
Nouvelle version de la cage de pilotage parapente “Flot’bar 2”
Comparé à la version précédente, le nouveau module Flot’bar 2 n’est pas positionné au-dessus du pilote mais devant son buste, l’ancrage du pilote se faisant au-dessus de l’ancrage des élévateurs. Contrairement au premier modèle, Il n’y a plus besoin d’incliner la tête sur le côté pendant la course d’élan car la gêne de la sangle d’accrochage a disparu.
Il a aussi synthétisé divers éléments : le mécanisme d’une balance ancienne, le trapèze d’une aile delta, le “pif-paf” de Jean- Louis Darlet point d’ancrage flottant sur l’axe de roulis et de tangage (des deltas uniquement) et le barreau flottant du flot’bar 1. Contrairement au “pif-paf”, le point d’ancrage est fixe car un point d’ancrage mobile risquerait, lors d’une fermeture asymétrique massive, d’entraîner l’aile en glissade du côté fermé.
Peux-tu nous expliquer le principe de ton nouveau module Flot’bar 2 ?
Le module Flot’bar 2 intègre un petit trapèze comparable à celui d’un deltaplane. Il y a 2 petits montants de trapèze et une barre de contrôle (barreau flottant) composée de 2 tubes parallèles. Ici, la sangle d’accrochage fixée au sommet du trapèze passe entre les 2 tubes du barreau flottant pour éviter le basculement de l’ensemble.
Pour le pilotage, 2 leviers de commande (ou sticks), placés aux extrémités du barreau flottant, agissent sur les élévateurs arrière à l’aide d’un renvoi simple par poulie (traction verticale). A la mise en virage, l’action sur le stick exerce une traction sur l’arrière de la demi-voile et génère un appui sur la base du groupe d’élévateurs. Cet appui vient s’additionner à la force exercée par le poids du pilote sur le montant de trapèze intérieur au virage (force comparable à l’appui fessier en pilotage parapente).
Du fait de l’ancrage central du pilote et de l’utilisation des sticks, la mise en virage par action sur les élévateurs arrière est nettement améliorée tout en gardant une bonne fluidité du profil de la voile au niveau du bord de fuite.
Peut-on verrouiller le système ? Restons-nous sur un principe de pilotage identique au fonctionnement habituel ?
Oui, il peut être verrouillé au sol ou en vol par l’intermédiaire de trims. Le verrouillage sera utile dans les phases de décollage laborieux ou pour assurer un atterrissage court. Oui, on reste sur du vol 100% parapente car les élévateurs et les freins d’origine sont conservés. Avec le Flot’bar 2, le pilotage mode parapente sera actif par l’utilisation des poignées de freins.
Et concernant le contrôle de la vitesse ?
Contrairement au prototype Flot’bar 1, il n’y a plus de recherche de vitesse par action manuelle sur l’axe de tangage. La prise de vitesse se fait de façon classique, au pied, par action sur l’accélérateur.
Sachant qu’en parapente toute action de freinage est également un coup de frein au rendement aérodynamique, le Flot’bar2 ne rajoute pas de la performance à la voile mais l’optimise.
Faut-il procéder à des modifications sur son parapente ? Facile à équiper ?
Non, l’intégrité du parapente est respectée car il n’y a aucune modification à prévoir.
Le Flot’bar2 s’installe rapidement et le poids de 3 kg de ce prototype, dont le corps est en acier, n’est pas une contrainte.
Que penses-tu de la validité de ton système ?
Je n’ai, évidemment, aucune garantie de la fiabilité du système au niveau de la sécurité car je n’ai pas réalisé toute la batterie de tests pratiqués dans le milieu professionnel du parapente.
C’est tout un champ de possibilités qui reste à découvrir, par l’intermédiaire du Paraflotbar, en combinant de façon optimum l’efficacité et le plaisir du pilotage.