Lunettes connectées Engo sur SYS’NAV XL : l’avis d’Antoine Girard
Antoine Girard – île de Madère
Prise en main des lunettes connectées Engo
Quizz de l’encombrement et du poids des lunettes avec son équipement
Lors du premier essai au sol, le dispositif qui permet de projeter l’écran virtuel apparait assez imposant, donnant l’impression de couper une partie du champ de vision mais ce n’est pas gênant, on l’oublie complètement en vol.
Adaptation à la lecture de l’affichage
N’imaginez pas lire les informations en regardant n’importe où dans le paysage ! Il faut un petit temps d’adaptation pour arriver à lire les informations correctement. En effet, il faut se concentrer en orientant et en adaptant son regard vers un point pour découvrir l’écran. Tout comme le focus d’un appareil photo, l’œil a besoin de faire la mise au point de la même manière : si on n’ajuste pas ses yeux à la bonne focale, l’image apparait floue (la mise au point de la vision se situe à 2 mètres environ pour voir correctement l’écran). Autrement dit, il faut regarder l’écran virtuel non pas “dans le vide” (vers l’infini) mais à 2 mètres devant soi.
Lecture en plein ciel
L’écran est bien lisible, même face au soleil, l’affichage apparait bien comme un carré dans le champ de vision.
Les lunettes Engo permettent de porter le regard en permanence sur le vol
Si, les premières fois, il y a un exercice préalable d’adaptation pour localiser l’écran sur les lunettes et le lire correctement (distance de 2 mètres), il faut savoir que nous réalisons, le même travail des yeux pour regarder le vario sur le cockpit. Donc, au final, sur ce point, pas de grand changement.
L’avantage majeur de ces lunettes connectées Engo se situe pour moi au niveau de la sécurité car il est possible de combiner facilement et la lecture de l’écran et la vision partielle de ce qu’il se passe autour de soi. En ayant le regard orienté vers le cap, on est plus apte à voir arriver un danger potentiel comme un arbre, une falaise ou un autre parapentiste alors que lorsqu’on regarde un écran de vario sur le cockpit, on quitte complètement ce qui se passe autour pendant quelques secondes.
Premiers essais des lunettes connectées Engo en vol
Les lunettes connectées Engo avec les applications comme XCtrack ou ActiveLook
J’ai testé les lunettes avec des applications comme XCtrack ou l’application ActiveLook développée par Engo. Ce qui est intéressant, c’est de pouvoir se passer d’un vario équipé d’un écran et de pouvoir récupérer les informations de vol depuis un smartphone qui reste en mode veille, (permettant ainsi d’avoir une plus grande autonomie qu’avec le téléphone allumé). En résumé, les lunettes connectées Engo n’apportent pas plus d’avantages par rapport à un instrument avec écran si ce n’est le fait de pouvoir regarder les infos sans baisser les yeux vers son instrument.
Les lunettes Engo couplées avec le vario Syride SYS’NAV XL
Si on n’est pas équipé d’un vario de type tablette ou de grande taille,les lunettes Engo Couplées au vario Syride XL ont du sens car elles permettent d’afficher instantanément plus d’infos utiles pour le pilote. En effet, l’affichage des données principales apparaissent sur les lunettes (vario, vitesse, altitude) alors que l’écran du SYS’Nav XL affiche des informations secondaires (personnalisables à souhait), ce qui permet d’allier un vario ultra léger et compact sans compromis sur le nombres de données affichées.
Pour le moment, on ne peut qu’afficher le variomètre, l’altitude et la vitesse mais Syride informe que bientôt le pilote pourra choisir les données qu’il préfère afficher sur les lunettes.
En résumé : rêvons un peu
Si nous ne pouvons pas parler de révolution pour voler, les lunettes connectées Engo apportent quand même un vrai plus si elles sont couplées au Syride SYS’NAV XL au niveau de l’affichage des données. Nous pouvons toutefois rêver à une future génération de lunettes équipées d’un écran prenant le champ de vision entier sans avoir besoin de faire d’effort sur le focus. Imaginez, par exemple, la possibilité d’afficher les espaces aériens et de les voir matérialisés dans le ciel ! Il ne nous resterait plus qu’à slalomer entre les espaces sans avoir à contrôler les altitudes et les limites. Tout reste à inventer ! On en est pas si loin ! Et à quand l’affichage des thermiques dans les lunettes ?
Plus d’infos
– sur le site SYRIDE
– news ROCK THE OUTDOOR
– boutique en ligne