Les yeux tournés vers l’Europe depuis le Mont Yamasaka (Québec)
David Thibodeau a commencé à voler en 2006 à l’age de 15 ans avec l’école Distance vol Libre au Québec en même temps que Jérémy Péclard (qui lui avait déjà 300 vols en tandem). Très tôt, il est fasciné par l’acrobatie en regardant les vidéos des meilleurs pilotes acros comme Raul Rodriguez. Depuis son adolescence, il rêve d’arriver au niveau de ces pilotes faisant des hélicos, des infinity tumblings…
Découvrez sa dernière vidéo ci dessous
Les mouvements du corps dans l’air
L’acrobatie existe dans de nombreuses disciplines mais David a toujours préféré la voltige en parapente, avec “les mouvements du corps dans l’air”. On avait beau lui dire qu’il fallait beaucoup d’heures pour arriver à ce niveau mais, malgré cela, il continue d’y croire et veut montrer qu’il est capable d’arriver à ce niveau.
David commence son apprentissage progressivement en s’entraînant à faire des tangages, des 360, des waggas, des décrochages, des vrilles et à contrer des fermetures. Il essaie de progresser, épaulé par Jérémy, malgré “le manque d’accès aux informations qui sont concentrées principalement en Europe et dans un cercle très fermé”.
David et Jérémy essaient de travailler dans les meilleures conditions possibles de sécurité sur leur site, le Mont Yamaska (une petite montagne de 300 m), en faisant leurs acrobaties au dessus d’arbres très hauts.
Le décollage enneigé du Mont Yamasaka au Québec
Apprendre la voltige via Youtube
En 2010, après un changement de voile et un vol avec dans des conditions physiques moyennes, Thibaud fait son premier secours. Après cet incident, il décide de se rapprocher de pilotes experts mais ils sont bien loin de chez lui. Alors, sur internet, il commence par demander des conseilsà David Eyraud qui prend le temps de débriefer ses erreurs de pilotage sur ses vidéos. Maxime Chiron aussi participe aussi à son apprentissage via le net : “c’est lui qui m’a appris à faire des wings parfaits”. Il poursuit son apprentissage avec les Hélicos, les SAT hélicos, les Mistys. Mais Jérémy part en Suisse. Il doit poursuivre sa progression seul, toujours sur internet. Et c’est avec Théo de Blic qu’il poursuit ses échanges de vidéos.
Venir en Europe pour prendre de la hauteur
En 2011, il vient en Europe pour pousser son Arcus avec l’avantage d’avoir de la hauteur pour réaliser ses manoeuvres.
David à Organya
Il rencontre David Eyraud à Annecy, essaie des voiles, rencontre Jérémy et d’autres pilotes acro (David Geiser, Fred Montet…) à Villeneuve en Suisse. De retour au Québec, David poursuit son entrainement avec sa nouvelle GRADIENT Freestyle 2 (Hélico to sat, Sat Hélico, Looping, Tumbling, Mac Twist..).
En 2012, il décide d’aller à Organya pour s’entraîner pendant 3 mois “pour voler tous les jours et avoir beaucoup de hauteur pour bosser les runs”. Il pratique jusqu’à avoir d’énormes tendinites aux 2 bras! C’est ici qu’il commence à faire ses premiers Infinity, qu’il essaie d’autres voiles. Il vole en compagnie de François Ragolski, de Théo de Blic, “une communauté qui est là pour te supporter, te conseiller, te faire un feedback sur ton pilotage”. Après ce séjour, David pense avoir désormais un assez bon niveau pour faire de la compétition et achète une Emilie Peace. David recherche des sponsors pour la saison 2014 et signe son premier contrat avec Pal Takats du team acro de U-TURN.
La communauté des pilotes acro à Organya
David se lance dans la compétition
En 2014, malgré son manque d’entrainement sous sa voile U TURN (Thriller X4), David a d’assez bons résultats : 11è à sa première compétition , 8è à la deuxième et 4è au Sonchaux Acro Show.
En 2015, faute de sponsor, David n’a pas pu faire de compétition. Il poursuit alors son entrainement au Québec avec toutes les nouvelles manoeuvres, notamment les twistées et en travaillant aussi son point faible : les posés 3-6.
Le podium Sonchaux Acro Show 2014 avec David à droite
David vise le Top 5 au Dubaï World Air Games 2015
Il est très confiant avec sa voile et il vise le Top 5 au World Air Games à Dubaï (décembre 2015). Malheureusement, son aile commence à accumuler un nombre d’heures et il craint qu’elle ne passe pas le check. Il sera très certainement obligé de voler avec une nouvelle aile sous laquelle il n’aura pas eu assez de temps pour s’y habituer.
Tout est plus facile en Europe!
David dit qu’il n’est “pas facile de voler l’hiver avec de grosses moufles, pas de sensibilité dans les commandes” . David vole 200 h par an, “ce qui est exceptionnel au Québec mais pas en Europe parce les pilotes volent beaucoup plus grâce aux conditions plus favorables au vol libre. Les sites sont beaucoup plus accessibles et avec beaucoup plus de hauteur. A chaque fois que je viens en Europe, pour moi tout est plus facile!”
Voici la dernière vidéo de David : “Aucune maneuvre n’est parfaite dans cette vidéo. Ce n’est pas un guide pour faire des manoeuvres. C’est juste pour montrer autour de moi ce qu’est le parapente acrobatique et les quelques manoeuvres dont je suis capable de réaliser aujourd’hui.
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