Vol en parapente au sommet du Jungfrau avec François (Suisse)
Aujourd’hui, dimanche 1er juillet, les conditions semblent bonnes pour tenter un vol en haute montagne. Nous pensons d’abord aller sur Chamonix mais les prévisions annoncent un risque d’orage et les 8 heures de route aller/ retour nous refroidissent un peu…
Nous décidons alors de tenter les Alpes suisses, sur les bons conseils de Greg Blondeau qui nous suggère de tenter la Jungfrau au départ de Birg.
Arrivé sur place avec trois amis, nous retrouvons une équipe venue des Vosges. Nous montons en télécabine à Birg, d’où le paysage est magnifique et aussi très impressionnant. Déjà quelques voiles en l’air qui s’extraient facilement bien au dessus du Schilthorn à 3970 !
Nous regagnons le déco et nous préparons le matériel, la brise est face mais faiblit, puis passe arrière… Allez, un petit cycle, on y va ! Déco, 5 tours dans le thermique, je sors vite à 4 000 au dessus du Schilthorn. Je transite aussitôt en direction de la Junfrau, de l’autre côté de la vallée, pour raccrocher les faces ouest !
J’aperçois déjà une voile sous le sommet, ça va faire ! Arrivé le long des parois verticales, on trouve une belle pompe avec un autre pilote, qui nous catapulte directement au nuage, à 4200 ! On peut alors s’approcher du sommet sur lequel deux pilotes sont déjà posés. Je ne m’y risquerai pas, pas de matériel, je suis en short et en basket, et après avoir payé un Coca 7 euros au déco, j’imagine le prix d’un vol en hélico pour redescendre… Le spectacle n’en est pas moins grandiose, le plaf descend un peu et les nuages viennent maintenant caresser le sommet, avec le glacier d’Aletsch juste derrière.
Mais le vol promet encore quelques merveilles puisque qu’au bout de la crête, on peut aller chatouiller le Mönsch et l’Eiger, et sa face nord mythique. Les conditions sont douces et assez faciles, feu !
Je suis la crête en compagnie d’autres pilotes, et survole d’abord le Mönsch, puis arrive sur l’Eiger, où un beau cycle me propulse à 4 000, de quoi voir le sommet du haut ! C’est génial ! Pendant ce temps, les nuages gonflent un peu, et je me dis qu’il faut peut être songer à aller poser, d’autant que la descente en fond de vallée sera longue, le temps de perdre les 3 000 mètres de gaz qui me séparent de l’aterro.
Arrivé en bas, je retrouve les copains, des étoiles plein les yeux, et nous partageons une bonne bière en refaisant le vol sans fin ! La vie s’étire un peu dans ce moment, et je me dis que j’ai une chance inouïe d’être là, et de pouvoir partager ces moments volés avec des bons potes! Vive le parapente !