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Vol rando et speedflying au Piton des Neiges – La Réunion

Vol rando et speedflying au Piton des Neiges – La Réunion

Alain, 41 ans, commercial vole depuis 14 ans principalement à la Réunion. Il se dit “touche à tout du parapente”, faisant du cross, de la compétition, du bi-place, de la voltige et du marche et vol : l’important pour moi est d’avoir une aile au dessus de la tête, quelque soit le modèle et la perf”.

Alain Salvado pratique tous les sites de la Réunion en bi-place avec sa compagne Florence : “c’est en l’accompagnant sur les courses de Trail que j’ai pris goût au Hike & Fly (on est allé volé au Népal, dans les Alpes, dans les Pyrénées… ).

Le site du Piton des Neiges

“Le Vol du Piton, je le fais régulièrement, surtout en bi avec ma femme. On monte de nuit et on se fait la descente en vol. Sur la vidéo, l’idée était de rejoindre les parapentistes de mon ancien club (les RAZ LA PENTES qui organisent tout les ans un piton où ils montent la veille, dorment au gite et font monter leur voile par hélico. J’avais confié ma voile d’acro (une Emilie 18) dans l’espoir de faire un gros run depuis le Piton des neiges. Vu les conditions de vent prévu pour le matin (nord soutenu à 3000 m), j’avais peu d’espoir que les voiles montent, j’ai donc emprunté une mini voile à Yves Recking de chez ADDICT PARAPENTE* (une Shooka 15 m² de chez Flying Planet).

Vent de cul au déco officiel, direction le sommet

Comme prévu, arrivé au Déco officiel (100 mètres sous le sommet), on est vent de cul a 20 km/h. Je décide alors de monter au sommet pour voir comment sont les conditions là-haut. Il existe 2 décollages possibles en SUD et en EST et le pseudo décollage face au nord que je n’ai jamais fait (personnellement, j’appelle ça le MORDOR car c’est une grand combe tout à l‘ombre très minérale avec des pitons rocheux pas très accueillants qui donnent pas franchement envie de s’y jeter). Je profite un peu du soleil et du terrain de jeu au sommet pour me faire une séance gonflage de 15 minutes (c’est pas tous les jours que tu peux te faire du gonflage à 3070 m sur le toit de l’Océan Indien). Si je ne vole pas, j’aurai au moins sorti mon bout de tissu et joué un peu. Au sommet, c’est fort et un peu turbulent (30/35 km/h), je dois être sous l’influence du gros morne en face de moi.

Alain se dit “touche à tout du parapente”, faisant du cross, de la compétition, de la voltige…

Les nuages commencent à se former, il faut que je prenne une décision

Je choisis l’endroit où je peux potentiellement décoller avec suffisamment de gaz en sortie de déco pour ne pas me mettre dans la falaise, si ça brasse. Je m’attends à voir sortir Gollum de derrière un caillou ou un orc mais rien, le Mordor a l’air inhabité aujourd’hui… Je gonfle la petite Shooka. Elle part à droite, je la relève. Elle reste stable, 2 pas et je suis dans le trou, un peu de stress sur les premières secondes : à voir si la masse d’air va être amicale, je monte un peu en dynamique et me prend les turbulences du gros morne en face… Quelques wings pour descendre dans la couche inférieure et après, c’est nickel tout est laminaire, je sors de la grande combe Tolkiennesque et fait mon vol tranquille jusqu’à Cilaos… pour poser au petit déjeuner gargantuesque préparé par les Raz La Pente. Plus qu’à attendre la trentaine de parapentistes contraints de redescendre par le bloc et de se faire les 1 700 mètres de dénivelé par la voie terrestre.

Alain Salvado

* école de parapente qui fait aussi de la vente et location de matériel de parapente à la Réunion

Alain porte le speedarm du Club A l’Air Libre (réalisé par ROCK THE OUTDOOR)

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