Adrien Valognes, un normand qui a un goût prononcé pour le vol de distance
Compilation d’arrivées en parapente sur la côte à l’issue de vols de distance en Normandie
“L’avantage du vol de distance en Normandie réside dans sa proximité avec la mer. L’ultime récompense, la cerise sur le gâteau après un beau vol, est de pouvoir finir sur la côte et de se poser sur la plage. L’arrivée sur la côte est toujours un moment unique, avec des paysages magiques“.
Après un BAC STI (Sciences et Techniques Industrielles), il est parti faire plusieurs saisons d’hiver en montagne, en tant que skiman en Maurienne. Il a ensuite fait une formation cordiste en 2012, puis a passé son Bpjeps parapente pour être moniteur en 2014. Depuis 3 ans, il a monté une petite structure de vols en biplace, l’été, dans le secteur de Granville et du Mont-Saint-Michel.
Tous ses plus beaux vols en Basse Normandie
(cliquez sur la carte pour agrandir)
“J’ai commencé le parapente il y a dix ans, en août 2007, au sein de l’école Plaine Altitude dans le Calvados. L’envie de voler a toujours été présente dans mon enfance, mais c’est en regardant l’émission Ushuaïa en Bolivie, où Nicolas Hulot et Sandie Cochepain décollent en parapente du Licancabur, à 5900m, que je décide de sauter le pas et de faire un stage“.
Après son premier stage, il s’investit à fond dans l’activité et passe son temps à faire du gonflage et a se déplacer sur les sites normands lors de son temps libre : “Ma progression est assez rapide (voire trop rapide) et je me retrouve sous une aile de compétition (Niviuk Icepeak 3 ) pour ma troisième saison. Après quelques compétitions où je me place honorablement, je m’oriente plus vers les cross et la CFD. Moins contraignant d’un point de vue financier et moins de temps d’attente sur les décos pour le lancement des manches. Je préfère me rendre disponible pour les journées à fort potentiel kilométrique”.
En 2011, un accident l’oblige à arrêter l’activité pendant neuf mois : “une fermeture proche du relief et un retour sur la falaise me casse le tibia et le péroné de la jambe gauche. Une greffe osseuse sera nécessaire pour que ma jambe retrouve toute sa solidité. Je viens d’ailleurs de me faire retirer le matériel, six ans après l’accident”.
Il focalise donc sa pratique sur le vol de distance et à force d’entrainement, cela commence à payer : “Je grapille quelques records de site en Normandie puis fin 2015 je pars au Brésil avec deux compères normands, Honorin Hamard et Denis Chouraqui. Les conditions là-bas sont très bonnes et en dix jours je passe quatre fois la barre des 300, (396, 311, 346 et 390)“.
Le 3 mai 2016, des conditions exceptionnelles lui permettent de franchir la barre des 350 km en France, au départ du petit site de la Comté dans le Pas-de-Calais : “C’est à ce jour mon plus grand vol en France. Il ne reste plus qu’à faire mieux !”
Pour la saison prochaine, il aimerait tenter de faire de beaux triangles en montagne et aussi de battre le record de France en biplace. Beau programme !
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