Parapente acrobatique au Puy de Dôme 2017 avec Antoine
Le Puy de Dôme, un site mythique
Du Puy de Dôme, il ne m’en restait que quelques souvenirs d’enfance lors d’une balade avec mes grands-parents. Je me rappelle que j’enviais ces parapentistes qui s’élevaient dans les airs aussi facilement, mais j’étais partagé entre mon désir de les imiter et une certaine appréhension face à cet univers inconnu.
25 ans plus tard
25 ans plus tard, le trail de Volvic, que nous avons décidé de courir avec ma femme, me ramène en Auvergne, au cœur de la chaîne des Puy. Comme à mon habitude, je n’oublie pas de mettre une ou deux voiles de parapente au fond du coffre !
A peine arrivé, je saute dans le funiculaire et me retrouve 15 minutes plus tard au sommet (1465m). J’y retrouve mon frère et ma belle-sœur, qui sont montés à pied depuis le col du Ceyssat (1050m environ). Un vent trop soutenu nous empêche de décoller, nous en sommes quittes pour une descente à pied. C’est un bon échauffement car ils nous accompagneront sur le trail de Volvic. Finalement, le vent faiblit (un peu), permettant un vol du soir au Puy de Saint Sandoux (780m), moins exposé.
2 jours exceptionnels au Puy de Dôme
Le lendemain et les 2 jours qui suivront seront, aux dires des pilotes locaux, « exceptionnels ». En effet, même chargé à plus de 5Kg au mètre carré sous ma Blackout 18, les courants ascendants seront suffisamment généreux pour réaliser des runs d’acrobatie aérienne. Chaque après-midi, une vaste confluence Est/Ouest se met en place entre le Puy de Sancy et le Puy de Dôme, matérialisée par une belle rue de cumulus.
Après un magnifique trail de 26km et la montée de 4 Puys au Nord du Puy de Dôme sous un soleil de plomb et avec une température frôlant les 30°C, il est temps d’aller prendre de la hauteur pour admirer le paysage.
Une vue exceptionnelle sur la chaîne des Puy depuis les airs
La vue de la chaîne des Puy et plus particulièrement du Puy de Dôme depuis les airs est exceptionnelle. Enrouler les courants ascendants autour de cette antenne qui s’élève à près de 100 mètres de hauteur donne le vertige.
Un carrousel aérien se met en place avec des dizaines de voiles à tous les niveaux, du décollage jusqu’au nuage, à 2500 mètres d’altitude. Après une belle montée en thermique, je m’avance dans le box, au vent du relief, en m’assurant que je n’ai aucune voile dans ma trajectoire qui va être plus ou moins une verticale descendante.
L’air n’est pas trop turbulent et je peux alors m’en donner à cœur joie
Tumblings, Misty flips, décrochages dynamiques, hélicos, sensation de légèreté, de liberté !
En fin d’après-midi, je rentre me poser à l’atterrissage officiel, à côté du départ du funiculaire, mais avant je passe faire un au revoir au sommet du Puy de Dôme. De nombreux touristes arpentent les terrasses aménagées, beaucoup ont les yeux levés vers le ciel. Je me dis alors que parmi eux peut-être, se trouve le petit garçon que j’étais. La roue tourne, c’est à mon tour de transmettre cette passion du vol qui m’anime aujourd’hui.
Antoine Charron