Thermique près du sol puis belle cravate de Léonard à St André les Alpes
Remarques
– Comme le précise Léonard dans la vidéo, un décrochage asymétrique côté cravaté et/ou tirer la suspente de stab (ici une grande longueur) sont 2 techniques pour tenter d’enlever la cravate.
– Léonard s’en sort bien grâce à son sang froid et à son pilotage adapté.
– Le fait qu’il ait repris de l’altitude lui laisse du temps pour gérer au mieux la cravate.
– Mais ce n’est pas dans une situation critique qu’on repère sa suspente de stab mais plutôt en air calme quand on en a pas besoin.
– Pour retrouver les bonnes suspentes, il faut regarder de l’autre côté
– On peut dire que la voile (BGD Base) avec cette proportion cravatée a un comportement très sain. En effet, il maintient assez facilement la trajectoire avec la commande extérieure.
– Comme le cap est maintenu, qu’il a pris un peu d’altitude et que le taux de chute est correct, l’option de ne pas lancer le secours est bonne. Lancer son secours quand une situation est maîtrisée est aléatoire et risqué. Attention toutefois à rester attentif à un départ en autorotation, surtout si vous êtes près du sol.
– Si il avait eu la cravate près du sol, le posé aurait pu se faire en maintenant le cap.

Conseils de Jérôme Canaud

Enrouler un thermique près du sol ?
Cette vidéo donne une idée du type d’aérologie que l’on peut rencontrer l’après-midi dans les Alpes du Sud ! Dans ces conditions, on doit rester attentif jusqu’au posé.
On entend bien son vario qui bippe lorsqu’il arrive en approche. Le choix du pilote d’enrouler le thermique peut être bon vu les terrains posables autour de lui. Mais il doit rester très vigilant parce qu’il est à faible altitude. Un fort déclenchement thermique près du sol entraîne des cisaillements verticaux très marqués, les risques de fermetures brutales sont possibles…
Son sang froid lui permet de gérer la cravate. Il est sûr que son mental en a pris un coup. Son gain d’altitude lui amène du confort, lui permettant de souffler et par exemple de boire un coup, de manger un truc sucré et de prendre des décisions pour la suite : continuer son vol ou aller poser près du lac (atterro officiel).
Il est bon, quand on vole dans des aérologies fortes de bien connaître sa voile. Un stage de pilotage-SIV donne des bases indispensables pour gérer ce genre d’incident.
Jérôme Canaud – Ecole Courant d’R
Comment dégager un bout d’aile en cravate en parapente ?
Lors d’une fermeture asymétrique, la voile cravate (le bout d’aile est coincée dans le suspentage). Cela nécessite en premier lieu un contrôle du cap (commande extérieure + transfert de poids). Le pilote doit garder son cap en contrant et ne pas décrocher si le contre est trop fort ou si la voile ne le permet pas (voile allongée, cravate trop importante). Dans un 2ème temps, il faut tenter d’enlever la cravate. Plusieurs possibilités dans un ordre chronologique
Comment éviter d’avoir une cravate après un décrochage
Le décrochage peut servir en cas d’extrême urgence pour sortir d’une situation délicate lors d’un incident de vol (aile cravatée par exemple), situation qui peut se produire encore plus facilement avec les ailes allongées. Découvrez la méthode présentée par Gill qui consiste surtout à ne pas verrouiller les mains en bas trop longtemps.

DECOUVRIR
