Comment se déroule un test d’homologation d’un parapente ?
Test d’homologation parapente chez Air Turquoise
Je suis allé mercredi 22 février à Villeneuve, au bout du lac Léman en Suisse, pour assister à l’homologation de la voile Little Cloud Gyps 24m². C’est la voile hautes performances de la marque, destinée notamment aux competitions de hike and fly type X-Alps, Bornes to Fly…
L’homologation s’est déroulée avec la société suisse « Air Turquoise » où sont homologuées toutes les voiles de plusieurs grandes marques de parapente.
A droite, le boss, Alain Zoller, qui note les résultats des 23 manoeuvres du protocole de test EN après chaque vol.
En bas de page, découvrez comment se déroulent tous les tests d’un parapente avec 3 vidéos du laboratoire de tests Air Turquoise
La pose des repères sur l’intrados
Les flèches blanches qui se dessinent au début du film, c’est pour la pose des marques sur l’intrados comme repères pour les fermetures asymétriques petites et grandes. Le pilote testeur garde son regard sur ces marques durant ses figures.
La pose du scotch noir sert comme repères lors des frontales Petite et Grande.
Après vérification du point de décrochage de la voile, le technicien Philippe marque au feutre 5 repères (25%, 50% 75% du débattement) sur les commandes de freins, également pour que le pilote dose ses actions lors de certaines manoeuvres.
Sur la photo de droite, on peut voir les marques repères posés sur l’intrados correspondant aux fermetures asymétriques et frontales à différents degrés.
Les tests en vol lors d’un test homologation parapente
Pourquoi un « filmeur » lors d’un test homologation parapente ?
Durant ce test homologation parapente, il y a un « filmeur » (Philippe, celui qui marque au feutre les freins) qui filme et enregistre les commentaires radio pour chaque run en entier. Toutes ces vidéos sont sauvegardées et servent de preuves en cas de contestation. Ainsi, ils pourront ensemble visionner les vidéos et constater ce qui s’est réellement passé.
De plus, le constructeur ne récupère pas chaque voile testée car elle est stockée par l’organisme testeur (Air Turquoise) pendant 5 ans pour servir de preuve de référence dans le cas d’une contestation, mais cela n’est pour l’instant jamais arrivé. C’est tout de même un gage de garantie et de sérieux.

Les résultats des tests pour la LITTLE CLOUD Gyps

La voile LITTLE CLOUD Gyps 24m² sort avec l’homologation EN-D
Un D pour une neutralité spirale où le pilote doit faire une action pour en sortir.
Thomas Bourdeau, le designer, pense que les pilotes qui s’équipent d’une voile de ce niveau de performance sont en mesure de gérer cette neutralité et piloter la sortie.
Les résultats intéressants sont notamment au niveau des fermetures accélérées ou pas où la voile se comporte en A ou B, ce qui est peu commun pour une aile aussi allongée. Le rapport sera détaillé plus tard.
Il s’agissait ici des « tests en vol ». La société Air Turquoise effectuera les « tests en charge » la semaine prochaine où la solidité de la voile sera mise à l’épreuve.
Commentaires de Tom Bourdeau sur ces premiers résultats
« Les vols d’essai de certification pour la LITTLE CLOUD Gyps 24m² ont été faits. Je suis très heureux des résultats car ils correspondent parfaitement à ce que j’attendais. La LITTLE CLOUD se situera donc dans la catégorie EN D, mais avec un comportement assez tranquille sur les fermetures.
La notation en D pour la spirale est le contre-effet de la grande maniabilité. Je suis assez à l’aise avec cela que de toute façon pilote volant ce type de planeur doit être en mesure de sortir d’une spirale collée. En plus de cela, les forces G produites pendant la spirale engagée sont assez faibles, rendant la descente rapide un peu plus confortable ».
Thomas Bourdeau

Les tests d’homologation EN réalisés par Air Turquoise
Découvrez avec ces 3 vidéos Air Turquoise comment se déroulent tous les tests d’un parapente
Tests d’homologation parapente norme CEN – 1ère partie
Tests d’homologation parapente norme CEN – 2è partie
Tests de la structure du parapente


DECOUVRIR
– voir l’article de Maxence Jorcin et Christophe Waller : « Norme EN, mode d’emploi«










