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Comment faire pour éviter d’être aspiré par les nuages?

Comment faire pour éviter d’être aspiré par les nuages?

Les Britanniques volent beaucoup à proximité des nuages parce que la masse d’air est généralement humide et que les nuages se trouvent à basse altitude. Les petits cumulus sont amusants, mais les grands peuvent devenir un problème. Comment peut-on connaitre la différence entre les deux? Greg Hamerton analyse un de ces récents vols XC qui est devenu un peu trop “facile”…

 

see English article on Flybubble.com

Cet article est une traduction du texte de Greg Hamerton publié sur le site de Flybubble.com. ROCK THE OUTDOOR a trouvé intéressant de publier l’analyse de son vol du 27 avril parce qu’elle soulève des sujets dont nous aurons l’occasion de développer plus tard avec des conseillers professionnels.

Les prévisions pour la journée montrent un vent léger du nord-ouest, avec une ligne évidente d’une masse d’air côtière qui avançait vers l’intérieur. Sur ces prévisions, Greg s’est fixé comme objectif un aller-retour de 64 km, déjà ambitieux pour la région, en direction de l’ouest de Ditchling (une crête à faible dénivelé face au vent). Jusque là, il n’avait pas prêté une attention particulière aux nuages.

Il prévoyait d’utiliser la crête comme un déclencheur thermique pour gagner en altitude, puis pour passer dans la zone du Devil’s Dyke (un thermique “maison”) avant de prendre encore plus d’altitude pour la traversée à l’endroit où la rivière rejoint la mer. Ensuite, revenir par la même route dans la confluence avant que la brise de mer ne devienne trop forte.

Le point de danger de ce vol était le faible dénivelé à Steyning Gap, où, au retour, la brise de mer pouvait porter sa trajectoire vers l’intérieur de la terre (les parties les plus hautes de la crête ont tendance à ralentir sa progression). Il est important de prendre de l’altitude et de voler au dessus de cet endroit technique.

Les restrictions de l’espace aérien ne sont pas trop complexes à cet endroit (un plaf de 4500 ft ASL de Ditchling à Devil’s Dyke), espace qui baisse ensuite considérablement au nord (2500 ft ce qui est très bas). L’aéroport de Shoreham près de la mer est encerclé en rose.

Son idée était de monter au plafond et de voler sous les nuages au retour dans la ligne de confluence. Alors il est passé à l’analyse de ces nuages pour essayer d’identifier leur puissance. Quelques nuages se formaient, des grands blocs entier autour de lui, mais il y avait toujours beaucoup de soleil au sol alors il n’était pas inquiet (ombre au sol = air descendant au ciel). En regardant devant lui, il y avait un beau passage de nuages et du ciel bleu.

Analysons ce qui se passe ici un peu. L’air chaud (avec l’humidité évaporée) se lève en raison de l’expansion qui provoque un refroidissement. Quand il atteint son propre point de rosée, l’humidité se condense, libérant de la chaleur latente (de restitution). Le thermique continue sa progression jusqu’à l’intérieur du nuage et jusqu’à atteindre un air à la même température. Nous pouvons deviner où cela emmène en regardant un épigramme.

La ligne rouge est la température que Greg ressent en dehors des thermiques. La ligne cassée en rose est la température de l’air à l’intérieur du thermique. La ligne bleue est le point de rosée à l’extérieur du thermique. Si la ligne bleue touche la rouge, cela veut dire que le point de rosée et la température de l’air sont les mêmes et la zone à cette altitude signale la formation de nuagee. On peut voir dans cet exemple qu’il ne faut pas grand chose avant que le ciel ne devienne complètement rempli. Il est trop facile pour les cumulus de se propager latéralement et de se relier les uns aux autres, de plus, occultant les cellules de cumulus les plus puissantes qui se trouvent au dessus que le pilote tente d’éviter. Ces nuages occultants provoquent également la libération de chaleur latente pendant un certain temps, de ce fait, une grande zone de masse d’air se lève simultanément.

En regardant devant, il a pu apercevoir le début de la brise de mer avec ce nuage à gauche de l’image qui est positionné plus bas que les autres à droite, sur la partie gauche de la photo.

La transition au dessus de Steyning se montrait plutôt bonne. Beep…beep…beep et il se trouvait dans des ascendances partout, mais ne pouvait pas les voir à cause de ces nuages occultant au dessus.

Soudain, bimmm… ! Les ascendances fortes partout à 5m/s ! Greg a passé beaucoup de temps à descendre; en spirale à -6m/s, tout juste suffisant pour en sortir. Une fois au sol c’était facile pour lui de voir la ligne de confluence.

Ce jour là, Greg entendit des histoires de pilotes aspirés par les nuages même en faisant les oreilles avec accélérateur, l’un deux a même eu de la neige. Heureusement tout le monde à pu descendre à terre avec plus de peur que de mal.

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A savoir

– Si les prévisions annoncent des nuages étalés probables, soyez prudent car cela veut dire confluence
– Attention aux nuages avec plusieurs dénivelés surtout si il y a des indications que ces nuages peuvent se développer verticalement,
– Si vous devez utiliser une méthode de descente rapide, décalez-vous sur le côté où le ciel est plus ouvert voire bleu,
– Si les nuages ont plus de 3000 pieds de hauteur verticale et ressemblent à des chou-fleur bien dessinés, attendez-vous à ce que les ascendances fortes commencent déjà à 1000 pied en dessous du nuage (aspirer par le nuage),
– Si les ascendances sont répandues et semblent trop bonnes pour être vraies, il est fort probable que ce soit vrai!

Traduction d’extrait de l’article Greg sur le site FlyBubble par E. Casanova

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