Tom a essayé le dernier proto de la SUP’AIR Everest 3
Tom de Dorlodot* a un créneau de quelques jours pour voler. Il quitte Bruxelles et descend vers les Alpes. Il est passé chez SUP’AIR et a été tenté pour essayer le dernier proto du harnais SUP’AIR Everest 3 : “elle m’avait déjà surprise à la Coupe Icare par son confort sous le portique. C’est décidé, je vais l’essayer!”.
C’est toujours un plaisir de passer par les bureaux de SUP’AIR avant d’aller voler dans la région d’Annecy. C’est devenu un rituel. Je passe saluer l’équipe, je vais voir ce qui se trame à l’atelier et je partage quelques idées. Je croise toujours Clément, Gigi, Laurent. Ils ont la pêche, ça bosse dur avant le weekend.
Pierre et Sam sont à l’atelier, penchés sur les derniers protos. Depuis que je vol avec SUP’AIR, j’ai vu beaucoup de beaux produits sortir d’ici. Pierre, qui a le vol bivouac dans le sang, partage ma vision. On adore ce qui est léger. Sam aime le travail bien fait et est aussi un passionné, on discute un bon moment.
Ma première sellette X Alps était une Altirando, ensuite une Delight 1, puis une XA13 et enfin la XA15… En quelques années nous avons gagné beaucoup de poids… Croyez moi, ça fait une belle différence lorsque l’on se lance dans une longue traversée.
Juin 2015 : Clément Latour et Tom sous le portique avec la sellette XA15, modèle réservé pour la Red Bull X-Alps
Sam a le sourire quand il me montre le dernier prototype SUP’AIR Everest 3. Ils ont bien bossé et peuvent en être fiers. Vincent Sprungli participe au développement de celle ci. Voilà encore de belles références! Il est primordial que des mecs du terrain apportent leur savoir, c’est clairement le cas dans la maison…
Elle est propre, bien coupée et ne pèse rien! Le nouveau système d’attaches est bien pensé, les matériaux bien choisis. Il me la passe dans un tout petit sac, on dirait une trousse de toilette.
Nous partons tôt le lendemain avec Seb, mon supporter sur la X Alps, et des amis : Gaby, Christophe et le grimpeur Nicolas Favresse qui veut voler avec sa chienne Zipette 😉 Nous choisissons le Trélod dans les Bauges. La journée est belle, le vent est annoncé un peu fort mais ça devrait le faire. Je prends ma GRADIENT Avax XC5 et la SUP’AIR Everest 3. Mon sac pèse moins de 4 kg. C’est confortable 😉 Nous avalons les 1200 mètres de dénivelé à bon rythme et arrivons vite au décollage. Ca souffle fort mais ça ira. Le déco est énorme et franchement pas technique. Je n’aime pas trop voler sans secours sous des voiles dites très perf et je pense juste tirer une belle fléchette jusqu’à l’attero.
Premières impressions de la SUP’AIR Everest 3
Le système d’attaches de la sellette à la voile avec les maillons grivel est ultra simple et vraiment bien pensée. Terminé de devoir l’enfiler (ce qui, en haute montagne, parfois avec des crampons, n’est jamais trop pratique). En plus, ce système laisse du mou dans les cuissardes au décollage, dès que la voile prend en charge, les cuissardes se resserrent automatiquement lorsque le maillon remonte, bien vu ! Je décolle face voile, les sensations sont bonnes. Dès le décollage, je suis bien calé au fond de la sellette, je n’ai pas besoin de me tortiller dans tous les sens pour bien m’asseoir. Pour une fois, je ne ressens pas de point dur dans le dos. J’ai l’impression d’être bien calé dans un petit hamac. Si bien que lorsque je passe dans le premier thermique, je l’enroule instinctivement. La question ne se pose plus, je dois faire durer le vol… Et pourquoi pas rentrer à Annecy ? Ca bouge fort, mon Avax XC5 a bon caractère mais la prochaine fois je prendrais tout de même une Denali. Heureusement l’Everest 3 est stable et se pilote bien au poids. Une fois au nuage, je regarde les fines sangles de la sellette et me souviens de Sam qui m’a dit : « Ne t’inquiète pas, ça tiendra ». Ca me rassure lors de ma transition vers le Roc des Bœufs. J’arrive perché au dessus du lac. Cela fait 40 minutes que je vole et je me sens super bien dans la sellette. J’aurais un ou deux minis réglages à faire car chacun est différent physiologiquement et les cuissardes me serrent légèrement.
J’enchaîne trois autres vols les jours suivants, je suis vraiment séduit. Je pense que, finalement, nous sommes arrivé au bon compromis : de l’ultra léger vraiment pratique et confortable. En plus, elle a une super gueule! Beau boulot les gars!
Tom De Dorlodot
* Tom est un pilote qui a participé dernièrement à la Red Bull X-Alps mais est surtout un aventurier à la quête de nouveaux espaces : Adriatic Circle, Travesia del Cauca, Search Projects…
Présentation de la sellette SUP’AIR Everest 3 à la Coupe Icare
La sellette SUP’AIR Everest 3 remplacera la version actuelle de la sellette ultime de la gamme SUP’AIR, l’Everest 2. Ultra compacte et légère, cette sellette qui pèse 200 g est en drisses dynema avec des nouveaux mousquetons qui permettent de l’enfiler comme une sellette normale. Elle sera disponible au printemps 2016 et existera en 2 tailles.
Ci-dessous, présentation de l’Everest 3 par Clément Latour sur le stand SUP’AIR à la Coupe Icare