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Comment dégrader son angle de plané lors de la ligne droite finale ?

Comment dégrader son angle de plané lors de la ligne droite finale ?

Cet article rédigé par notre conseillerJérôme Canaud est basé sur son expérience personnelle en tant que pilote solo, biplaceur et moniteur.
– ces informations sont valables pour tous les pilotes et tous les types de voiles (apprentissage, loisir, performance, biplace),
– ces manœuvres doivent être apprises dans un contexte adapté,
– chaque manœuvre doit être en lien avec le niveau technique et théorique du pilote car elles n’ont pas le même niveau d’accessibilité,
– apprendre en école n’est pas une faiblesse ni une tare, c’est un gain de temps, de sécurité et de bons conseils.

Photo ci-dessus : Laurent Van Hille de l’école Les Choucas

Contexte

  • Aérologie calme à l’atterrissage
  • Vent nul à modéré (0 à 20km/h)

Pour avoir toutes les chances de poser à un endroit précis du terrain d’atterrissage, le pilote aura intérêt à commencer son final légèrement trop haut pour avoir ensuite la possibilité d’ajuster son plané pour poser à l’endroit précis.

NB : le final (la finale) est la dernière ligne droite avant de poser. On évitera pendant cette phase de faire des virages, des wings, la voile doit être sur un vol équilibré et stable sur les axes de roulis et tangage.

L’objectif

L’objectif est donc de dégrader son angle de plané sur la première partie (la moitié) de la ligne droite finale. Dégrader son angle de plané veut dire réduire sa finesse sol (voir illustration ci-dessous)

La partie rouge correspond à la trajectoire avec l’angle de plané dégradé .la partie verte correspond à une ligne droite finale à finesse max (bras hauts si pas de vent).

3 techniques pour dégrader sa finesse sol sur la première partie de la finale

Technique 1 : voler à mi-freins

La plus accessible : voler à mi-freins, cela correspond à des mains au niveau de la poitrine (mains en dragonne ou en demi tour de freins) sur des ailes de loisirs (EN A, EN B). L’action de freinage et de relevé se fait progressivement afin d’éviter des mouvements de tangage (en vert sur l’illustration).

Technique 2 : faire les oreilles

Accessible pour des pilotes autonomes. La finesse se dégradera plus. La technique pour faire les oreilles et les rouvrir doit être maîtrisée. Cela veut dire que le pilote connait sa voile et est capable de faire les oreilles et les rouvrir de manière rapide et efficace sans mouvements parasites de tangage ou de roulis (en bleu sur l’illustration).

Technique 3 : le pumping

C’est la technique la moins accessible. Il est nécessaire d’apprendre et de s’entraîner. Le PUMPING consiste à descendre les mains symétriquement rapidement sur les 2/3 du débattement (ce qui correspond à peu près aux hanches pour des voiles de loisirs EN A, EN B), PUIS de les relever immédiatement complètement (freins aux poulies) avant de refreiner à nouveau et ainsi de suite. Les mouvements sont très rapides avec de l’amplitude ce qui évite les mouvements de tangage de la voile. La vitesse sol devient très faible, la finesse sol se dégrade aussi fortement (en rouge sur l’illustration).

Technique 4 : le drag chute

Il est aussi possible d’utiliser un DRAG CHUTE (petit parachute circulaire d’environ 1m² à déploiement manuel) , accroché à l’un des maillons principaux. Ce Drag Chute crée de la trainée au niveau du pilote, donc la finesse de la voile est dégradée sans perdre maniabilité, manœuvrabilité et vitesse air. Le pilote peut poser avec le Drag Chute ouvert ( ou le déverrouiller avant de poser, souvent pas assez de temps pour le faire en fin de final).

Le Drag chute est plutôt utilisé avec des voiles de compétitions et plus pour descendre en spirale avec moins de centrifugation .Il l’est moins utilisé pour poser. Les deltas l’utilisent beaucoup plus régulièrement pour poser (en noir sur l’illustration).

Remarques

– Ces 3 techniques sont aussi valables pour des voiles de performances (EN C,EN D). Ce n’est pas plus compliqué. Le débattement des freins étant plus court , le pilote ajustera l’amplitude des commandes à utiliser pour le freinage symétrique et le pumping, en connaissance de sa voile.
– Il est possible de ne faire qu’une oreille, moins efficace et moins accessible qu’une action symétrique (mi-freins ou oreilles).

Bons vols

Jérôme Canaud – Courant d’Rvoir le portrait de Jérôme Canaud

NE PAS OUBLIER

La 1ére partie de la finale sert à ajuster son angle de plané si besoin. La 2ème partie de la finale doit permettre au pilote de se mettre debout, d’afficher la vitesse max possible (en fonction de l’aérologie) et de préparer son arrondi.

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