La sellette SUP’AIR Pixair passée à la loupe par Cédric Nieddu
Avant la compétition Back to Grand Bo (Grand Bornand), Cédric Nieddu a eu l'occasion de tester la dernière née des sellettes SUP'AIR, la Pixair. Elle a été conçue pour proposer aux pilotes en progression ou à la recherche d'un comportement plutôt stable, une sellette confortable, bien équipée et avec une haute sécurité passive grâce à sa géométrie stable et à son airbag pré-gonflé dès la sortie du sac.
La finition et l’aspect de surface de la Pixair
Dès la sortie du sac, l’airbag se prégonfle. Un détail très important en terme de sécurité passive car c’est près du sol que l’on a besoin d’une protection sans attendre que l’airbag se remplisse après plusieurs secondes de vol. De petits plis sont présents mais, une fois en vol, appuyé dans le cale-pied, tout se tend pour obtenir un état de surface impeccable.
Au niveau des finitions, il est important de signaler les réels progrès de la marque : du choix des matériaux, des teintes, à la conception, le résultat est de très haut niveau.
La sellette dans le sac
L’airbag est intéressant en terme de sécurité passive au niveau de l’absorption des chocs, mais c’est un système surtout génial car il permet de conserver un sac sans volume exagéré. Lorsque j’effectue des essais de voile, j’utilise toujours la même sellette à savoir une SUP’AIR Evo XC 2 dans laquelle je suis extrêmement bien installé et équilibré mais je maudis la terre entière quand j’essaie tant bien que mal de la faire rentrer dans le sac avec la voile ! Heureusement SUP’AIR nous propose une solution avec cette Pixair.
Le système d’attache et l’équilibre général
Les attaches en 3 points séparés ont été préférées au système qui est présent sur l’Evo XC 3 à savoir les cuissardes croisillonnées à la ventrale. Au niveau du ressenti en vol, on retrouve un excellent équilibre général. Cet équilibre sera très important en terme de sécurité active. Une position équilibrée limitera les fermetures et le sur-pilotage en cas d’incident. La contrepartie reste que si vous êtes un fana des wing over près du sol, les appuis sellettes pourront s’avérer moins efficaces qu’avec d’autres modèles.

Le cheminement des drisses d’accélérateur
La poulie traditionnelle est placée dans le prolongement de l’élévateur et au lieu de frotter le long des sangles jusqu’à un œillet inox, un tuyau gainé sert de guide pour la drisse. Résultat en vol, l’accélérateur est fluide, c’est simple et efficace.
Ne cherchez pas un point d’attache si vous utilisez l’accélérateur standard SUP’AIR car celui-ci est équipé d’un élastique de rappel qui permet qu’au sol le barreau reste collé à la sellette sans entraver vos mouvements. Par contre, si vous utilisez un autre accélérateur, pas de velcro de maintien mais SUP’AIR prévoit d’en ajouter sur les prochaines productions.

Confort au sol et en vol
Cela fait déjà quelques années que le confort de toute la gamme SUP’AIR s’est nettement amélioré, cette Pixair s’inscrit tout à fait dans cette continuité de progression. C’est confortable mais avec du maintien sans être trop raide.
Si on parle de gestion au sol, cette Pixair, de par son poids optimisé et sa conception, est super facile et agréable. Les attaches automatiques sont peu volumineuses et l’appui ventral reste confortable.
A noter pour les pilotes déjà détenteurs d’une sellette Sup’air, la taille S que j’ai pu essayer est dimensionnée plus petite que sur les autres modèles de la marque. Les M sont conformes aux habitudes et d’après SUP’AIR, la L serait un peu plus grande.

Le montage du parachute de secours
Par le passé, certains montages de secours sur les sellettes SUP’AIR pouvaient nous donner mal à la tête… Ce temps est clairement révolu. Tout est prévu pour garantir facilité de montage et efficacité lors de l’extraction. Le zip remplace le velcro et les attaches aux épaules ont été reculées afin de garantir un confort maximal en vol.

Sur des modèles précédents, les maillons inox pouvaient appuyer sur les épaules procurant une sensation désagréable. Le container qui accueille le pod a été lui aussi traité avec grand soin. C’est la première fois que je peux observer un container à taille variable en fonction du volume du parachute. Ainsi secours ultralégers et vieux secours lourds et volumineux pourront s’adapter parfaitement. La fermeture des volets est intuitive et impossible de se tromper grâce à la numérotation des panneaux.

En résumé
La sellette SUP’AIR Pixair est un produit qui conviendra au plus grand nombre. Elle sera idéale comme première sellette après son stage d’initiation mais elle conviendra aussi à tous les pilotes, même les plus expérimentés, qui ont conscience que l’équilibre dans la sellette est un paramètre primordial pour voler en sécurité. Les cocons c’est beau mais hors domaine de vol c’est plus chaud.
Photos : Cédric MIEDDU

