Vol de plaine avec la DUDEK Run&Fly 16m² par Dominique
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L’essai de la DUDEK Run&Fly par Dominique
Le Gonflage
Côté gonflage, c’est très particulier. S’il y a du vent et que vous laissez traîner un bout du bord d’attaque dans le vent, la moindre mise en tension sur l’élévateur, et hop, elle est au dessus de votre tête ! Quand il s’agit de bouffes thermiques, la voile bouge un peu au dessus la tête, mais j’imagine, qu’en brise régulière, on ne doit pas avoir grand chose à faire car on a l’impression qu’elle se temporise toute seule !
Décollage
La voile étant plus petite, il faut s’attendre à courir plus vite et plus longtemps qu’avec sa voile de tous les jours, mais comme les gars avaient bien bossé, la prise en charge était efficace et douce donc c’était plutôt tranquille !
Phase de treuillé
La DUDEK Run&Fly vole à 40km/h environ, donc on a tout de suite une impression de vitesse, d’autant plus que, bras hauts, le bord de fuite flappe et fait du bruit ! Je n’ai pas mis de frein pendant le treuillé histoire de rester bras hauts, mais je pense que juste un appui léger sur les commandes auraient sans doute calmé le bruit…
Premières bullettes
Je suis rapidement passé à travers quelques bullettes, j’avais un peu de mal au début car elle prend de la vitesse et engage vite dans le virage… Il faut à la fois rester le plus prêt possible du noyau pour monter, mais tourner le plus possible à plat pour ne pas dégrader… J’ai souvent tendance à attaquer directement le virage en thermique, mais là, il faut visiblement casser un peu sa vitesse avant d’engager le virage. Et une fois dans le virage, bien temporiser pour virer le plus à plat possible. D’autre part, la voile est tout le temps en mouvement, on l’impression quelle est toute excitée. Ça ne fait pas peur pour autant mais pas très reposant !
Particularités de la DUDEK Run&Fly
Cette voile, la plus légère du marché (moins de 1kg pour la 16m²), a été conçue par Jean Baptiste Chandelier, testeur DUDEK depuis de nombreuses années et désormais concepteur au département parapente chez le fabricant polonais.
Sa principale particularité, le nombre de cellules moins importants dans la moitié inférieure de la voile : « j’ai eu la surprise de constater que les cellules même si sont plus arrondies en vol (parce que plus larges) ne dégradent pas les performances de la voile. En fait, le plus important, c’est d’avoir une surface bien lisse du côté du bord d’attaque » – Jean Baptiste Chandelier.
Les principales qualités de cette mono-surface, outre le poids et son encombrement, sont, comparées aux autres voiles mono-surface du marché, son bon arrondi à l’atterrissage et sa vitesse (+ de 40 km/h bras hauts avec la 16m²).
Le vol « normal »
Je n’ai pas trop joué avec car j’avais lu des trucs sur la NIVIUK Skin et je savais que tout était super amorti sur les monosurfaces et que de toute façon c’est pas fait pour ça. Et j’avoue qu’à la vue de l’ensemble des matériaux choisi pour arriver à moins d’1 kg, on n’a pas plus envie que ça de lui faire mal^^
Approche
Après une petite prise de vitesse, le système de freinage qui, dans les grandes amplitudes agit sur les « D », permet un bon arrondi malgré sa petite surface.
Conclusion
Elle n’a probablement pas été faite pour ça, mais il est possible de faire de petites balades en plaine le jour où les thermiques sont généreux ! D’autres personnes ont volé ce jour là dans les mêmes conditions avec des voiles «standards» et elle n’a pas dé-mérité.
Merci à toute l’équipe de la 27ème de nous avoir treuillé toute la semaine 😉
Dominique Moreau