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Comment faire un beau selfie de votre postérieur en parapente ?

Comment faire un beau selfie de votre postérieur en parapente ?


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Pascal Boulgakoff est un photographe professionnel qui a quelques kilomètres de pellicules sur le sport derrière lui. De 1985 et 2001, il était photographe pour les magazines Cross Country, Aerial mais surtout Vol Libre avec le rédacteur en chef Noël Bertrand. Il a arrêté le parapente entre 2001 et 2015 pour se consacrer au snowkite tout le temps avec Thomas Bourdeau (qui est maintenant son big boss LittleCloud). ROCK THE OUTDOOR l’a sollicité pour décrire la technique de prise de vue de photos que nous trouvons souvent sur les couvertures de magazines…

Pascal Boulgakoff

Après une photo selfie devant la Grande Tête de l’Obiou sur le site de Courtet, dans l’Isère, qui a reçu un succès inattendu mais surtout un très grand nombre de fois la même demande : “Comment fais-tu un image pareille, tout seul ?”, voici pour Rock the Outdoor, les explications, les éléments matériels et aussi un petit clin d’oeil historique.

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Ce genre de prise de vue n’est pas nouveau !

J’ai arrêté le parapente entre 2001 et 2015 pour me consacrer au snowkite, tout le temps avec Thomas Bourdeau qui est maintenant mon designer et big boss LittleCloud. Mais, auparavant, entre 1985 et 2001, j’étais photographe pour les magazines Cross Country, Aerial mais surtout Vol Libre avec le rédacteur en chef Noël Bertrand.

Avec un vrai appareil réflex muni d’une télécommande, c’était lourd et sacrément galère.

A l’époque, nous faisions déjà ce genre d’images pour les couvertures de magazines, pour les portfolios, les illustrations ou les brochures des constructeurs, une vue en selfie, prise par en-dessous le couple pilote/parapente et soyez assurés que c’était très difficile car nous faisions cela avec un vrai appareil réflex muni d’une télécommande, c’était lourd et sacrément galère.
Aujourd’hui, grâce à la petite taille et à la légèreté des formidables caméras GoPro, en comparaison, c’est du pipi de chat.

La technique est assez simple : du fil de pêche et une télécommande

Durant le vol, lorsque tout est bien calme et sans aucun risque de turbulences, on descend la caméra GoPro au bout d’un fil de pêche d’environ 5 mètres. Imaginez qu’en 1995 on le faisait avec un boîtier réflex Nikon et son objectif 20mm plus une cellule de télécommande sur la prise du flash…
Le pilote possède au poignet une petite télécommande qu’on achète en accessoires Gopro. On peut alors déclencher les images, en photos, ou en vidéo, c’est très facile.

Bon, bref, la caméra GoPro pend alors sous le pilote et sa voile, elle a été attachée avec une patte d’oie du fil de pêche, objectif photo vers le haut, évidemment (ci-dessous les photos du montage).

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Le fil de pêche sera apparent sur la photo une fois qu’elle sortira de la GoPro ou de la capture écran. Il vous faudra alors être un peu calé avec le logiciel Photoshop pour effacer ce fil et ainsi impressionner les petits camarades qui vous demanderont tous : “Non mais comment fais-tu une telle image selfie ? Allez, sois cool, dis-nous l’astuce.”

Quand on a fini la prise de vue, on éteint la GoPro avec la télécommande, si on est sûr qu’on n’en fera pas d’autres durant le vol, on remonte la GoPro à l’aide du fil de pêche qui est attaché à une sangle de la sellette ou à une poche latérale d’où la caméra pendait pendant le vol, on enroule alors le fil autour de la GoPro et on la range en sécurité pour la fin du vol et surtout pour l’atterrissage…

Faites également très attention quand vous fixerez la GoPro avec le fil de pêche, car moi j’en ai déjà perdu deux en vol, une fois le noeud s’est défait, une autre fois le fil a cassé. Et en 1998, j’ai perdu un boîtier Canon à Olü Deniz en Turquie, je faisais des wagas très haut au-dessus de la plage avant d’atterrir, ça a arraché l’anneau de fixation à la sellette et l’appareil est tombé dans la mer.

Voilà, vous savez tout. Maintenant à vous de jouer.

Pascal Boulgagoff

Prudence

Soyez hyper prudents, très attentifs, car utiliser une caméra de cette manière, avec un fil de pêche qu’il vaut mieux choisir solide, cela peut occasionner un accident si on s’entortille le fil malencontreusement, si on doit faire une correction de pilotage suite à une turbulence et qu’on a la main coincée dans le fil de pêche tout embrouillé.
On peut alors filer droit à la catastrophe.

Bref, tout comme les fameuses caméras GoPro fixées sur le casque, sachez que les risques ne sont pas à négliger et qu’il y a déjà eu des méga soucis avec ces combines de photos selfies.
C’est vous qui voyez.
Posséder une voile sûre, performante, stable, précise, comme par exemple une LittleCloud, c’est très important, voire primordial !!!

Les bonnes postures pour faire des photos funs !

En vol stabilisé, la vue fournie par la caméra n’est pas terrible, on voit le pilote, la voile et… le ciel tout vide.

Mais si on fait des wagas, des 360, alors dans ce cas la caméra fait des grands balanciers de pendule et peut quasiment arriver à tendre le fil de pêche à l’horizontale, si on déclenche la photo avec la télécommande à cet instant précis, ou si on a réglé la GoPro en mode vidéo, on pourra récupérer une cool photo ou faire une capture-écran sur l’image la plus super top du top dans la série des 30 images par seconde.

horizontal break

Autre type de cadrage

Au lieu de faire des wing-over pour avoir un angle de côté, on la fait balancer en bout de fil d’avant en arrière et alors on a ces nouveaux angles, la vue de face comme si on volait devant ou la vue d’arrière comme si on suivait.

ROCK THE OUTDOOR, la culture parapente

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