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Pourquoi le pilotage sellette en approche est inefficace ?

Pourquoi le pilotage sellette en approche est inefficace ?

Les conseils du vilain petit Canaud

Cet article est le premier d’une série de conseils que Jérôme Canaud souhaite partager à la communauté des pilotes via le site ROCK THE OUTDOOR. Ses conseils seront basés sur son expérience personnelle lors de son travail de moniteur et de son observation des pilotes qui évoluent autour de lui. Grand pédagogue, passionné et très investi par son rôle de transfert de connaissances et de compétences, il a décidé de poser sur le papier les conseils et les recommandations qu’il prodigue depuis de nombreuses années.

Pour commencer, il a décidé de s’attaquer aux idées reçues sur le pilotage sellette en approche. On voit et on entend quasiment systématiquement, qu’en approche, il faut surtout faire du pilotage à la sellette et peu aux commandes. Avec lui, nous allons très vite voir qu’il faut faire absolument l’inverse !

Jérôme Canaud – école Courant d’R

L’approche dans des conditions aérologiques standards et sur des terrains d’atterrissage classiques permet au pilote, après la rentrée sur le terrain (la finale), de poser dans un endroit précis du terrain en arrivant sur ses jambes à vitesse la plus faible possible (face au vent s’il y en a) et avec le sourire.

Qu’avons-nous besoin en approche, phase pendant laquelle le pilote est assez près du sol ?

Pourquoi le pilotage sellette est alors souvent préconisé et utilisé par les pilotes de loisirs?

  • D’un bon placement qui tient compte de différents paramètres extérieurs : l’aérologie, la force et la direction du vent, les obstacles, les autres voiles, la nature du terrain, la réglementation (approches préconisées réglementairement sur certains sites),
  • D’un pilotage juste et précis (petit rayon de virages),
  • De confort de pilotage (tangage et roulis marqués à proscrire près du sol, peu de virages, faible vitesse de vol).

Comment mettre en place concrètement les points d’une approche réussie permettant un atterrissage confortable sur un endroit précis choisi à l’avance à l’intérieur du terrain ?

  • Ralentir sa voile,
  • Faire des virages avec simplement un transfert de poids peu marqué avant l’action sur les commandes,
  • Faire peu de virages, utiliser l’espace, le regard est précis et permanent surle point de pose choisi,
  • Une fois engagé sur la finale, utiliser le maximum de vitesse possible afin d’obtenir un arrondi en 2 temps efficace (tangenter le sol puis arrondir)
  • Sortir de sa sellette, soit au dernier moment lors du freinage final soit un peu avant en étant en déséquilibre avant pour accepter le sol.

Rappels simples et utiles

  • Un pilotage uniquement à la sellette donne des virages à grands de rayons de virages. Un pilotage surtout à la sellette en approche a pour conséquence une grande vitesse de vol, donc des rayons de virages très grands.

NB : Faites l’expérience simple d’une approche sans toucher les commandes !

  • Le pilotage parapente se réalise avec les commandes (70%) et transfert de poids(30%) avant l’action sur les commandes et non l’inverse comme on le voit sur tous les sites.
  • On peut dire qu’avec les oreilles maintenues on ne peut faire que du pilotage sellette pour se diriger.
  • La peur de trop freiner près du sol, donc de se rapprocher des trop basses vitesses en est la seule raison !!! Bien sûr, les trop basses vitesses près du sol dans une aérologie turbulente est à éviter.On est face à 2 poles : la sécurité et l’apprentissage (la péda). Le fait de ne pas assez ralentir sa voile en approche, quitte à poser n’importe où et n’importe comment, n’est que la conséquence du pole sécurité unique.

Apprendre à ralentir sa voile afin de construire des approches confortables et précises permettant de poser où vous voulez avec précisions est la conséquence du pôle « apprentissage »
La sécurité est la base ET pour progresser il faut passer au mode apprentissage pour voler en sécurité.

Concrètement : gonflage, stage de pilotage, travailler la précision d’atterrissage à tous vos vols, observer les manières de piloter des pilotes précis en approche et qui posent où ils ont décidé (biplace, voltigeur, pilotes, instructeur) et faites pareil !

Voici les premiers conseils du vilain petit Canaud.

N’hésitez pas à donner votre avis.

Tuto-conseil : le freinage à l’atterrissage en 2 temps

Dans ce tuto, Laurent Van Hille de l’école les Choucas commente de nombreux de nombreux exemples d’approche finale de ses élèves.

Questions et réponses

Cliquez ici pour voir les questions réponses

Adrien Gomez
Commande puis sellette, ça me surprend on (j’entends par moniteur) m’a appris à faire appui sellette puis accompagner le virage à la commande.
Faible vitesse de vol proche du sol… même par gradient? 😉

Oui le transfert de poids a lieu avant la commande. Les % sont là pour rappeler qu’on tourne avec les commandes et non pas avec beaucoup de sellette. La faible vitesse de vol est en approche et non pas en finale (en cas de gradient par ex). Et tu as dû remarquer quand il y a un risque de gradient proche du sol, il y a pas mal de vent donc des turbulences et qu’on vole freiné pour piloter sa voile en approche.

Mike Pasquali
Je ne comprends pas un point : Jérôme indique que le pilotage sellette sert peu près du sol mais il invite à sortir au dernier moment de la sellette. Pourquoi ?

Oui tu peux sortir tard de ta sellette et ne pas t’en servir ou uniquement pas transfert de poids avant l’action à la commande. Il est sûr que quand tu es sorti le transfert de poids est impossible donc uniquement changement de direction à la commande (on est en finale).

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