Test de l’aile SOL Sycross One par Laurent Van Hille (EN B)
Toutes les marques, les unes après les autres, proposent dans leur gamme une aile qui se positionne en performance plutôt en haut de la catégorie EN B tout en offrant un pilotage facile, une bonne maniabilité et un haut niveau de sécurité passive. SOL n'échappe pas à cette tendance en proposant une aile qui vient se situer entre la SOL Lotus One et la SOL Ellus Five (toutes les 2 des modèles 2014). Nous avons demandé à Laurent Van Hille, pilote testeur ROCK THE OUTDOOR, de vérifier si cette aile s'aligne sur cette nouvelle génération d'aile performante, facile et rassurante
L’an dernier, j’ai essayé la Sol Ellus 5 pour PARAPENTE +. J’ai adoré cette aile. Elle représente pour moi le cahier des charges presque parfait de l’aile en catégorie EN B. Elle est performante, ludique, maniable… Tout ça pour dire que je m’attendais à une Ellus 5 un peu plus allongée. Eh bien je me suis complètement planté. Rien à voir ! La SOL Sycross, comme la fin de son nom l’indique est une B+ qui a comme programme : la distance !
Conditions des tests avec la SOL Sycross One
Laurent a effectué ses essais avec la SOL Sycross One à Mieussy et Samoens en conditions variées. Les mesures ont été effectuées avec un Léonardo Pro avec sonde déportée. Les sellettes utilisées étaient une Sup’Air Delight 2, une Sup’Air XA 13 et une Sup’Air Pix’Air. Son PTV variait entre 97 et 100 kg selon la sellette.
Conception de la SOL Sycross One
La Sycross est une SOL !
La Sycross est une SOL ! Ça ne fait aucun doute. De conception très propre (il n’y a quasiment aucun pli), on lui préfèrera sa robustesse à son poids. Mais on ne peut pas tout avoir. Et franchement pour utiliser des ailes Sol en école depuis quelques années, ces voiles sont « indestructibles » ! Si vous volez sur les sols arides du Sud ou en bord de mer, n’hésitez pas, c’est cette marque qu’il vous faut. Mais revenons à la SOL Sycross One.
Elle est livrée dans un grand sac avec les éléments habituels : sac et sangle de contention, accélérateur, casquette, manche à air, kit de réparation.
Celle que j’ai reçue était livrée (en option) dans un sac de pliage bien robuste et très bien fini (prix de vente 85 €).
Les voiles SOL sont parmi les plus robustes
Le bord d’attaque de la SOL Sycross One est très travaillé. Il utilise la technologie PBP (le sharknose version Sol). Des mini ribs au bord de fuite, un suspentage entièrement en vectran en 3 lignes et demi et des élévateurs 3 brins avec poignée sur les C pour la gestion de l’incidence accélérée.
Les points d’ancrages de la ligne de freins sont sur le galon de bord de fuite et sans aucune pince… Pour autant, le freinage est sans plis.
Les poignées de freins sont en sangle doublée au niveau de l’appui de paume. Des émerillons empêchent les suspentes de freins de se torsader.
Le système d’accélérateur est très travaillé, avec une tension progressive des « A » puis des « B ».
On reconnaît donc clairement la conception SOL, qui a raison de ne pas modifier une conception qui a largement fait ses preuves dans le temps. A mon avis, les voiles SOL sont parmi les plus robustes, voire les plus robustes du marché.
En vol calme
Le gonflage de la SOL Sycross One est intuitif. Il demande souvent un petit recentrage. Mais rien de bien compliqué. Par contre ne vous attendez pas à la gonfler en entier d’un coup. Souvent une oreille, voire les deux, restent fermées.
L’aile est faite pour voguer de thermique en thermique
La Sycross n’est pas faite pour le vol de 8 h 00 du matin. En l’air, clairement, l’aile est faite pour voguer de thermique en thermique. Mais j’en ai profité pour faire mes essais habituels.
Les commandes ont beaucoup d’amplitude symétriquement (un peu plus de 60 cm de débattement avant parachutale). On rencontre un point dur qu’on « perce » assez rapidement. Le décrochage commence par les bouts d’ailes. Il très sensible si bien qu’un pilote qui se ferait surprendre aurait largement le temps de relever les mains pour raccrocher. La vitesse mini est située entre 24 et 25 km/h.
Globalement, la SOL Sycross One n’est pas une aile pour faire de l’acro. On peut faire des wings-over, mais il faut bien garder la tension côté extérieur. On peut aussi faire des SAT, mais en toute honnêteté, je n’ai pas réussi à la ralentir et à bien maintenir le côté supérieur ouvert. Un acrobate y parviendrait certainement mieux !
Des performances plutôt sympas pour une B
Enfin en termes de performance, j’ai trouvé une finesse entre 9.8 et 10.2 au premier barreau. Un peu moins bras hauts. Bras haut, une vitesse de 39 km/h. Un bon 44 km/h au premier barreau et entre 54 et 57 km/h poulie contre poulie. La finesse à Vmax accéléré est encore supérieure à 8. L’accélérateur est relativement physique dès le deuxième barreau. Il est facile à maintenir en tension au premier barreau. Des performances plutôt sympas pour une B.
Mais bon comme déjà dit, le vol droit en conditions calmes, c’est pas son truc… Et c’est pas le mien non plus.
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