Test de la voile 2 lignes SOL LT1 par Nicolas Garcin

Test de la voile 2 lignes SOL LT1 par Nicolas Garcin

SOL ouvre-t'il la voie de la performance à un plus grand nombre de pilotes avec la voile 2 lignes LT 1 ?

Après la SOL TR 27 qui est une 2 lignes à fort allongement (modèle homologué EN CCC), le fabricant brésilien SOL innove en proposant une 2 lignes de 66 cellules avec un allongement de seulement 6,25, un allongement habituel des voiles de la catégorie EN C.

Le hic, c’est que, comme c’est une 2 lignes, elle ne peut passer l’homologation en C (voir encadré ci-dessous) mais en D, ce que ne souhaite pas le fabricant puisqu’elle a tout d’une C en terme de sécurité. Le fabricant, ne voulant pas dégrader ses performances pour la faire passer en C, a préféré la faire homologuer CCC. Il a choisi de sortir des carcans de la classification par catégorie et de la présenter comme le “premier parapente XC Sport au monde qui utilise la technologie équipant habituellement les voiles de compétition”.

Selon les propos de SOL, la voile SOL LT1 serait conçue d’une part, pour les pilotes ayant acquis une très bonne expérience sous une voile EN B sportive et qui souhaitent passer à la catégorie supérieure ou pour les pilotes volant avec une C, D (ou CCC) qui recherchent le même niveau de sécurité passive qu’une C mais avec des performances supérieures. Voyons ce que Nicolas Garcin, bien embarrassé au départ par la mission que je lui ai confiée, tire comme conclusion après l’avoir testée… Un essai qui nécessite quand même une explication au départ…

AVANT PROPOS (indispensable) – par Nicolas Garcin

La marque brésilienne, présente sur le marché du vol libre depuis bientôt 3 décennies, vient de lancer un pavé dans la mare. Lorsque René m’a proposé de faire l’essai de cette aile, elle m’a été présentée comme une “EN-C” 2 lignes, ce qui a aiguisé ma curiosité. Je m’explique : une 2 lignes doit comporter une ligne de pliage pour les homologations, et le fait même de cette présence induit une homologation EN-D.
Je me rends sur le site de SOL : l’aile serait « pilotable comme une EN-C » mais homologuée en CCC. J’ai tout de suite eu les mêmes réactions monochromées que tout mon entourage, et bien plus encore. Un gros “?” s’illuminait dans ma caboche de passionné de parapente. Un gros “?” aussi pour la commercialisation de ce produit…

Vidéo réalisée par SOL

Homologation ? Rien n’est obligatoire en matière de législation ou de vente

Comme je suis alllergique aux réactions monochromées et curieux de naissance, et qui plus est insomniaque, je me suis retrouvé dans mes songes au début de notre merveilleuse activité. Au début de l’ACPUL… et puis maintenant. En fait, on est réellement monochromée, et conformée, formatée à l’homologation de nos produits – Au passage, je rappelle que rien n’est obligatoire en matière de législation ou de vente. A,B,C,D – On trouve des B qui ont 11 des mentions B, des D qui ont un seul C, des D qui ont 10 D… C’est devenu un vrai méli-mélo…

Nécessaire, je ne dis pas, mais quand même. Et puis, tiens, moi je ferais quoi ? J’ai commencé à faire de l’escalade, de la montagne, du parapente pour ne pas faire comme tout le monde pour sortir de cet ordinaire qui rendait mon esprit trop ordinaire. Pourquoi, une certaine clientèle ne serait elle pas à la recherche de quelque chose qui sort de l’ordinaire ?

En prenant la liberté de ne pas normaliser cette aile, SOL ne ferait-il pas avancer les choses encore un peu plus ?

Montrer qu’en sortant des sentiers battus, on peut avoir une belle machine, des perfs incroyables et une certaine « norme » de sécurité. Pourquoi ne pas laisser le choix aux pilotes d’un certain niveau ? Cette décision de SOL a été mûri et réfléchi.

Il y avait deux options : EN-C ou D en diminuant les perfs sans pour autant la rendre moins exigeante au pilotage. Ou laisser le choix au pilote de posséder une aile hors du commun avec la sécurité de pilotage d’une C. SOL a peut-être pris un pari fou : celui de ne pas faire de la LT-1 un best seller commercial mais plutôt un produit de passionnés pour des pilotes qui veulent aller loin sans avoir un GUN incertain. Et d’un autre côté, faire un tourne-dos aux protocoles d’homologation actuels et pouvoir les faire évoluer… un jour peut-être. C’est comme cela perpétuellement que la machine avance. Lorsque des constructeurs tentent des coups. Et puis, l’avantage de toutes ces années d’expériences qui éliminent tout de même beaucoup de risques de produire des machines malsaines.

Propos du fabricant sur cette voile hors-norme

Le fabricant brésilien annonce que la SOL LT 1 « a des caractéristiques de pilotage d’une aile classique homologuée EN C mais avec une plus grande rigidité dûe à sa construction même si elle dispose de la technologie 2 lignes ». Il précise  que cette voile forme « un ensemble confortable et plus facile à manœuvrer. »

« Nous voulons proposer au pilote concerné par ce type de voile, un modèle qui lui permettra d’effectuer de très bons vols en toute sécurité et avec une technologie exceptionnelle. Le pilote de référence est celui qui peut voler à l’aise sur une voile C, c’est tout ». Ary Carlos Pradi

Pourquoi avoir choisi l’homologation CCC pour la SOL LT1 ?

Les critères homologations prennent du retard sur l’évolution des ailes ! Une 2 lignes ne peut pas passer en C à cause des oreilles qui ne peuvent se faire qu’avec les lignes de pliage. SOL a préféré communiquer sur l’accessibilité d’une aile pour un niveau de pilotage donné (ici Voile destinée aux pilotes volant avec une voile de vatégorie EN C) plutôt que de se baser sur le seul critère d’homologation.

Sur une voile deux lignes, où une grande partie de la charge repose sur les A, il est pratiquement impossible de faire les oreilles (comme l’exige la norme EN). La voile aurait pû être présentée pour une homologation EN D mais Ary Carlos Pradi a préféré la faire homologuer EN CCC. En effet, il aurait été plus difficile d’expliquer aux pilotes, si cette voile avait été EN D, les qualités de son comportement identiques à celles d’une EN C (risque de perdre une partie de la clientèle potentielle). Sol n’a pas souhaité dégrader son modèle, ce qui aurait eu des incidences notoires sur ses performances.

extrait d’une news ROCK THE OUTDOOR

Bref, avec ces discussions entre Ary (le boss de Sol), Arnaud (l’importateur France) et René, je me suis décidé à faire et à écrire ce test parce que j’aime aussi ce qui sort du commun. Et Ary me l’a fort bien résumé par mail : « Nous avons voulu inculqué, par exemple, le même schéma de pensée que les paramotoristes lorsqu’ils choisissent une aile : les laisser faire en fonction de leur niveau et de leurs ambitions…Faire confiance à leur bon sens. » Et lorsque l’on y réfléchit, le parallèle est flagrant : pas d’homologations en paramoteur ! Seule les clauses « techniques » de charge induite par la DGAC. Quant au comportement et au pilotage des ailes, il y a de tout. Et les accidents ne sont certainements pas plus nombreux.

Une belle idée qui vaut le coup !

La difficulté de la conception 2 lignes résidait justement, entre autres défis voilistiques, à faire tenir la voûte avec des allongements modérés. Pari déjà réussi ici.

Enfin, ne me faites pas dire non plus que les homologations ne servent à rien ! Elles restent indispensables dans toute la progression du pilote. Elles doivent avancer aussi, se mettre au pli de l’évolution des produits ! SOL sur bien des points a donc lancé un pavé dans la mare…Et vous allez voir qu’il vaut le coup !

Test de la voile SOL LT1 par Nicolas Garcin

Coup d’oeil sur la voile 2 lignes SOL LT1

6.25 d’allongement, je n’y crois pas. Roberto, el decametro : ben si, ça passe. Alors les suspentes sont longues, ça doit être cela. Roberto, el plano : ah oui, 7,31 m pour les A… cela commence à être long quand même.

Le tissu est lourd, robuste et la voile avec ses 66 cellules est bien finie. Une architecture intérieure redoutable, des joncs croisés en bord d’attaque et qui file presque sur la rangée des C. A vue de nez, ce n’est pas pour du Hike& Fly… mais plus pour du “Fly&Fly” ! Les fines suspentes en Vectran courent sur des élévateurs 2 lignes donc de 55 cm de haut, le tout pour un poids de… 6.2 kg quand même.

Je vole avec la M et je suis en haut de fourchette. On sent une cerrtaine « lourdeur » au déploiement dû certainement au poids, aux longs joncs et à la robustesse de l’ensemble. Au final, pour des ailes destinées normalement à voler longtemps quand on les sort… Cela me paraît logique pour qu’elle dure longtemps.

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Prévol / décollage

Les suspentes se démêlent assez facilement. Ne choisissez pas des décollages courts, vous allez tomber dans le trou. Pas de doute, c’est une aile faite pour décoller sur des vrais sites de vol avec de beaux décos, si possible longs et spacieux.

Je vais vous raconter mon premier décollage. Légére brise très intermittente, parfois nulle. Face voile, je prends les A, j’attends une petit bouffe, « j’essaie » de la lever, le lourd tissu glisse tout simplement sur la moquette et l’ensemble de l’aile m’atterrit dans les pieds…Sgrgneugneu…

On recommence. Un peu plus de vent et j’insiste franchement sur les A. Elle monte, savonne un peu, m’arrache littéralement du sol au moment de la tempo… Bon, je confirme après une dizaine d’heures de vol et une vingtaine de décollages : elle est faite pour voler et pas pour décoller ! Par vent nul, oubliez. La manœuvre est plus que délicate, j’ai failli visiter le maquis corse sur un décollage plat sans vent…

Attention aussi dans les décollages raides, elle arrache. 10 km/h de vent mini, ça lui va bien. Par vent fort, c’est ON-OFF : surtout pas de montée dyssymétrique, elle savonne et se met en drapeau, il faut insister avec les A et la temporiser direct au dessus de la tête, ensuite c’est la nature qui fait le reste.

Bon vous l’aurez compris, la SOL LT1 conviendra au pilote qui a une parfaite maîtrise des décollages, un petit-moyen-gros entraînement au sol sera le bienvenu ! C’est le genre d’ailes que normalement on ne fait décoller qu’une fois par jour…

En vol avec la SOL LT1

Ce premier petit vol fut impressionnant : 1/2h de ballade sur la crête de Chabre dans des conditions thermo-dynamiques d’automne. Puis les autres : en Corse par vent fort, conditions turbulentes et calmes. Au final, je ressens une grande impression de solidité, un vrai bloc au dessus de la tête.

Des perfs de dingo : j’ai pu comparer avec certaines D du moment, on est au dessus notamment accéléré. Elle glisse et file avec un angle d’attaque impressionnant. Saison oblige, je n’ai pas pu prendre trop de repères sur mes transitions habituelles mais, franchement, il y en a sous le capot.

Chose épatante pour une 2 lignes, le débattement au commande est assez long mais efficace dans toute sa course. Elle répond à chaque centimètre abaissé. De ce fait, dans le petit thermique, elle est tout simplement exceptionnelle et d’une efficacité/rentabilité redoutable. Même inclinée, la rentabilité du taux de chute est remarquable. On tient dans rien. C’est de bonne augure pour les points bas transitifs et gagner du temps sur sa journée de vol… donc des kilomètres. Bref, on l’aura compris, sous ses abords peu abordables, on découvre tout de même de l’originalité et quelque chose d’assez exceptionnel dans cet aéronef.

Au niveau vitesse, c’est fulgurant. Sans accélérer, on se sent en sécurité et on entend siffler le cône au dessus de la tête. J’ai eu l’impression parfois d’être ailleurs que sous un parapente ; bref, ça file. Si on enfonce la barreau, alors là, c’est du décoiffage, certainement pas au niveau des guns de course mais on avance fort : un peu chargé sous la M, j’ai mesuré presque 40 km/h en Vmax, et 58 km/h barreau à fond. De quoi déjà faire de belles transitions…

Mais, j’ouvre une parenthèse. En fait, j’insiste souvent sur la différence entre vitesse et pénétration. Certaines ailes volent vite à la mesure mais deviennent parfois moins « mordantes » ou pénétrantes par vent fort. Donc vous relirez vos cours sur les phases transitoires, l’inertie, le rappel pendulaire, etc… pour m’éviter de vous expliquer une partie des causes. Bref, la LT1 reste assez imperturbable. Elle « mord » et avance sans cesse en restant solide, du moins c’est ce que l’on ressent, la « poutre » est là ! A voir effectivement accéléré à fond près du relief et sous le vent, mais là… je vous aime bien mais je n’ai pas fait le test… ça reste quand même un parapente.

Je reste cependant très prudent quant à l’attribution de cette aile aux niveaux des pilotes. Le diagramme SOL est, je pense, un peu optimiste. Je la conseillerais au moins à quelqu’un qui vole sous une C haute voire D. Elle demande un peu de doigté même si les retours d’autres pilotes sont positifs.

Source photo : SOL

Vol thermique avec la SOL LT1

La mise en virage est franche, l’aile répond immédiatement. J’ai volé avec 2 sellettes différentes pour casser mes repères : ADVANCE Lightness 3 et APCO Swift Zero, la première étant plus instable que la seconde. Avec les 2, le ressenti est le même : influence du lacet, mise en virage, pied levé, action sur la commande et ça tourne dans un mouchoir de poche. L’avantage d’une sellette plus fine comme la Lightness3 : un ressenti plus franc et immédiat. Je conseillerai tout de même une sellette plateau et confortable…

Le décrochage dyssymétrique est loin dans le débattement, la commande devient un « peu » plus dûre, mais pas trop. Il y a de la marge, mais compte tenu des pilotes à qui elle s’adresse, on est franchement pas mal. Dans le thermique et « calé », elle siffle de vitesse et elle visse comme une perceuse ! On se retouve en haut rapidement, tout simplement impressionnant. C’est un sans faute au niveau du « mordant », de la pénétration, du virage et de la glissade. Une vraie bombasse en thermique ! Attention toutefois dans les sorties « inopinées » lors de grandes dérives sur des vitesses trop lentes, elle peine un peu à se recentrer et à rerentrer dedans. Elle se pilote plutôt efficacement sur des vitesses hautes, sans pour autant affaiblir sa tenue en turbulences qui est assez parfaite, transmissible et son comportement est assez prévisible. L’entrée dans l’ascendance est franchement ressentie et doit impérativement s’accompagner des mains du pilote. On reste dans des mouvements francs mais dont il faut s’occuper de manière souple.

Ce n’est pas une aile franchement amortie. Suivant le type de sellette, on le ressent fort. Le noyautage est parfait. Elle visse l’ascendance quasi intégralement sans dérapage ni drift. L’allongement modéré y est pour beaucoup. Les sorties, si la dérive est importante, rappelle les saumons à l’ordre du pilote ! Ca peut flapper mais sans conséquence notoire. C’est une aile qui demande une petite concentration et une vigilance notoire sur les longs vols. Avec 7.31 m de pendule et 100 kg dessous, ça peut osciller quand même fort. Je vous laisse faire le calcul du moment du couple…( c’est de la physique, bien sûr, pas de grivoiserie…).

Je n’ai pas noté de forts mouvements de tangage même en la laissant faire. Attention, nous sommes en automne, donc des conditions tout de même assez tranquilles.

J’ai eu l’occasion de voler en Corse avec du thermique fort sous le vent et avec certaine ailes qui n’avancaient pas trop, j’ai senti une nette différence de vitesse et j’étais beaucoup moins gêné. J’ai donc pu tester un petit 10 minutes de turbulences tout de même assez forte et je ne me suis pas senti moins en sécurité que sur une autre aile et je conservais une grande marge de vitesse. Point intéressant pour certaines vaches de cross quand le vent forcit ou quand on se fait surprendre…mais bon anticiper c’est mieux…

Il y a tout de même un plus comparé à d’autres ailes, un pas en avant dans la robustesse face au vent et à la turbulence qu’avec une vraie 2 lignes plus allongée.

Vol en dynamique

Très peu d’intérêt avec cette aile. Hormis vouloir faire des kilomètres sur une crête de 100 km de long, car elle est délicate à décoller dans le vent fort et quasi impossible à la repose tellement ses perfs sont « détonnantes ». En wing-over, son allongement tout de même important peut donner lieu à des chutes de pression conséquentes en cas de mauvaise anticipation au pilotage. Pour pilotes très avertis !

Son virage est tellement efficace que, par vent fort, on monte sans cesse (à moins de faire vraiment de gros wing-over).. En insistant dans les wings, elle finit par flapper des saumons si jamais on est un peu en retard dans le mouvement. Elle reste néammoins agréable mais je ne la conseillerais pas aux pilotes qui souhaiteraient la réserver pour cette pratique. Après une dizaine d’heures de vols, je n’ai plus eu aucun doute : elle est faite pour voler efficacement haut et loin.

Descentes rapides

Ah, là, le bas blesse. Bon, imaginez que vous avez un gun : oreilles impossibles car l’A3 est reliée aux parties hautes de stab. Il reste les B3, très efficaces mais assez lourd à réaliser. On a l’impression de faire un peu comme de grandes oreilles et l’aile se met quasi en « parachutale ». La sortie est franche mais attention aux abattées en conditions turbulentes. Puis la frontale. Bon courage, faites de la muscu avant de tirer les A, vous en aurez besoin et puis bonjour la claque à la réouverture ! J’ai toujours un petit à priori sur ce genre de manœuvre, les suspentes hautes ne sont quand même pas grosses.

Et puis il y a le décro : bon galère aussi. La marche arrière est dure à trouver et la déconstruction est un fer à cheval avec un risque de cravate à la reconstruction. Bref, je conseille de faire ses manœuvres en milieu aménagé et de s’entraîner. Reste le 3.6 avec l’anti G que je n’ai pas essayé.

Au passage, attention au neutre spirale, elle y va bien ! Bref, c’est comme en Formule1, on est pas là pour freiner ! Encore une fois, destinée à des pilotes qui savent faire. Is sauront trouver les moyens adaptés à chacun pour prendre des décisions en amont avant de se faire piéger et avoir fait le nécessaire pour s’entraîner et trouver les méthodes qui leur correspondent avant une saison de vol ! Je comptais sur des images plus explicites mais la météo ne nous a pas permis de faire nos SIV cet automne…

Aterrissage

Mettez vous en mode planeur, ça envoie, préférez les vaches à planeur plutôt que les clairières encaissées. Ceci dit, elle tourne fort et vite, donc on peut casser l’angle de descente de manière pertinente…ou percutante. Mieux vaut éviter les finales-virages, ça va très, très vite.

Evitez les compét de PA (précision d’atterrissage) aussi. Le flare à 50 cm vous emmenera à peu près sur la cible du site d’à côté. Prière de ne pas arrondir trop vite sous peine de ressource… jusqu’au décollage.

Certificat d’homologation 

Rapport d’homologation du suspentage

Rapport d’homologation par tailles   XS  –  S  –  M  –  L  –  XL

Conclusion

Alors, bon, qu’est ce qu’on dit ? Eh ben… que c’est une forte belle idée de la part de ce constructeur brésilien. On a un produit franchement bien pour faire des kilomètres, les feed-backs de tous les pilotes qui volent avec sont unanimes.

Quant aux exigences de pilotage de l’aile dite “proche d’une EN C” et le retour commence à être conséquent à ce niveau, alors dommage pour les compétiteurs qui participent à des manifestations OPEN imposant à voler sous des classes de catégories d’ailes mais tant mieux pour celui qui veut se lancer dans la CFD (ou qui la pratique déjà) et qui cherche un bon compromis entre sérénité et efficacité en thermique. Tant mieux aussi pour ceux qui font de la compet à haut niveau car, à mon avis, la SOL LT1 n’a pas fini de faire parler la poudre…

Sans doute est-elle la première génération d’un nouveau concept d’ailes à homologation ou à comportement particulier ? Une nouvelle classe ? Ou non… Je préfére laisser la part d’imaginaire à ce qui pourra advenir de telles avancées ! Quoi qu’il en soit, pour faire des bornes, elle sera, je pense tout simplement magique.

Reste à convaincre que “CCC” ne veut pas dire forcément réservée à l’inaccessible. Mais ce produit a forcément une place dans un segment de marché. Et si non, il fera rêver quelques heureux propriétaires ! Avec un prix public de 3850 TTC, c’est un produit certes non homologué mais relativement abordable par rapport à la concurrence, une aile avec laquelle j’aimerais bien voler pour du cross pur. Se pose ensuite le dilemme d’une deuxième aile pour les autres pratiques et s’amuser.

Nicolas GARCIN – Ecole et Shop Full Blue Sky

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Caractéristiques

XS S M L XL
Cellules   66 66 66 66 66
Surface 21,74 23,4 24,87 26,64 28,74
Largeur m 11,66 12,1 12,47 12,91 13,41
Allongement 6,25 6,25 6,25 6,25 6,25
Surface projetée 18,71 20,13 21,4 22,92 24,73
Line Diameter mm Vectran 0,6 – 0,9 – 1,0 – 1,2 – 1,4 – 2,2  /  Technora 2,1
Hauteur cm 742 768 790 816 846
Corde cm 231 240 247 256 266
Poids kg 5,4 5,8 6,2 6,6 6,8
PTV kg 70 – 85 80 – 95 90 – 105 100 – 115 110 – 130
PTV idéal kg 75 – 80 85 – 90 95 – 100 105 – 110 115 – 125
Certification FAI Load CCC CCC CCC CCC

Présentation des allongements des voiles de la gamme SOL

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