Road trip dans le sud du Maroc avec François Ragolski
Interview de Thomas Grillere
Thomas, peux-tu nous raconter comment tu es venu au parapente ?
Une nuit hivernale d’insomnie, j’ai allumé la télévision. Après un court zapping, je suis tombé sur un documentaire qui a attiré mon attention : des images sublimes, c’était Jean Baptiste Chandelier en lévitation entre terre et ciel !
Effectivement, tu es tombé sur la référence en matière de parapente et de qualité d’images
Oui, en effet. Son aisance et sa facilité à se déplacer sous son parapente m’ont fait rêver ! J’aimerais tellement pouvoir voler comme il le fait ! L’été qui a suivi, j’ai décidé de me lancer pendant mes vacances. J’ai fait mon stage d’initiation à Chamonix avec les Ailes du Mont Blanc pendant 1 semaine !
Et après ce premier stage, tu as accroché ?
Oui, addict dès mon premier grand vol ! J’ai décidé de continuer. De vacances chez mes parents la semaine suivante dans le Sud-Ouest, j’ai cherché une école à proximité et j’ai effectué mon deuxième stage à Campan avec Libre comme l’air. C’est là que j’ai rencontré Loraine Humeau (compagne de François Ragolski) avec laquelle je me suis lié d’amitié.
Et c’est grâce à ta rencontre avec Loraine que tu as fini par rencontrer François ?
Oui, après m’avoir tant parlé de son chéri Champion du monde d’acro, j’ai eu la chance qu’elle me le présente lors de leur venue exceptionnelle à Paris en septembre. Je l’ai retrouvé dans une salle de grimpe et nous avons passé la soirée ensemble. J’ai également rencontré à ce moment-là un ami parisien de François, parapentiste également (Yann Attia), avec lequel je deviens très vite ami. Nous avons commencé par partager l’escalade et allions bientôt voler ensemble !
Cliquez sur une photo pour voir le diaporama
Et ce premier voyage au Maroc avec François ?
En octobre 2015, Yann m’a proposé de partir une semaine au Maroc pour retrouver François et faire du parapente ensemble. J’avais seulement une petite vingtaine de vols à mon actif et pas encore de matériel. Yann, m’ayant vanté la gentillesse et l’humilité de François, m’a poussé à acheter mon parapente, garantissant mon envol vers l’autonomie ! J’avais une semaine pour trouver voile, sellette, casque, etc… avant le départ pour Aglou!
Comment s’est déroulé ton séjour avec François ?
J’ai vraiment appris à connaître François pendant cette semaine. Il m’a pris sous son aile puis il m’a donné toute l’attention dont j’avais besoin pour me faire progresser.
J’ai découvert un personnage fascinant qui partage avec plaisir sa passion du parapente. Il n’hésite pas à donner des conseils de manière simple et spontanée et à même à faire des cours théoriques le soir autour d’une bière ! J’ai eu beaucoup de chance de tomber sur quelqu’un comme lui !
Au printemps suivant, il m’a invité chez lui à Digne avec Loraine pour me faire découvrir son environnement. Je garde d’excellents souvenirs de mes vols à Montclar et à Saint Vincent les Fort.
D’autres projets avec François et Loraine ?
Oui, en mai 2017, on s’est retrouvé à Organyà en Espagne et c’est là qu’il m’a parlé de Veko en Norvège (Ekstremsportveko, festival de sports extrême). Ce n’était pas pour voler mais pour que je puisse faire mes débuts en vidéo dans les sports extrêmes. Après un coup de fil passé, me voici parti en Norvège pour débuter une nouvelle aventure : réaliser des films dans l’univers des sports extrêmes !
En octobre dernier, François me propose de le suivre au Maroc pour un road trip, l’occasion pour moi de m’affirmer et de me perfectionner dans le domaine des films de sport. Bien que je n’aie pas pu réaliser toutes les images prévues avant mon départ, effectivement François partait avant tout pour la réalisation de photo dédié à l’édition d’un livre par le photographe Raymond Paul Julien. J’ai tout de même réussi à trouver ma marque, mon identité à travers cette vidéo. J’ai donc essayé de trouver une orientation nouvelle dans les images de sport extrême.
Quelles sont tes motivations aujourd’hui ?
Je suis un amoureux de la nature, l’escalade et le parapente me passionnent ! Mon idéal serait de quitter Paris (=la mode) pour plus de nature. Photographier et filmer les sports tout en voyageant serait le rêve !