Test du cocon paramoteur “Paramotor Pod”, du confort et beaucoup plus !
Le Paramotor Pod a été conçu pour le vol d’hiver ou pour tout paramotoriste qui recherche confort, vitesse et aérodynamisme. Mais, à l’usage, il présente d’autres avantages !
Vous savez que le cocon présente de nombreux avantages pour les parapentistes qui font du vol de distance en terme de confort, d’aérodynamisme mais aussi en améliorant la perception de la masse d’air du fait de la position un peu plus allongée.
Le fabricant israëlien APCO propose depuis 1 an environ aux paramotoristes de retrouver les avantages de la navigation avec cocon grâce au “Paramotor Pod” qui s’adapte sur de nombreuses sellettes (5 points d’acccroche – voir sur la vidéo).
Le plus grand défi de APCO, lors du développement du Paramotor Pod, était de résoudre les problèmes pendant les phases de décollage et d’atterrissage. Contrairement aux cocons de parapente, l’ouverture du Paramoteur Pod se fait à la fois en haut et en bas. Au décollage et pour l’atterrissage, vous l’accrochez contre la poitrine grâce à une fixation magnétique. Une fois en l’air, il est facile de le décrocher et d’entrer ses jambes dans le cocon par l’ouverture du bas (plus facile et intuitif).
En amenant le centre de gravité un peu plus vers l’avant, le Paramotor Pod apporte de nombreux avantages inattendus autre que le confort thermique que les pilotes apprécieront lors de vols longs ou d’altitude mais aussi pour mieux apprécier les plaisirs du vol libre une fois le moteur coupé.
Test du Paramotor Pod par Dan Hawkins
Ozone Speedster 2 – Sellette APCO Split legs– Kangook Classic
Notre testeur, Dan Hawkins, est un paramotoriste de plus en plus attiré par le vol thermique. C’est pourquoi nous lui avons proposé de tester le “Paramotor Pod” pour juger si ce cocon paramoteur universel n’est pas, d’une part, une usine à gaz lors des étapes critiques du décollage et de l’atterrissage et, d’autre part, s’il présente réellement des avantages en confort en long vol et en vol thermique.
Premiers réglages et comportement au sol
Après l’installation et les réglages sous portique, avec l’encombrement du cocon sur les hanches, nous avons commencé à douter de l’intérêt de s’empêtrer d’un attirail pareil : un élément supplémentaire à la prévol qui, de plus, risque de compliquer la course d’envol sans parler du stress occasionné avant la phase d’atterrissage. Doutes vite levées dès le gonflage de la voile car le cocon passe au dessus des hanches, devient imperceptible et se fait oublier ! Et les tests de décollage par vent faible et vent fort ont été très concluants : aucune gêne au gonflage, lors du retournement et de la course de décollage.
En vol
Après avoir pris suffisamment d’altitude (palier de sécurité), si le Paramotor Pod est bien réglé tout se passe à merveille : descente du nez de cocon, engagement des pieds, position de l’accélérateur sous les pieds, ajustement éventuel en vol de la longueur/tension du cocon. Et en plus en poussant avec les pieds, on rentre plus facilement son fessier au fond de la sellette.
Confort thermique
Ce cocon s’adresse aux paramotoristes qui réalisent de longues ballades, qui veulent voler en tenue légère l’été (en short, c’est possible !) et naturellement pour se protéger du froid l’hiver.
Confort ergonomique
Outre son confort thermique indéniable, Dan lui a trouvé de nombreux avantages en vol. La position jambes tendues avec les pieds en appui sur le plateau interne du nez de cocon est très appréciable. Les réglages en vol de la longueur du cocon permettent de choisir entre une position jambes tendues ou légèrement fléchies. Restant bien tendu, le tissu élastique du cocon ne vibre pas.
Confort et performances en vol thermique
Outre l’aérodynamisme améliorée (moins de traînée = plus de vitesse ou moins de carburant consommé), le Paramotor Pod présente d’autres atouts en vol thermique grâce à la position jambes tendues qui déplace le centre de gravité un peu plus vers l’avant.
D’une part, cette position accentue légèrement l’effet lacet induit par les mouvements de la voile qui traverse la masse d’air. Ces sensations permettent d’avoir de meilleures informations pour exploiter les thermiques. Le nez du cocon se comporte comme un “renifleur” vers le thermique !
D’autre part, le plan d’hélice plus redressé apporte plus de vitesse horizontale. Si on veut modifier l’inclinaison du plan d’hélice pour plus de poussée verticale, il suffit de plier les jambes.
Effet tork
Enfin, il faut savoir que ce déplacement du centre de gravité modifie légèrement l’effet tork. A vous de jouer avec les trims pour ajuster si nécessaire.
L’atterrissage
La sortie des pieds et la fixation du nez de cocon sur la poitrine se fait sans difficulté. Il faut naturellement anticiper cette préparation du cocon avant l’approche finale. Attention, il n’est pas recommandé d’avoir le cocon installé lors de passage bas !
Conclusion
Il est beau et de belle facture. Une fois les réglages des cordelettes aux 5 points d’accroche bien ajustés, la mise en place du Paramotor Pod ne prend que 5 minutes. Bien qu’il soit relativement léger pour un cocon, le reproche d’ajouter un poids de 800 g sur son aéronef est vite balayé par les nombreux avantages que celui-ci présente tant en matière de confort thermique, de confort ergonomique ou de pilotage pour les paramotoristes qui n’hésitent pas à s’aventurer dans une masse d’air généreuse en thermiques.
Ce cocon s’adresse aux paramotoristes qui réalisent de longues ballades, qui ne veulent pas voler en combinaison l’été. Avant l’acquisition, pensez à l’emplacement de votre secours, notamment si celui-ci est sous l’assise de votre sellette (incompatible dans ce cas) ! Pour le test, Dan a utilisé un secours en ventrale connecté aux mousquetons. Celui-ci vient se poser sans problème sur le dessus du cocon.
Prix public : 220 € – voir le manuel d’installation