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Retours sur le stage SIV filles FFVL à Annecy avec Bertrand Doliguez

Retours sur le stage SIV filles FFVL à Annecy avec Bertrand Doliguez

Une ambiance fraternelle et studieuse qui augmente les chances de progression

Un groupe de pilotes filles a participé en mai 2017 à un stage SIV FFVL de 3 jours à Annecy encadré par Bertrand Doliguez de l’école Cime et Ciel. ROCK THE OUTDOOR a missionné l’une d’elles, Juliette, pour faire un petit compte rendu de ce stage réservé uniquement aux filles. Elles sont venues avec des expériences et des attentes bien différentes mais grâce au format 100% filles qui permet une meilleure cohésion du groupe, elles ont progressé très vite et atteint chacune leurs objectifs dans une ambiance fraternelle et studieuse.
Nous avons aussi demandé à Bertrand Doliguez de nous évoquer les avantages d’un stage 100% filles plutôt qu’un stage mixte : l’ambiance est plutôt au partage qu’à la comparaison, moins de stress, plus d’écoute et d’assiduité. Le côté très studieux paye (voir témoignage de Bertrand en bas de page).
Pour mon prochain stage SIV, je me demande si je ne me déguiserai pas en fille pour vivre cette cohésion et pour progresser plus efficacement… Et à quand un stage filles encadré par des filles ?

Pendant ses 3 jours de SIV, Juliette a réalisé de nombreuses manoeuvres !

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Juliette 22 ans

Son parcours
Juliette a commencé le parapente en 2015 et totalise déjà près de 200 vols. Elle a fait 3 stages en2015 et 2016 (init et perf) et 1 stage Cross courant 2016 et est allé à Organya en Mars 2017. Elle commence à voler en thermique et à faire de petits cross.

Ses motivations
Ce qui m’a motivé, c’est d’abord d’apprendre à mieux connaitre mon aile dans des circonstances difficiles mais aussi de goûter aux sensations fortes en restant en milieu sécurisé et encadrée par des professionnels. J’ai pû faire de nombreuses figures : tangage, roulis , roulis à la sellette, virage pendulaire , wing, 360 , 360 engagé (face planète). J’ai passé ma première SAT (quel bonheur !), fermeture asymétrique, autorot des 2 côtés, wing over. Je n’ai pas eu le temps de commencer les décrochages sur ce stage. Ce sera donc au printemps 2018.

Bilan
J’ai vraiment appris beaucoup de choses en 3 jours. Et ça m’a vraiment donné envie de continuer plus tard dans la pratique du parapente acro plutôt que dans le cross. J’ai d’ailleurs acheté une petite aile Freestyle pour pouvoir commencer l’acro à partir de mon prochain stage SIV (prévu au printemps 2018). En attendant, je l’utilise un petit peu en gonflage dans du vent soutenu en bord de mer. Mon aile Advance Epsilon 8 restera pour le moment mon aile pour crosser. Merci à notre moniteur Bertrand Doliguez pour ces 3 jours de SIV. Ambiance au top !

Anne Sophie 32 ans

Son parcours
Elle a commencé le parapente en 2012. Elle a déjà fait 2 SIV auparavant. Elle vole en plaine et en montagne.

Ses motivations
Ses principales motivations pour ce stage SIV étaient de travailler le décrochage, de progresser en pilotage et d’améliorer sa gestion de la peur en prenant d’assurance sur la maîtrise des incidents de vol : “C’était mon deuxième SIV fille avec Bertrand. Je voulais découvrir ma nouvelle voile (une Rush 4) et pratiquer les décrochages pour pouvoir les travailler plus tard en autonomie. Bertrand m’avait fait faire les premiers l’an passé.

J’ai appris le parapente en Hongrie. Là-bas, le décro est considéré comme une manœuvre trop dangereuse par beaucoup d’instructeurs. Seulement quelques-uns le font pendant les siv. Le pilotage et la maîtrise de ma voile m’intéresse beaucoup
Et le décro est une manœuvre avec laquelle je souhaite être à l’aise pour ma sécurité en vol”.

Bilan
Suite à ce stage, je suis allée à Gerlitzen en Autriche où j’ai refait du décro tout en autonomie (voir vidéo). Donc oui, le stage a correspondu à mes attentes sur ce point. Et j’aime beaucoup la pédagogie de Bertrand.

Manon 29 ans

Son parcours
Manon est originaire de Haute Savoie. Elle a une centaine de vols depuis 2014 sous une voile EN A (OZONE Mojo). Elle pratique le vol rando. Elle vole 20h par an environ.

Ses motivations
J’ai décidé d’effectuer un stage SIV suite à la lecture du numéro spécial de parapente Mag « Voler en sécurité » pour découvrir de nouvelles sensations et pour pratiquer différents exercices techniques avec encadrement.

Bilan
A la suite de ce stage, je me suis remise en question sur la sécurité passive de ma voile : difficulté de canaliser la réactivité de celle-ci pour agir en conséquence (voile paresseuse). Ce qui va sans doute m’inciter à passer à un autre type de voile (EN-B) afin de changer de style de pilotage (plus actif pour mon niveau et mes attentes). J’ai fait l’acquisition depuis d’une nouvelle voile montagne (SUPAIR Eiko) que j’ai achetée dans l’intention d’effectuer des décollages depuis le refuge à 3358 m.

J’ai testé la voile lors du SIV. Objectif atteint et je continue à effectuer des vols rando en moyenne et haute montagne avec cette voile joueuse ! Le stage siv m’a donc permis de franchir une étape de changement de type de voile.

Emilie 35 ans

Son parcours
Elle a commencé le parapente en 2014. Elle totalise 100 Vols. Voile SKY PARAGLIDERS Anakis 3. Elle vole surtout en montagne.

Ses motivations
Me mettre dans le rouge avec la voile pour pouvoir gagner de l’assurance en vol. Apprendre les situations de descente rapide. Découvrir et m’éclater dans un nouveau stage“.

Bilan
“Découverte de sensations de malade et des début de l’acro. Stage fabuleux, encadrement au top, conseil, sécurité, dynamisme, gentillesse. Découverte de filles super sympas. Gain en sécurité de vol. Apprentissage des techniques de descentes rapides.
Ce stage a comblé, même dépassé mes attentes au niveau enseignement , découvertes et dynamique de groupe. Merci la FFVL et l’encadrement pour ces stages fille et à toi Juliette qui a fait le relais des infos !!!”

Leïla

Son parcours
Leïla a commencé le parapente en 2004 et a fait son premier SIV en 2006. Elle fait rapidement de la compétition (Equipe de ligue) puis s’est mis à l’acro depuis 2008.

Ses motivations
Elle a décidé de refaire un 3è stage (le deuxième en 2013) pour reprendre confiance sous son aile, pour retrouver des réflexes et aussi pour bosser les techniques de gestion d’incidents de vol.

Le bilan
Ce stage lui a permis de reprendre confiance en elle pour retrouver le plaisir de voler serein. Et elle a trouvé Bertrand toujours aussi pédagogique !

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Les “petites différences” d’un stage 100% filles – par Bertrand Doliguez

Chez les hommes, c’est parfois plus compliqué dans l’organisation

Coté organisation, que du bonheur. Les dates sont fixées, les reports météo sont organisés. les annulations sont vites communiquées et nous pouvons nous organiser en amont pour que le groupe soit complet. Je pense que cela tient que les filles, femmes… ont l’habitude de gérer du quotidien et pour que tout roule, les choses doivent être carrées.

Moins de stress, plus d’écoute et d’assiduité

En stage, les pilotes arrivent généralement un peu stressées. Le but de l’encadrement est de rassurer sur l’accessibilité du stage. Pas d’enflamade prématurée. Lors des briefing, l’écoute est grande même sur des manoeuvres basiques, les questions fusent et je ressens un peu de stress et d’incertitude à chaque fois mais cela est dans le bon sens. Quand il le faut, je reviens sur du basique au niveau technique, du coup tout le monde en profite et j’ai même eu des bonnes pilotes qui m’ont avouées avoir entendues certaines explications pour la première fois alors que leur niveau soit largement au dessus de ces explications. (ex : briefing sur le tangage alors que la pilote fait des SAT). Grosse assiduité sur les briefings.

Le côte très studieux paye

En l’air, c’est pareil. Premier vol très studieux. Besoin de débriefing bien explicite. Ce qui demande de la patience mais aussi de la pédagogie active…. Mais c’est vraiment un boulot qui paye rapidement.
Au fur et à mesure des vols, la confiance vient. Les gestes s’affinent et les progrès sont là. Et là, c’est magique pour le moniteur. Les regards se transforment et je devine de la joie dans les regards. Le côté très studieux paye, les vols s’enchaînent, la profession aussi, qui doit même parfois être freinée. Pour moi, c’est que du bonheur.

L’ambiance est au partage plutôt qu’à la comparaison

Les différences de niveaux ne sont pas un problème. Les échanges d’expériences sont riches. Par contre, attention à ne pas avoir une mauvaise manoeuvre ou un secours improviste car là, c’est cash. Le moral tombe vite et il faut reconstruire.

En fin de stage, les retours sont souvent très sympas et il se passe toujours un truc magique dans le groupe. Les contacts restent au delà du temps.

Une autre ambiance, plus famille, plus fraternelle

Voilà en quelques mots les ressentis des stages filles. Pour être franc, c’est vraiment différent qu’avec un public mixte ou entièrement masculin. Pas mieux ou moins bien mais une autre ambiance, plus famille, plus fraternelle. C’est aussi pour les filles un moment d’échange avec d’autre femmes pilotes qui ont les mêmes problèmes d’organisation et qui amènent chacune leurs solutions. A certains moments, l’encadrement masculin se doit de prendre du recul dans les discussions.

Le fait de travailler avec des bons pots, starter et vidéo-men, donne une bonne ambiance d’équipe, et cela les filles le ressentent beaucoup.

ROCK THE OUTDOOR, la culture parapente

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