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Vol thermique / Point bas : observation et concentration pour ne pas poser

Vol thermique / Point bas : observation et concentration pour ne pas poser

Les vidéos de vol sont parfois formatrices !

A découvrir, 5 vidéos de pilotes chanceux qui ont réussi à s’extraire après un passage très bas

Le vol se termine lorsque les pieds touchent terre, avant tout est encore possible !

“Accroche-toi ! A 20m/sol, t’es encore en vol ! », telle est la devise d’ Honorin Hamard. En plaine, ayez à l’esprit qu’un vol n’est jamais fini car on peut trouver des déclenchements favorables à la source du thermique. Servez-vous du moindre petit relief (même une haie d’arbres) pour vous maintenir en l’air jusqu’au bout et observez bien tous les éléments indicateurs sur le terrain, même une ligne électrique peut générer un thermique !

Il faut parfois enrouler dans du zéro, se laisser dériver et attendre le prochain cycle. C’est pourquoi il est important de connaître la dérive du thermique générée par le vent (cette dérive est normalement appréciée puisqu’on est bas et en configuration de fin de vol).

Cliquez sur l’image pour découvrir les conseils d’Honorin et de Maxime

Concentration, observation de l’environnement et niveau de pratique d’un pilote expérimenté en cross et SIV

Attention, ce genre d’expérience n’est pas à tenter si vous n’avez pas le niveau requis.

En effet, parce qu’on fait des virages à basse altitude et qu’on est normalement en situation d’approche, il est très important d’avoir fait au préalable une bonne analyse de l’environnement pour atterrir mais aussi d’avoir de très bonnes notions en pilotage pour éviter une approche approximative (la concentration n’est plus sur la phase d’atterrissage). Il y a aussi des risques liés au gradient de vent, les effets transitoires en entrée et sortie de thermique (+ turbulences associées) et sur des mains basses du roulis induit qui pose problème sur la gestion de la trajectoire près du sol à proximité des obstacles éventuels…

Voler à très basse altitude exige donc un niveau de pilote expérimenté en cross et en pilotage (SIV)

Voler à très basse altitude exige donc une grande concentration, une observation aiguisée de l’environnement et un pilotage actif et très précis. Bien que vous soyez en « situation d’urgence », il faut rester patient, bien respirer, élargir son champ de vision et construire une représentation mentale de toutes les sources potentielles de déclenchements autour de vous en imaginant comment elles s’organisent et dérivent avec le vent. C’est important pour bien adapter son angle de virage à la dérive du thermique et à sa force quand on y pénètre.

Naturellement, ce genre d’aventures près du sol ne se tente que lorsque la masse d’air n’est pas « explosive ». En effet, il n’est peut-être pas recommandé de jouer ainsi si les conditions sont turbulentes au risque de se prendre une belle fermeture, peu souhaitable près du sol (voir article « Fermeture près du sol : comment l’éviter et comment la gérer ? »). Quoique, étant en configuration « haute concentration et pilotage actif », vous devriez être capable d’anticiper et de réagir favorablement face à un événement hostile.

Cinq pilotes chanceux qui ont réussi à s’extraire après un passage très bas

Les vidéos sont parfois formatrices !

Accompagnez ces pilotes dans leur progression, essayez de vous mettre à leur place. Auriez-vous eu la même pugnacité et la même maîtrise de la situation ? Certes, il vous manquera les sensations mais amusez-vous à observer leur environnement, leur tactique, leur trajectoire, leur pilotage…

Vivez des scénaris pour mieux les reproduire plus tard

Quand vous êtes confrontés à des situations complexes, il est important, pour agir avec conscience et méthode, d’avoir déjà vécu d’autres expériences similaires. En assimilant des scénari déjà rencontrés, il sera plus facile de les reproduire sans hésitation le jour où vous retrouverez des cas de figures semblables.

Stéphane sauvé par un thermique pris à 33 m/sol

Lors de la compétition “200 km autour de Paris” organisée par le Thermique Francilien les 13 et 14 mai 2017 (au départ du site de Clécy – 14), Stéphane Lacroix* s’est retrouvé en difficulté en volant extrêmement bas à la limite de sortir un pied du cocon. Teigneux, il s’est battu au dessus d’un petit village, captant un thermique timide (le fameux thermique de la ferme au père Bernard selon Guido Prestigiovanni) qui l’a progressivement amené jusqu’à 450 m d’altitude. Peu après, il finit par rejoindre le plaf (1250 m).

Vol kamikaze de Régis Fouret avec un premier thermique à 60 m/sol

Régis Fouret attend sur le déco de Maupuy sur Guéret. Il y a de jolis cums dans le ciel. “Kamikaze”, il décide de décoller alors qu’il n’y a pas d’appui en dynamique. Il file droit devant à la recherche d’un thermique. Malheureusement, rien ne se présente. A 60 m du sol, il se prépare pour atterrir quand son vario commence à émettre un son timide. Il enroule pour revenir dans la zone… Un travail tout en finesse qui lui permet de monter à 1700 m et de réaliser ensuite un vol de 150 km.

Un thermique providentiel à 15 m/sol en bas de vallée

Arrivé en bas de la vallée de Frinvillier dans le Jura, le pilote Suisse Dominik Breitinger termine son approche quand son vario se met à émettre quelques petits bip-bip. Il n’hésite pas à se laisser dériver en prenant appui sur les arbres et en engageant une série de 8 pour rester dans cette petite ascendance bienvenue. Après quelques allers retours bien négociés avec sa NIVIUK Peak 2, il parvient à mieux centrer la bulle et à prendre de l’altitude. Dominik a pu poursuivre sa route alors qu’il n’y croyait plus…

Il se bat 10 mètres au dessus du sol et rejoint le plaf en quelques minutes

Concentration maximum pour ce pilote ukrainien qui a décollé du site de Babadaga en Turquie et qui fait un passage très bas, volant à quelques mètres au pied d’une montagne. Ne souhaitant pas atterrir, il se bat avec ténacité avec sa SKYWALK Chili 4 et finit par raccrocher à un thermique.

A 20 mètres du sol, des indices l’invitent à se battre encore

Armin Harich (service recherche et développement chez SKYWALK) arrive à une vingtaine de mètres du sol. Sa fin de vol est annoncée depuis plusieurs minutes… Mais des indices l’invitent à se battre encore en enroulant tout ce qu’il trouve. En adaptant son pilotage à la masse d’air qui défile, il parvient à s’extraire et à rejoindre le plaf…

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Posera, posera pas ? Des vidéos de pilotes chanceux ou pas

Prendre du plaisir même dans l’échec. Très formateur.

Personnellement, j’adore vivre ces expériences de « low save »qui se terminent le plus souvent rapidement au sol. Même si le vol a été écourté, j’éprouve beaucoup de satisfaction parce que je me suis battu jusqu’au bout. Aussi parce qu ej’ai partagé quelque chose de très fort avec la masse d’air… J’éprouve beaucoup plus de satisfaction dans ce type de vol qu’un bon vol “classique”. Une fois posé, je prends encore du plaisir à revivre l’intensité de ce moment, revivant toutes les étapes, identifiant toutes mes erreurs et réussites (environnement, perception de la masse d’air, cheminement, pilotage…).

Vous aussi, faites-moi part de vos expériences ! (contact : info-at-rocktheoutdoor.com)

Dans les vidéos ci-dessous, faites votre pronostic et vérifiez si vous avez vu juste : posera ou posera pas ? !

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ROCK THE OUTDOOR, la culture parapente