Jason, le pilote qui fait le tour de France à pied, est en Bretagne !
Photo ci-dessus : Jason et Eric sur le site du Menez Hom
Jason Gondonneau, originaire d’un petit village de 100 habitants (Villebramar -47), est menuisier de formation et connait l’art de la forge et du rémoulage de couteaux. Il est parti du Lot-et-Garonne il y a 5 mois pour faire son tour de France à pied avec un double objectif : aller à la rencontre des gens et découvrir des spots de parapente.
Eric, pilote finistérien, l’a accueilli lors de son passage dans le Finistère (Bretagne), très ravi d’avoir été son guide pour lui faire découvrir les sites parapente et les curiosités touristiques de la baie de Douarnenez. Alan a ensuite pris le relai pour lui faire découvrir la côte nord.
Jason poursuit désormais sa route vers la Normandie en longeant la côte nord de la Bretagne. Espérons que les pilotes normands lui réserveront un accueil tout aussi chaleureux 😉
“Son envie de partager n’est stoppée que par la fatigue, car son aventure demande beaucoup de qualités physiques et morales : la route, les repas irréguliers, les nuits sous la tente, le froid qui s’installe, l’incertitude de ses journées font que son organisme est soumis à rude épreuve” – Eric
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Eric avec Jason face à la baie de Douanenez : “C’est un aventurier dans l’âme et une belle personne“.
Passage de Jason dans notre baie de Douarnenez
Depuis son arrivée en terre bretonne, dit-il, il a eu un accueil au delà de ses espérances ! Hospitalité made in BZH !
Jason aux petits soins avec Eric
Découvert par hasard sur Facebook, j’ai fini par rencontrer Jason à Locronan, un pilote qui fait le tour de France, sans argent, au fil du vent avec son parapente et des rencontres. Il recherche un certain idéal qui s’articule autour du PARTAGE, proposant de rendre des services aux gens qui lui offrent le gite, le couvert ou tout autre don !
Je récupère l’aventurier après son départ de Quimper sur le village typique de Locronan. A ma descente du camion, il est déjà, caméra au point, Nous sommes le 24 novembre à midi. Après une accolade, direction le site FFVL le plus proche, Tréfuntec, car Jason est un peu en manque de vol.
Ne connaissant pas la région, je me propose comme guide
Jason vole depuis deux ans et me confie que, pour lui, il est difficile de se lançer sur des sites qui ont une utilisation aérologique bien différente de son Aquitaine d’origine !
La veille, les prévisions annonçaient du 20km/h en ouest, idéal pour Tréfuntec. Malheureusement, une fois sur site, vent trop faible et le plouf (au propre comme au figuré) semble inévitable. Du coup, visite des sites parapente du coin.
Menez-Hom faible, mais Jason effectue un petit vol qui se termine dans les fameux “kékés” du Menez. Après une remontée éprouvante pour lui (moi je suis resté au sommet). L’avantage des locaux, c’est d’optimiser la sortie du matos. Repas sur le pouce : sandwich jambon fromage et yaourt .
Jason sur le site du Menez Hom >
Vol sur la baie de Douanenez
Ensuite, à la vue de petites risées sur la baie, direction le site de bord de mer Caméros où malheureusement c’est pétole. Là Jason sort son matos et gonfle difficilement, il a faim le bougre !
Les balises commencent à remonter suffisamment pour tenter un petit vol mais sur Tréfuntec, plus adapté pour Jason. Une fois sur place, pas de perte de temps, matos vite préparé et feu car j’ai comme l’impression que cela ne va pas durer !
Je décolle le premier. Parfait, un peu de sud mais sans que cela ne gène. Jason décolle en Leaf light de chez Sup’air, grosse émotion pour Jason qui éclate de joie en l’air, sourires et cris de joie !!
Après 30 à 40 minutes, le vent semble faiblir et le dynamique disparaît presque complètement et, d’un coup, en croisant Jason, je me rends compte qu’il est déjà trop bas, je lui fais signe de regagner la plage de Kervel (heureusement je lui avais fait un briefing sur la sortie de secours sur ce site qui n’a pas de posé en bas, sauf à marée basse sur la plage de Kervel.
Donc, je vois Jason glisser vers la plage sans beaucoup de marge et il se pose tranquille sur le sable. Quant à moi, j’ai eu juste assez pour reposer au sommet du site… Ouf.
Le vent est tombé et Jason en profite pour faire du gonflage et jouer sur la digue, tout en se faisant photographier par un promeneur avec qui il échange quelques mots, c’est le point fort de Jason, la COMMUNICATION est pour lui une seconde nature .
Une fois le matos rangé, direction la maison, où j’avais proposé d’héberger Jason dans mon gite. Donc une fois au chaud et propre comme un sou neuf, une pizza partie en famille pour se requinquer et échanger sur nos expériences communes ou pas, très enrichissant !
Jason, malgré son jeune âge, 23ans, a exercé une quantité de métiers assez impressionnante : remouleur, il avait également une forge, et plein d’autres compétences .
Il a également vécu déjà plein d’aventures à pied avec des ânes entre autres !
Son envie de partager n’est stoppée que par la fatigue, car son aventure demande beaucoup de qualités physiques et morales : la route, les repas irréguliers, les nuits sous la tente, le froid qui s’installe, l’incertitude de ses journées font que son organisme est soumis à rude épreuve, donc au lit et RDV le lendemain pour éventuellement revoler, mais les prévisions sont plutôt pessimistes.
Cliquez sur une photo pour voir le diaporama >
Le vent est entre 40/50 km/h, donc tourisme.
Au réveil, nous constatons que, effectivement, cela sera difficile de se mettre en vol. Le vent est entre 40/50 km/h, donc tourisme. Je le promène sur Crozon, Morgat (nom de son chien trouvé sur une plage de Morgat), puis direction Cap de la Chèvre dans le vent et la froidure.
Après le repas du midi, accalmie assez faible mais peut être envisageable sur Tréfuntec Nord ouest. Nous retrouvons des pilotes en delta : Laurent, Jean et Christian qui ont fait un vol pas très agréable et décident de finir la journée à la crêperie.
De mon côté, toujours optimiste, je décide d’attendre une éventuelle accalmie avec Pierre qui nous a rejoint. Coup de bol, le vent baisse limite plus assez pour tenir. En regardant au loin, j’aperçois une belle risée, Pierre se met en vol et là, marche arrière avec les deux pieds aux barreaux, il se pose sans bobos. Du coup, je sors ma mini Zero 17 pour faire un petit vol relativement court, car, même en mini, cela n’était pas confortable.
Retour au bercail, repas crêpes et au dodo, fatigués de cette journée !
Le vent trop fort. Eric a sorti son OZONE Zero 17 >
Pour la suite de son parcours, le réseau parapente a bien fonctionné
Le lendemain, je dépose Jason à Brest pour qu’il recupère son fanion perdu quelques jours avant et déposé par une bonne âme sur Brest.
Sur Brest, il devait être récupéré par un pilote (Yohan) pour deux nuits, celui-ci s’est retrouvé, la veille, à l’hôpital après une chute d’escalier. Jason a dû trouver un autre hébergement mais avant, il a rendu visite à Yohan sur son lit d’hôpital. Un gars vraiment sympa ce Jason.
Par la suite, le réseau parapente a bien fonctionné, par l’intermèdiaire d’Alan (voir ci-dessous) qui lui a trouvé un hébergement car les températures chutent à vue d’oeil !
D’ailleurs, il m’a confié que depuis son arrivée en terre bretonne, il a eu un accueil au delà de ses espérances ! Hospitalité made in BZH 🙂
Mais rien n’arrête Jason qui a même passé la nuit sous la tente dans les dunes de Plouescat dans le froid, le vent et la pluie, un véritable aventurier.
Jason poursuit sa route vers le Mont St Michel. Je suis certain qu’il va faire plein de belles rencontres, tellement, il est solaire et attachant. Bonne route Jason et belle rencontres !
Eric
Le gîte d’Eric proposé à Jason (situé à Plomodiern, à 15 mn de tous les sites de la région)
L’étape de Jason chez Alan, le “walk and flyer breton”
Son aventure est extraordinaire au niveau contact humain. Jason est ouvert d’esprit, sans préjugés
Alan, qui a vécu une belle expérience cette année (Vol bivouac le long de la Manche : seul sur 450 km du Finistère au Cotentin) attendait avec impatience le passage de Jason pour échanger avec lui sur leurs expériences de baroudeurs..
Après avoir côtoyé Jason pendant 2 jours et suivi depuis ses débuts sur Facebook, j’étais vraiment content de le rencontrer, de connaître ses idées et, surtout, on s’est retrouvé d’accord sur le fait que le parapente est un outil fabuleux qui permet l’aventure et qui ouvre l’esprit sur la liberté. C’est ce que j’avais ressenti lors de mon périple walk and fly de cet été. Les rencontres et les voyages, cela me donne envie de repartir !
J’ai juste envie de dire “Jason ! Bravo pour ton aventure! Aussi pour ta gentillesse et ton état d esprit ! Bon courage à toi ! On se retrouvera certainement sur les routes et on partagera des vols ensemble!
Kenavo mec
Alan
Beaucoup trop de vent, Alan a sorti sa petite aile de 20 m² lors d’un moment de vent faiblissant. Cinq minutes après, il se posait.