Para-grimpe au Chapeau de Gendarme (Alpes Haute Provence)
Dimanche, dernier jour de vacances, un bon petit dèj’, on ferme la porte et c’est parti ! 1500m de dénivelé pour rejoindre la Tête du Clots des Morts, une antécime du Chapeau de Gendarme, que nous voyons tous les jours en levant les yeux. 14kg sur le dos, dont 3 litres d’eau, Céline, grimpeuse assidue qui a mordu au parapente il y a 2 ans et demi, en a 10,5kg.
Vers 10h, nous décollons côté Bachelard pour un plouf qui nous permet de rejoindre le pied de la face. Nous avions repéré les différentes options pour poser sur cartes et photos. Je pose presque propre, Céline un peu moins, mais nous sommes à 10 minutes du départ de la voie… Un peu d’euphorie et la peur de ne pas tenir l’horaire ne nous auront pas fait choisir l’atterrissage le plus facile, 200m de dénivelé plus bas, il y avait de quoi poser bien plus sereinement …
C’est parti pour les 11 longueurs de A Cloche-Pied (TD / 350m / 6a max), nous grimpons avec les sacs, les 2 premières longueurs demandent d’être déjà réveillés et nous prennent plus de temps que prévu. La suite, dans un style plus classique, nous rassure, cela avance bien. Les dernières longueurs sur cannelures sont magnifiques. Nous sommes au sommet de la voie vers 18h, c’est bon, on est « large ».
Nous avalons tranquillement les dernières pentes d’herbe et pierriers qui nous séparent de la Tête du Clots des Morts. La brise est bien là, nous avons un peu de temps devant nous.
Après avoir observé un cumulonimbus se développer en Italie, nous décollons vers 20h45 pour un petit soaring paisible. Pas trop dérangé, un Aigle Royal surveille son secteur perché en haut de la falaise. Face à la brise, nous ne descendons pas très vite. Arrivés au-dessus du champ fauché à 50 mètres de l’appartement, je recule … Dommage ! Direction un autre atterrissage en amont où la brise est moins forte. Il faudra marcher un peu plus pour retrouver le barbecue !
Une bien belle journée passée au-dessus de la maison, avec l’impression de jouir d’une liberté sans limites. Ces parapentes qui nous ouvrent la troisième dimension sont des jouets magnifiques, espérons que nous saurons préserver longtemps ces libertés auxquelles nous les associons.
Sébastien Remillieux
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