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Voyage parapente au Kirghizistan avec François et ses amis

Voyage parapente au Kirghizistan avec François et ses amis

Il est des pays et des paysages qui font rêver : Le Kirghizistan et ses hauts-plateaux verdoyants ressemblant aux steppes mongoles en font partie. Cela faisait bien quelque temps que cette ancienne république soviétique m’attirait. Pour un parapentiste, ces immenses vallées entourées de montagnes sont une invitation au vol.

Destination parapente au Kirghizistan

En général, les pays qui se terminent par « -stan » éveillent certaines craintes au niveau de la sécurité pour nous autres Européens. Quelques recherches sur le Net et quelques contacts plus tard, mes doutes sont dissipés. Et côté météo, la saison d’été semble propice à l’établissement d’anticyclones sur cette région d’Asie centrale située à l’Ouest de la Chine.

Il fallait dès lors trouver des compagnons de voyage pour remplir la jeep, pour se partager les frais de voyage et les tournées de bière. Par l’intermédiaire des réseaux sociaux, je balance à quelques potes une vidéo qui présente les possibilités de vol au Kirghizistan. En quelques jours, le téléphone arabe a fonctionné, nous serons sept à prendre le départ.

Fin juillet, nous débarquons à Bishkek, la capitale. Et quelques heures plus tard, nous voilà dans la vallée de Suusamyr, à une altitude de 3000m, prêts à prendre notre envol sur de belles pentes herbeuses. Pour un pilote qui a l’habitude des reliefs alpins, l’aérologie se déchiffre sans trop de problèmes. Au fil des jours, nous parcourons en long et en large les flancs de la vallée, nous enroulons le thermique avec des vautours à l’envergure imposante. Les plafonds se situent généralement aux alentours de 4000m et les conditions de vol sont parfois assez toniques, mais pas malsaines du tout. Au détour d’une crête, on peut être surpris de croiser à 3500m d’altitude un troupeau de chevaux cherchant un peu de fraîcheur, les pieds dans la neige. La plaine se situe aux alentours de 2400m et il n’est pas rare de se refaire sur de petits avant-reliefs alors qu’on est très bas et qu’on songe déjà à poser. A voir ces décors, on se dit que ces paysages ont été modelés pour les amateurs de marche et vol, les possibilités de vols parapente au Kirghizistan y sont infinies, vous décollez et atterrissez quasiment partout.

Si vous vous posez proche d’une yourte isolée, vous découvrirez la célèbre hospitalité locale. Vous serez accueilli par une de ces familles nomades qui font paître leurs troupeaux sur les hauts-plateaux pendant la bonne saison. On vous invitera à boire le célèbre Kumiss, un lait de jument fermenté, acide et aigre à la fois, il s’agit là d’une expérience gustative qui peut se révéler scabreuse, mais qui ne peut se refuser au risque de décevoir vos hôtes. Effets sur sur le transit intestinal garantis… Il est drôle et touchant de se retrouver face à une famille avec laquelle on ne peut converser que par mimes, dessins et éclats de rires.

Notre route nous a ensuite emmené sur le bord du barrage de Toktogul. L’accès aux différents décollages est rockn’roll dans tous les sens du terme. La piste défoncée nous secoue sans ménagement, alors que les haut-parleurs crachent un morceau de Joe Cocker massacré par un groupe russe. Notre chauffeur qui est un ancien de l’armée russe adore cette mélodie et nous la repasse en boucle. Au sommet, le décor est juste somptueux, incroyable : imaginez un cirque de montagnes herbeuses et sauvages qui entourent un lac turquoise dans lequel se reflètent de magnifiques cumulus. Ici, les vols nous gratifient de thermiques larges, généreux et faciles à exploiter. Après une belle balade le long des crêtes, nous nous retrouvons à l’atterro au bord du lac pour piquer une tête dans une eau bien chaude au milieu de familles kirghizes qui semblent étonnées de notre présence.

La fin de notre séjour parapente au Kirghizistan approche, nous retournons en direction de la capitale. Là dans les plaines, le climat continental rend l’atmosphère étouffante. La température avoisine les 40 degrés. On s’offre un dernier vol un peu turbulent à une vingtaine de kilomètres au sud de Bichkek sur les premiers contreforts montagneux de la chaîne du Tien-Shan. Il est nous recommandé de ne pas survoler la demeurre du président de la République située entre les deux collines face au décollage, parce que cela pourrait nous attirer des ennuis… ok, on ne veut pas d’embrouilles !

Nous quittons ce pays avec des images et des souvenirs merveilleux plein la tête. Alors si vous cherchez une destination vraiment dépaysante offrant de belles découvertes et une multitude de possibilités de vol loin des sites surfréquentés, et tout cela pour un budget abordable, songez au Kirghizistan, vous ne serez pas déçu.

François Darbellay – darbellayfamily(at)bluewin.ch

Conseils pour préparer votre séjour parapente au Kirghizistan

Voyage
Vols via Moscou ou Istanbul – comptez 500 à 600€. Pas de visa nécessaire

Transports
La conduite kirghize est sportive, mieux vaut prendre un chauffeur local équipé d’un 4×4 pour accéder aux sites de vol.

Coûts de la vie
Bon marché (repas dans les petits restaurants 3€ – bière 0,8€)

Meilleure saison pour le vol
De juin à août.

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