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Il se bat 10 mètres au dessus du sol et rejoint le plaf en quelques minutes

Il se bat 10 mètres au dessus du sol et rejoint le plaf en quelques minutes

La Turquie en octobre, c’est encore bon pour les thermiques, même près du sol !

Concentration maximum pour ce pilote ukrainien qui a décollé du site de Babadaga en Turquie et qui fait un passage très bas, volant à quelques mètres au pied d’une montagne. Ne souhaitant pas atterrir, il se bat avec ténacité avec sa SKYWALK Chili 4 et finit par raccrocher à un thermique.

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Concentration extrême et pilotage appliqué mais quel plaisir quand ça monte !

J’adore me retrouver dans ce genre de situation. Quel mérite après avoir réussi à m’éloigner du sol après une bagarre dans du petit en me laissant emmener dans la dérive ! J’éprouve souvent plus de plaisir à me battre près du sol que celui d’enrouler haut pour arriver au plaf. Après lorsque j’ai rejoint le plaf, le vol pourrait s’arrêter tellement le plaisir est intense d’avoir réussi à s’extraire d’aussi bas !

Découvrez les conseils d’Honorin Hamard et de Maxime Pinot ci-dessous.

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Conseils d’Honorin Hamard et Maxime Pinot

ROCK THE OUTDOOR s’est rapproché de 2 champions, tous deux pilotes issus de la plaine, pour proposer leurs conseils.

Les conseils d’Honorin Hamard

Ma devise : « Accroche toi ! A 20m/sol, t’es encore en vol! ». En plaine, cela n’est jamais fini.

En plaine, cela n’est jamais fini. On peut souvent prendre des déclenchements à la source à quelques mètres du sol, par exemple au niveau des lignes électriques :).
Beaucoup de pilotes abandonnent pour choisir d’aller poser en sécurité et puis aussi tout simplement parce qu’ils n’y croient plus.

Il faut se battre, des fois même tourner du zéro et se faire dériver en attendant que notre cycle rejoigne d’autres alimentations qui pourront nous sortir d’affaire.
C’est technique et cela demande de la précision, de la patience, de la représentation mentale des alimentations pour comprendre comment elles s’organisent et comment elles dérivent dans le vent suivant les étages.

Se laisser emmener dans la dérive et tenter de remonter

Quelques alimentations passent, le pilote fait preuve d’une belle patience et finit finalement par trouver la bulle tant attendue. C’était bien vu mais souvent en plaine on ne peut pas s’appuyer sur des buttes comme celle-ci et on doit renouveler cette opération de survie sur le plat au dessus d’une zone propice aux déclenchements avec de jolis contrastes. Il faudra se laisser emmener dans la dérive et tenter de remonter.

En montagne, lorsque les pilotes sont en vallée, ils posent

La majeure partie des pilotes volent en montagne et ne connaissent pas les phénomènes de plaine. Effectivement, le vol en montagne est très différent puisque les alimentations se font sur les versants ensoleillés et coupent plus ou moins suivant les saisons les alimentations en vallée. Et donc, souvent en vallée, on ne croise que quelques thermiques anémiques balayés par la brise. Lorsque les pilotes sont en vallée, ils posent.

Les conseils de Maxime Pinot

Accompagner la bulle avec douceur ou aller au combat avec elle

En effet, l’on a souvent une seule chance pour se sortir de ces situations. Il faut être prêt soit à accompagner la bulle avec la douceur et la grâce d’une danseuse étoile, ou au contraire aller au combat avec elle, avec la fermeté et l’autorité d’un boxeur. C’est la structure de la bulle qui vous donnera l’état d’esprit à adopter.

Dès qu’un noyau solide passe sous votre plume, soyez plus agressif

Vous l’aurez compris, votre palette technique de thermiqueur doit être la plus fournie possible (entraînez vous!). Il faut savoir garder le tenu zéro en optimisant le taux de chute au maximum par des virages plutôt à plat, sans brusquer votre machine pour lui laisser toute sa glisse et ne pas fausser vos sensations et les informations vario. Mais dès qu’un noyau solide passe sous votre plume, sachez changer de mode, plus agressif, aux rayons de virages court (cf cadencement du virage dynamique), quitte à sacrifier un peu de taux de chute.

– Toujours préparer un plan A, B, C, D etc. Et cela, bien avant le raccrochage ! Une fois dans le speed, c’est trop tard.
– Savoir se recentrer sur ses sensations pour être efficace sur la dérive et au contraire l’ovalisation (remontée au vent) de la bulle.
– Construire rapidement un schéma mental de sa structure (à noter que durant une journée assez homogène, les thermiques ont souvent une structure commune).

– Ouvrir grand les yeux pour chercher les indices objectifs d’ascendance. Cela implique de savoir réouvrir son champ de vision, qui a tendance à diminuer dans les situations d’urgence.
– Si la situation devient désespérée, se laisser glisser vent arrière, même si cela implique de rebrousser chemin, pour augmenter vos chances de remonter.
– Respirer!
– Entraînez vous et comme le dit Hono, le roi des sorties à plat ventre, ne lâchez rien ! Jamais ! »

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