L’interview du Champion du monde Honorin Hamard
Le 14è championnat du Monde FAI 2015 s’est déroulé du 10 au 25 janvier sur le site de Roldanillo en Colombie. Ce sont 2 Français qui remportent les premières places du podium : Honorin Hamard et Seiko Fukuoka
A travers cet interview, revivez les moments forts d’Honorin lors de cette compétition, découvrez son ressenti, ses appréciations et son tempérament de pilote ainsi que ses recettes pour figurer parmi les meilleurs pilotes du monde.
Alors, Champion du Monde! ça te fait quoi?
Et bien, c’est un rêve de gosse que je viens de réaliser même si je ne suis pas très vieux, c’était mon rêve c’est fait ! Je suis encore sur mon petit nuage. En soit cela ne va pas changer grand-chose mis à part que je suis qualifié pour le championnat du monde 2017 et que j’ai le statut légende à la Coupe du Monde pour pouvoir faire toutes les compétitions sans avoir besoin de repasser les qualifications (double A à vie). Cela va peut-être m’aider à trouver un sponsor qui puisse me payer une saison entière mais c’est pas gagné. Sinon je reste le même prêt à en découdre pour de nouvelles aventures et à boire un coup avec vous à l’attéro !
Avant d’y aller, y croyais-tu vraiment ?
J’avais comme objectif de faire un podium. Après la Super finale et le Championnat de France, je savais que j’étais en forme, régulier, et que c’était possible de faire quelque chose. Mais j’étais loin de me douter que j’allais gagner… Si on m’avait dit ça avant de partir, j’aurais dit « n’importe quoi mais je signe ! ». J’y croyais sans y croire. Mais je suis un battant et si l’on s’accroche tout peut arriver alors j’avais mes chances. J’ai eu une opportunité, j’y suis allé alors que les autres ont préféré assurer, c’est ça la compétition, savoir prendre des risques considérés au bon moment, j’eu un peu de chance et j’ai bien volé, que du bonheur !
Comment as-tu vécu cette longue compétition?
C’était vraiment top, une bonne ambiance d’équipe, la population locale très accueillante et toujours prête à vous aider. Une bonne organisation même si quelques points de règlement sont toujours discutables. On s’est bien entraîné et on a débuté cette compétition sereinement. On savait que cela allait être long et on s’est couché tôt tous les soirs, une bonne alimentation, une bonne hydratation qui nous a permis de rester concentrés tout au long de cette compétition. Après 3 manches, j’étais vraiment bien classé et j’ai fait une boulette à la 4ème manche. Mais je pense qu’il me fallait faire cette erreur pour rester attentif et ne plus en faire sur celles d’après. J’ai craqué mentalement, bien débriefé avec le coach sur les objectifs d’une manche, ne pas jouer le FTV…pour que cela me serve de leçon. J’ai déjà vécu beaucoup de mauvaises expériences sous le coup de la pression et j’ai effectué des micros réglages qui m’ont permis de ne plus faire d’erreurs jusqu’à la fin alors que mes concurrents ont craqué. La dernière manche, il me fallait contrôler mes adversaires étant donné que j’avais de l’avance, une super sensation, du doute, de la joie et un final un cœur à 180bpm « est-ce que quelqu’un va trouver un thermique à 20m/sol ?? Et non je suis champion du monde !!! ».
Et puis sur les réseaux sociaux, on s’est senti soutenus, portés par tous les Français parapentistes mais pas qu’eux, très agréable et je vous en remercie. C’est motivant, une forme différente d’adrénaline mais qui nous a permis de nous battre et de tout donner.
Les 2 champions du monde : Honorin Hamard et Seiko Fukuoka
Quelles sont les caractéristiques de Roldanillo?
La ville de Roldanillo, 950m d’altitude, est située à l’Ouest de la vallée de la Cauca. Le paysage, très varié, alterne entre montagnes, collines, plaines et champs de cannes à sucre. La vallée donnant vraiment bien et faisant entre 10 et 15km, les manches s’y jouent entre 50 et 130km avec un peu de relief quand même, bon mixe ! Le décollage principal était Los Tanques orienté à l’Est, à 1700 m d’altitude. Le terrain de jeu des manches se jouait sur la plaine et les avant- reliefs de la Cordillera occidentale. Ce qui est surprenant, c’est l’alimentation des thermiques, ils partent vraiment fort du sol, comme ma devise le dit bien « Accroche-toi ! A 20m/sol t’es encore en vol ! ». Ici on a même des cumulus de feu, les champs de cannes à sucre qui brûlent provoquent des thermiques monstrueux qu’il faut absolument éviter, heureusement nous n’en avons eu cette année aucun sur notre passage.
Le climat aussi est surprenant, souvent très couvert le matin et d’un seul coup ça s’ouvre et laisse place à un ciel fumant en plaine mais avec de possibles voiles de passage nuageux. Attention donc à toujours être prêt à voler même si on n’y croit pas et qu’il pleut, en une heure tout peut changer.
Te sens-tu à l’aise dans ces conditions?
Venant de la plaine, je pense être polyvalent et j’adore enrouler de petits thermiques en se laissant dériver dans le vent ou encore voler au nuage et repérer les sources d’alimentation une fois trop bas. J’ai aussi passé 4 ans sur St Hilaire dans les Alpes du Nord à m’entraîner à pousser en conditions fortes le long de la crête, à réaliser des parcours le plus rapidement possible.
J’ai donc un bon entraînement plaine-montagne qui m’a permis de prendre de bons starts au relief, de mener de temps en temps, de prévoir les changements de rythme en plaine et de bien monter dans les grappes… Je pense que c’est un tout, un bon entraînement, des compétences, une bonne gestion du groupe et un peu de chance. Tout cela dans le but d’être régulier dans le top 10. C’était le type de site qui me convenait parfaitement. On n’était pas à l’abri des manches « coup de baise » mais finalement il n’y en a peu ou pas eu, seulement des manches avec le plus souvent 2 options distinctes.
Comme Maxime (Pinot), tu fais partie des pilotes qui ont du mal à rester dans la grappe, à ne pas se laisser influencer par d’autres pilotes meneurs (prises de risques). Penses-tu que ce soit ce mental qui t’ai conduit au succès d’aujourd’hui?
Effectivement, comme Maxime j’ai du mal à rester avec le groupe, j’aime bien attaquer, mener, faire mes propres choix et c’est ce que j’ai fait toute l’année 2013. En 2014 j’ai commencé à me calmer et à tenter de trouver un bon compromis entre attaquer et suivre le groupe car c’est indispensable pour être régulier et gagner. Cela ne sert à rien de gagner une manche et de poser à la suivante, c’est ce que l’on a compris maintenant. Depuis on est toujours à cette recherche, du compromis parfait et je pense que sur cette compétition, je l’avais. Je pouvais me permettre d’attaquer, de marquer des leadings points, puis de rester dans le groupe de tête sans prendre de risque, en contrôle.
Quelques fois j’ai des pulsions d’attaque qui reprennent et je peux me mettre mal, il faut vraiment que je me concentre pour ne pas craquer, me calmer et me replacer. La clé, c’est le mental que j’ai beaucoup travaillé et qu’il faut toujours remettre en question. C’est tellement jouissif d’être devant un groupe de championnat du monde. Cependant étant donné que je suis entraîné à voler seul et à attaquer, rien ne m’empêche d’y aller s’il y a une ouverture raisonnée. C’est ce qui s’est passé à la manche 9 et qui m’a permis d’être à la première place. Une attaque, 60 pts de plus que mes concurrents sur un championnat comme celui-ci c’est énorme et toujours bon à prendre. Je pense donc que c’est effectivement ce qui m’a fait gagner.
D’une manière générale, tu as plutôt été brillant sur les compétitions cette année. As-tu une stratégie globale que tu essaies de respecter ou plutôt au coup par coup (par compétition) ou te fies-tu plutôt à ton instinct (bref tes secrets quoi!)?
Je mets un point d’honneur à réussir tous mes starts, c’est le premier point clé du vol, qui va entièrement le conditionner. Un bon start, c’est de la confiance emmagasinée, une sécurité, des sensations… Mais un bon start, qu’est-ce que c’est ? Ne pas forcément être devant mais être bien placé dans le groupe et dans le 1/3 du haut. Ensuite il faut arriver au premier thermique dans le premier groupe, c’est là que ça se joue. Si on est dans le deuxième, on passe toute la première partie du vol à courir après les autres, c’est fatiguant, dangereux et stressant. Si c’est un start en plaine cette stratégie fonctionne bien, si c’est un start au relief c’est différent : il faut tout pousser à bloc dans la couche thermique adéquate en ayant pris soin de bien l’avoir repérée en amont, de s’être fixé une limite inférieure à ne pas dépasser et ne s’arrêter que dans les gros thermiques. Cela permet de mener et de marquer du leading sans prendre de risque.
Ensuite, pendant le vol, on en revient à la question précédente, savoir placer des attaques ou non raisonnées suivant ses temps forts et suivant ce qui nous attend devant. S’il y a une difficulté, je vais plutôt rester avec le groupe même si j’ai une ouverture, par contre, si c’est plus ou moins facile je pars. Il faut déjà savoir rester avec le groupe de tête et plutôt haut avant de pouvoir faire ça, ne pas se laisser influencer par les attaques dangereuses des autres pilotes… C’est une véritable course de vélo avec des échappées, certaines pas dangereuses, et certaines où il faut faire l’effort de les reprendre sachant que le peloton est un véritable rouleau compresseur !
Le deuxième point clé du vol pour moi, c’est la préparation de la rentrée au goal et le moment où l’on décide de partir. La préparation du départ pour le goal se fait parfois à plus de 30 km de celui-ci, il ne faut pas louper le thermique, cheminer ou transiter, prendre les bonnes lignes et surtout ne pas se mettre bas par rapport aux autres. Lorsque les autres partent, c’est déjà trop tard. J’ai longtemps eu du mal et j’en aurai encore beaucoup, c’est l’une des phases les plus difficiles à gérer car tous les pilotes sont excités et veulent gagner. Il faut arriver à s’en détacher et ne pas se laisser influencer tout en prenant tout de même les informations utiles qu’ils peuvent nous transmettre. Par exemple, si un pilote part bas et flotte, on va peut-être revoir notre finesse de départ du dernier thermique à la hausse (ex : de 8 à 10), si ça flotte bien on peut partir de plus bas, prendre moins de marge…
As-tu plutôt un tempérament à jouer solo ou à partager avec tes confrères?
Ce qui m’intéresse dans un Championnat du Monde ou un Championnat d’Europe, c’est que l’on peut courir en équipe. On a le droit à la communication radio entre Français, ce qui n’est pas le cas en Coupe du Monde ou dans les championnats nationaux. Il faut avouer qu’on a du retard par rapport aux Italiens qui communiquent beaucoup mais on s’entraîne à donner des informations pertinentes entre nous et cela marche plutôt bien. Le coach nous donne souvent le vent au sol au goal, les cycles thermiques et quelques infos sur le livetracking. Entre nous, on annonce les options, les plafonds max, les ascendances (Vz) moyennées, la finesse de départ au goal… Pour ceux qui bouclent, le travail n’est pas terminé, il faut permettre aux autres de rentrer au goal rapidement, on leur annonce notre marge d’arrivée et toutes les infos qui peuvent leur être utiles. J’aime cet esprit d’équipe.
Par exemple, quand Charles, qui ne pouvait plus jouer le podium, me laisse passer sur une manche pour que je marque plus de points, ou encore Max lors de la dernière manche qui me met un petit message radio pour que je regarde derrière, c’est ça que j’appelle une équipe. Alors il est vrai que j’aime voler devant, mais ce que je préfère, c’est voler en équipe, partager nos vols le soir, voler et s’amuser ensemble car avant tout le parapente est un plaisir !
Es-tu plutôt très concentré avant la compet ou plutôt détendu?
Avant le début de la compétition je suis plutôt détendu. A l’entraînement, je profite du paysage et du plaisir d’être en vol, je me laisse le temps de prendre des photos… Par contre, quand la compétition commence, avant la première manche, j’ai besoin de mettre des routines de préparation en place. Je prépare mon matériel dans un ordre spécial, j’écoute seulement certaines musiques et je ne me laisse pas influencer par la météo ou les autres pilotes. Je rentre ma manche, écoute le briefing et pars souvent le premier vers ma voile pour décoller tôt, ce qui permet de tester la masse d’air et de ne pas voir les décollages catastrophiques de certains. Ces différentes étapes me permettent de baisser mon niveau d’activation avant de décoller. Une fois en l’air, je monte progressivement en température jusqu’au start.
Chaque pilote a un ressenti, une perception des éléments : quelles sont, selon toi, les particularités qui te distinguent de la majorité des pilotes de compétition?
Je ne sais pas vraiment ce qui me distingue des autres pilotes, je sais juste que je suis jeune plaineux avec des bases solides et que je suis tombé dedans depuis tout petit. Comme la moitié des pilotes, j’ai un feeling inné qui me permet parfois de faire la différence. Je me fie beaucoup aux sensations que me transmet la sellette sur la voile et aux lignes de B que je tiens dans les mains. Des informations de pression qui me permettent de savoir si je dois freiner, tourner à droite ou à gauche, accélérer ou relâcher le barreau… J’ai la chance de pouvoir faire presque 300 h/an depuis 5 ans, un gros volume annuel qui me permet de développer au maximum mon ressenti et d’acquérir des gestes réflexes.
Au fil des compets et avec les nouvelles ailes très performantes : es-tu plutôt du genre à optimiser en faisant les plafs ou à filer direct dès que tu devines une opportunité ou un peu des deux en fonction des conditions?
Avoir une bonne aile ne change pas grand-chose. Parfois il faut optimiser en faisant le plaf, parfois il faut partir avant, tout dépend du Mc Cready du jour et des conditions météo vers lesquelles on avance. Si l’on n’est pas très à l’aise avec les calculs, il reste toujours le feeling, l’intuition, regarder les autres. Je fonctionne plutôt comme ça. Par exemple, si je pars d’un thermique tôt et que dans le thermique suivant ceux que j’avais laissé derrière arrivent 100m au-dessus de moi, je vais peut-être monter plus haut avant de partir. Il faut trouver la couche thermique idéale et se fixer une limite haute et une limite basse qui permettent de ne pas perdre de temps soit à remonter, soit à trop enrouler. Plus on est entraîné, plus on est pertinent tôt après avoir décollé. Il faut se poser les bonnes questions :
Y-a-t-il un changement de rythme devant, une difficulté ?
Quel est le McCready approximatif du jour ?
Suis-je vent de face ou vent dans le dos ?…
Quelles sont les conditions dans lesquelles tu te sens à l’aise pour te démarquer des autres?
Globalement, j’aime tous les types de conditions, il faut savoir être polyvalent. J’adore quand on a un mixte de plaine et de relief, j’ai horreur des DE qui ont peur de mettre un poil de crête ou de relief dans une manche. A Rolda c’était très varié, à l’idéal du championnat de France 2014 qui était un très bon compromis. On a rarement toute une compét avec des conditions identiques d’un jour à l’autre, et c’est ce qui est intéressant, il faut s’adapter. On peut dire que lorsqu’il faut voler vite, je serai plutôt avantagé mais cela n’est pas vrai à chaque fois car les erreurs sont aussi d’autant plus difficiles à rattraper…
Peux-tu me décrire quelques situations de bonheur pendant ces vols?
Anecdotes :
A l’entraînement avec Ju et Charles, on s’est refait à 20m/sol après avoir fait un plané de 15km à l’ombre pour aller chercher le soleil. C’était magique, on était juste à la frontière ombre-soleil, on sentait que ça allait sortir, le thermique était chaud mais on enroulait du -0.10m/sec. Puis le thermique part, doucement on grappille quelques mètres, et heureusement car dessous pour poser il n’y avait pas grand-chose. On finit par sortir après s’être fait dériver sur 2km, on était trempés mais tellement heureux ! A chaque fois que je ressors d’aussi bas, je suis comme un gamin, la banane. Le fait de l’avoir partagé avec deux amis était encore plus jouissif.
Toujours avec Ju et Charles sur le même vol, on se jette assez bas sur une usine de canne à sucre, et « bim », on prend un thermique sucré ! Une odeur assez spéciale, plutôt insolite qui m’a marquée.
Pendant la manche 7, j’ai pris une très mauvaise option et suis arrivé sous le vent du thermique puis j’ai tapé dedans dans sa partie basse. J’étais en marche arrière au niveau de la crête, pas enroulable du coup j’ai continué en poussant à fond et j’ai dégouliné le long de la crête. J’ai été obligé de prendre une option totalement différente et au final je boucle 4ème ! C’était incroyable, le groupe de tête se fait piéger par l’ombre alors que je suis encore au soleil de l’autre côté de la vallée, les éléments étaient avec moi et j’ai eu raison d’y croire jusqu’au bout. C’était la preuve que c’était ma compétition et qu’il faut toujours se battre jusqu’au bout quitte à arriver après les autres. Un goal est un goal et c’est toujours de l’expérience emmagasinée.
Le plané final de la dernière manche, un moment stressant puisque je ne savais pas vraiment si les autres étaient ressortis, mais c’est un moment unique où des milliers d’images défilent devant vos yeux. Je comprends mieux la sensation que Max a ressenti en gagnant la SuperFinale en septembre. On se sent sur une autre planète. Suis-je champion ? J’ai même posé vent de cul pour parcourir quelques mètres de plus. Je savais que j’étais sur le podium d’un championnat du monde, mon cœur était rempli de joie et je pensais à tous ceux qui avaient cru en moi et tous ceux qui m’ont soutenu, c’était tout simplement le pied !
Quels sont les pilotes que tu admires?
Il y a de nombreux pilotes qui ont des qualités que j’aimerais avoir et je ne peux citer tout le monde.
Par exemple
Luc Armant : une capacité à lire le ciel fascinante et un pilotage au millimètre, il trouve toujours de super lignes qui portent et lui permettent de pouvoir contrôler les groupes pour les attaquer par la suite. Un esprit inventif qui lui sert dans tous les domaines.
Charles Cazaux : un mental d’acier, dans les petits thermiques en plaine c’est un tueur, il peut passer des heures en l’air et trouve encore le moyen de se battre dans le dernier petit thermique de la journée.
Julien Wirtz : sa régularité dans sa façon de voler ses dernières années, c’est impressionnant et ce n’est pas pour rien qu’il est actuellement 1er au classement mondial WPRS.
Christian Maurer : il est capable de remonter à la vitesse de la lumière après avoir fait un mauvais choix, il a un style attaquant et n’a besoin de personne pour mener une manche, ses choix sont étonnants et souvent payants.
Et quels sont ceux qui ont contribué à ta réussite d’aujourd’hui?
Je souhaite remercier tous mes partenaires : Ozone, Altitude Eyewear, Compass, l’école de parapente Aeroteam, la région Normandie, le Conseil Général de la Manche, la Ligue de Normandie de Vol Libre, le club des Archanges.
Ma famille et ma copine qui m’ont bien soutenu, être bien dans son esprit participe beaucoup à la réussite.
Merci à vous tous de nous avoir suivi, encouragé tout au long du championnat, ça fait chaud au cœur et ça nous a boosté pendant toute cette compétition. On a essayé au mieux de vous transmettre nos émotions.
C’est un tout, beaucoup de personnes ont participé à cette réussite et dans tous les domaines. Il y a par exemple mon père qui m’a mis au parapente et consacré beaucoup de temps. Mes coach, Jean-Jacques Biré, Didier Mathurin, Charles Cazaux et bien d’autres encore. Ceux qui ont croisé ma route ont tous mis leur petit grain de sel qui fait qu’aujourd’hui je peux dire que je suis très heureux d’être sur le toit du monde.
Champion du monde : quelles sont tes ambitions pour 2015?
Et bien je ne compte pas m’arrêter là, après le titre de Champion du Monde, j’aimerais aller chercher celui de la Superfinale de la Coupe du Monde, le titre de champion d’Europe et pourquoi pas un deuxième record du monde ! Sans oublier le titre de champion de France qui m’échappe de justesse depuis 4 ans et me tient à cœur.
Je vais essayer de faire quelques biplaces et un peu d’enseignement pour continuer à transmettre aux autres cette passion de voler malgré mes études de podologie qui me prennent beaucoup de temps.