Sébastien et Manu au départ de Ledar pour le Thorung Hight Camp

L’écho du Népal

C’est parti pour le trek tant attendu du tour des Annapurna dans lequel nous nous engageons dans la partie haute. Quelques centimètres de neige, des degrés passant sous la barre du 0, l’absence d’eau et d’électricité ne suffisent pas à entamer notre moral.

Une météo capricieuse avec un mois d’avance et un temps d’avant mousson aussi!

Le grand départ est aujourd’hui ce 06 mars 2017 où nous emportons dans nos bagages entre nos grosses et nos moufles  nos voiles montagnes Eiko de chez Sup’air en 20m² et 23m², accompagnées de nos sacs sellette réversibles, les Radical 3.

Après une acclimatation forcée (et optimale), après une cure de « black tea », après avoir lu et relu notre Lonely Planet, après avoir attendu plusieurs jours bloqués au camp de base sous une tempête de neige en espérant une amélioration de la météo, nous profitons de l’unique fenêtre qui nous est offerte pour quitter notre lodge et espérer passer le col à plus de 5000m.

Nos temps de marche sont doublés dans ce paysage complètement vierge, à devoir faire la trace avec de la neige jusqu’aux genoux. Les étapes entre les lodges s’avèrent alors être plus physiques que ce à quoi nous nous attendions. Le col fermé depuis 5 jours a fait rebrousser chemin à plus de 50 touristes et seule une petite poignée assez bien équipée physiquement et moralement dont nous faisons partie se décide à partir.

C’est dans une montée longue mais régulière avec des températures avoisinantes les -20 degrés que nous arrivons, 8 heures après, au Thorung la Pass à 5416m. Pas le temps de s’attarder sur ce paysage grandiose, ni sur la réussite de notre effort, les rafales de vent nous font vite comprendre que nous ne sortirons pas les voiles à cette altitude…

Nous décidons rapidement de descendre avec encore un peu d’espoir de trouver un créneau pour décoller plus bas mais nous nous rendons à l’évidence : ces 2000m de dénivelé négatif, nous les ferons… à pieds ! Défi à moitié relevé, nous descendons bredouilles, mais avec la satisfaction d’avoir testé le portage de nos sacs sellettes dans toutes les conditions possibles tant à la montée qu’à la descente.
Sacs que nous avions déjà largement testés en vol rando dans notre région mais qui nous a d’autant plus séduits ici par son ergonomie, son confort et son côté pratique.

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Petite pose à 5000 avant l’assaut final

Vue imprenable sur le terrain de jeu qu’offre le site de Sirkot

Nous quittons le froid avec l’idée d’aérer nos voiles dans la région de Pokhara

Nous quittons le froid et nous perdons un peu d’altitude avec l’idée d’aérer nos voiles dans la région de Pokhara. Choc culturel quand nous découvrons cette ville : très touristique, trop de monde sur terre comme en l’air à nos yeux,  bref pour nous peu authentique. De surplus, un ciel laiteux présent sur la quasi-totalité de la journée cachant la potentielle vue sur les Annapurnas ne nous donne  aucune envie de voler sur ce site pourtant tant réputé.
D’innombrables écoles de parapentes se mélangent aux bars et restaurants de cette ville, une retient notre attention : Babu Adventure et nous avons  la chance de rencontrer le boss qui a donné son nom à ce centre : le célèbre pilote Babu Sunuwar.
Après avoir discuté de nos envies et de nos projets avec ce dernier, nous voici parti, le sourire aux lèvres, à la découverte de Sirkot.

Nous voici partis, le sourire aux lèvres, à la découverte de Sirkot

Magnifique terrain de jeu situé à 70km au Sud de Pokhara. Idéal pour les crosseurs de tous niveaux, du débutant au confirmé. Des “landings” un peu partout si l’envie vous vient de vous vacher et des “take off” juste parfaits et accessibles depuis le “base camp babu adventure” où l’accueil est tout aussi sympathique que la beauté de l’endroit. Il semblerait que la période idéale pour voler s’étende d’octobre à janvier selon les pilotes locaux. Nous avons pu tester la masse d’air du mois de mars avec des conditions toniques qui n’ont rien à envier à notre printemps français! Dépaysement total au travers des vols partagés avec des aigles tout en surplombant des kilomètres de terrasses et des forets de bambou.

En route pour la ville de Bandipur

C’est avec un pincement au cœur que nous quittons ce bel endroit pour attaquer la dernière partie de notre voyage, après quelques heures de bus local et quelques frayeurs : nous voici en route pour la ville de Bandipur.
Située entre Pokhara et Katmandou, cette petite ville authentique nous a surprise par son charme, son calme, ses ruelles de pavé où des groupes d’enfants jouent à la marelle jusque tard le soir.

Avec son emplacement surplombant la plaine, un décollage situé sur une crête et un vent laminaire, Bandipur devient un site à soaring très intéressant.
Une plaine dégagée 400m plus bas permet de poser en sécurité et de remonter à pieds… ou avec de la chance à l’arrière d’un pick up au milieu de cages à poules!

De merveilleux moments de marche et de vols, de jolies rencontres, de magnifiques paysages, quelques déceptions, un choc thermique, peu de douches, beaucoup de dal bat…. Ce voyage au Népal nous laissera de jolies images en tête et l’envie d’y retourner!

Remerciements

Nous remercions toutes les personnes ayant contribué à ces jolis souvenirs en participant directement à notre projet et en nous faisant confiance : Clément Latour et toute l’équipe Sup’air, Eric Baraffe d’Altitude-Eyewear, Benoit de l’agence Népatrek ainsi que son équipe sur place Mané, Maila et Kanchha et Babu Sunuwar et son équipe du “base camp Babu Adventure”.

Manu et Seb

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