Décollage : pourquoi le poids sur la ventrale est prioritaire sur la course?
Jérôme Canaud – école Courant d’R
Cet article s’adresse à tous les pilotes solos souhaitant comprendre et affiner leur gestuelle lors des phases de gonflage et envol, en s’intéressant particulièrement à l’appui sur la ventrale.
Il remet en question certains points que l’on entend et voit sur les décollages (l’attitude corporelle, l’appui ventral, la manière de courir…)
Le contexte est un gonflage DOS VOILE en conditions de vent faible (au-delà de 10 km/h de vent, une plus grande autonomie et efficacité sont atteintes en gonflage face voile).
On parle beaucoup de l’appui ventral pendant la phase d’ENVOL. Qu’en est il pendant la phase de GONFLAGE, et dans quelle direction le pilote doit-il appuyer sur la ventrale?
1- La phase de gonflage
– L’objectif de cette phase est de construire l’aéronef et de l’amener au dessus de la tête du pilote. Le parapente est conçu pour gonfler en se déplaçant simplement de manière horizontale (où en suivant la pente) et cela sans acrion sur les élévateurs avant.
– L’attitude corporelle pendant le gonflage est primordiale :
1) Se tenir droit
2) Regarder loin un point précis
3) Tenir les élévateurs avant avec les bras en W (Coudes dans le corps, mains au niveau du visage écartées du corps) .
– Le gonflage se décompose en une impulsion puis la montée de la voile. Cette phase se réalise en bombant le torse, l’appui ventral est horizontal (ou parallèle à la pente), les mains restent au niveau des épaules, en marchant convaincu.
2- La phase de contrôle
Cette phase de contrôle de la voile s’effectue avec les freins le long du corps, de manière plus ou moins rapide et profonde. Cela dépendra du contexte (impulsion, pente, vitesse du vent,…). Ce contrôle permet une stabilisation de la voile sur l’axe de tangage (freins) et de roulis (recentrage). Cette stabilisation permet ensuite la prise de décision de l’envol, donc d’une vitesse identique de la voile et du pilote.
Pendant cette phase, le pilote engage déjà un peu ses épaules entre les élévateurs : cela empêche la ventrale de « remonter » .
NB : On parle de contrôle aux freins quand la vitesse de montée de la voile a été gérée, on parle de temporisation aux freins quand la montée a été trop rapide et que le pilote a besoin d’un freinage ample et rapide. On verra dans un prochain article comment gérer la vitesse de montée de la voile.
Ce ne sont pas les mains en W, mais les bras 😉
3- La phase d’envol
4- Après la phase d’envol
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