Essai de l’aile BGD Base par les Passagers du Vent
Afin de concurrencer les Iota, Nevada et autre Mentor IV, Bruce Goldsmith Design lance sa Base. L’ambition est clairement définie: performance pure, agrément dans le virage et finition poussée afin de viser le haut de gamme des B où quelques marques sont déjà bien installées.
Pour atteindre cet objectif, Bruce Goldsmith a soigné la présentation de cette machine.
La touche BGD côté matériel
Les poignées de freins, un astucieux aimant permet de cliper les poignées et, surtout, de ne plus les voir se balader si, lors des mises en place notamment, on les touche. On clip donc les poignées en présentant l’aimant devant son emplacement et on les prend en main en tirant vers le pied de l’élévateur. Le système est simple et très efficace: fin des poignées qui bougent sans l’accord de leur propriétaire.
Les élévateurs sont aussi dotés, pour accélérer, de poulies Harken d’une excellente qualité. Comme sur les voiles modernes C et D, des poignées sont installées afin de permettre le pilotage aux arrières.
On voit bel et bien par ces éléments que l’atelier BGD a cherché à soigner la finition pour lancer l’aile sur de bons rails…
Pour ce qui est du travail côté voilerie, il y a là encore de jolies choses à regarder: la technologie « Cord Cut Billow » a été développé pour améliorer l’état de surface, la stabilité, et l’ensemble des performances de la Base. Pour cela, 2 découpes ont été fait le long de la corde et ainsi optimiser l’état de surface du bord d’attaque. Difficile de juger de cela quand on est accroché 8m sous l’aile me direz vous mais, en tout cas, la recherche technologique et le savoir faire sont mis en avant…
Le caractère de la BGD Base en vol
L’élévation de l’aile correspond tout à fait à ce qui se fait dans ce segment: l’aile monte franchement et on sent déjà un bord d’attaque puissant. Dès la sortie du décollage, c’est la mise en virage qui a donné le sourire aux pilotes l’ayant testée: l’aile réagit précisément. Il est facile, voire intuitif, de la faire varier sur différents rayons de virages; la prospection du thermique pourra donc se faire sur de larges cercles mais dès que le noyau est là, l’aile adorera être placée sur la tranche. En passant quelques heures sous cette Base M chargée à 92kg, on peut déjà ressentir l’essentiel de la masse d’air.
Dans une masse d’air tonique, l’aile demandera au pilote d’être présent; pas question de s’endormir sous cette Base qui est bien vivante. Si le bout d’aile s’écrase de temps en temps, c’est aussi grâce à ses stabilos qui respirent que les mouvements de tangages s’apaisent naturellement.
Au moment où on se met à jouer avec le premier barreau de l’accélérateur, l’impression de glisse est toujours là. On peut alors piloter avec les fameuses poignées placées sur les lignées arrières des élévateurs pour gérer les mouvements de tangage… Sur ce dernier point toutefois, nous avons trouvé que ces poignées de pilotage étaient placées trop basses; quelques centimètres plus haut aurait permis d’avoir plus d’amplitude et plus de précision. En poussant la machine à fond de barreau, il faudra bien avoir en tête que l’aile est au top de ce qui se fait en B: attention donc à bien comprendre comment fonctionne le bord d’attaque de l’aile avant de se lancer à fond de barreau…
En s’amusant à tirer sur les élévateurs, l’aile se voudra rassurante. Pas question dans notre test de refaire une procédure d’homologation mais les frontales, demi-ailes fermées et plages de vitesse assez larges ne surprendront pas les pilotes avertis.
Du côté des performances
C’est, de façon assez nette, l’aile la plus performante lorsque nous l’avons comparée (charges égales dans les mêmes tailles de voiles) à une Mentor IV, une Iota ainsi qu’une Rush IV. Sur chaque comparatif, nous avons trouvé un peu plus de vitesse et un « pouième » de plané en plus sur tous les régimes de vol.
Les taux de montée n’ont pas l’air mauvais non plus… mais ce sujet dépend quand même bien de la forme du moment du pilote qui essaie… 😉
Pour quel pilote? Les plus, les moins…
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