévol dans tous les sens mais je ne vois pas où j’ai pu faire une fausse manoeuvre. C’est en ouvrant la sellette et en prenant la manette de gaz que je découvre la cause de mes ennuis. La manette des gaz est restée bloquée à cause de la gaine protectrice qui est complètement effilochée. Je sais enfin ce qu’il s’est passé et pourquoi le moteur s’est emballé.

J’ai décidé de partager ce récit pour avertir tous les paramotoristes de toujours bien vérifier jamais leur matériel et qu’il est important de contrôler en profondeur tous les organes comme ici une gaine de cable défectueuse qui aurait pû me causer des dommages beaucoup plus graves.

Titus Axel

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* Pour ceux qui n’ont pas peur de voir des bobos, vous pouvez vous rendre sur l’article de Titus sur sa page Facebook

Commentaires

Jean-baptiste Ampoulié
J’ai vécu un truc similaire mais en vol… Mon papillon carbu coincé en mode plein régime… J’avais 4 heures d’autonomie devant moi… je suis monté trés haut ce jour-là!

Phareed Evian
Prévol .. .Prévol… surtout pour les moteurs sans embrayage. Se préparer à stopper dans la seconde via le bouton stop dès le démarrage. J’ai toujours le pouce pas loin.. même en vol. Ensuite un test de la manette de gaz moteur éteint (pour vérifier le fonctionnement du ressort de rappel carbu et de la manette gaz) et si c’est un peu dur ou mou, c’est qu’il y a un souci. Tous les 10 vols, je mets un coup de spray dégrippant et un démontage de la manette minimum une fois par an. Un test de mise en route moteur sur le dos avec montée et descente de régime (X3)… question d’être sr de pas être lâché pendant la phase de décollage en régime max à cause d’une bulle, ou autre problème technique. Honnêtement, en suivant cela, cette mésaventure devient très faiblement probable…

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