Vol en paramoteur, puis en parapente : vrac en aérologie calme !
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René, j’aime beaucoup ton site, les analyses d’incidents notamment. Cet été, j’ai vécu un petit vrac aux 2 Alpes…Voici mon analyse qui ne demande qu’à être revue.
Son témoignage
Premier vol sur le site des 2 Alpes, conditions calmes du matin. Mes derniers vols avec cette voile ont eu lieu en conditions “fortes” (soaring, thermique ou chargé avec le paramoteur). En arrivant dans ces conditions calmes, je suis, je pense, trop bourrin à la commande.
Au moment où je tourne à droite, quelqu’un au sol m’a dit avoir vu ma demi-aile gauche fermer. Vu de l’intérieur, je ne sens rien, suis-je en contact avec la demi-aile extérieure ? J’en doute car, durant le virage, je ne ressens pas la fermeture. Le seul retour d’information que j’ai, se situe à la fin du virage où je sens un flou dans la commande de droite, et ensuite ça décroche.
Le profil décroche, shoote en avant (j’aurais dû temporiser, mais je reste passif…), ça pourrait partir en twist et c’est là où j’ai la petite voix intérieure (David Eyrault lors du dernier stage SIV) qui me dit “bras hauts de sécurité”. Effectivement, tout rentre dans l’ordre.
C’est mon analyse, mais je me trompe peut être, je suis preneur d’avis extérieurs.
L’analyse de Jérôme Canaud
La personne qui est au sol “voit” une fermeture : en fait, c’est certainement le bord de fuite gauche replié dû au premier décrochage.
Le pilote, oui je pense, dans son pilotage ne tient pas compte des mouvements de pendule de la voile et du timing. On est bien là dans un incident dû à un pilotage inadapté avec une voile de loisir dans une aérologie calme.
Je pense qu’il y a un premier décrochage sur la partie gauche de l’aile (alors qu’il tourne à droite) puis sur l’aile entière (bascule arrière marquée avec les pieds dans le champ de vision).
Le retour au vol est complet quand le pilote arrive à se mettre en position bras hauts en se guidant le long des élévateurs (on peut appeler ça une routine aidante dans ce cas). La voile fait ensuite le nécessaire avec une abattée importante mais qui ne va pas jusqu’à la fermeture en masse. Une voile plus pointue aurait eu un comportement moins auto-démerdant. L’analyse du pilote est plutôt bonne et cohérente.
« Ce n’est que mon avis , n’hésitez pas à donner aussi le vôtre » – Jérôme Canaud – Ecole Courant d’R – Masterclass Wingmaster
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René