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François Ragolski propose une formation parapente intensive au Chili

François Ragolski propose une formation parapente intensive au Chili

François Ragolski crée "Glide Paragliding", une école qui propose des formations intensives à Iquique au Chili.

Nous connaissons tous le champion du monde en acrobatie François Ragolski. Nous avons décidé de l’interroger sur l’école parapente très particulière qu’il a créée en 2023 au Chili puisque c’est la seule au monde à proposer une formation intensive de 15 jours qui amène un non-volant au niveau de pilote autonome !

Son école “internationale”, Glide Paragliding school, qu’il administre avec sa compagne Loraine Humeau (instructrice aussi), se situe à Iquique au nord du Chili sur la côte pacifique dans le désert d’Atacama. François l’a découvert en 2008 et, très vite, il est devenu LE spot des pilotes acro pour s’entraîner. C’est probablement en volant ici régulièrement que François a gagné en qualité de pilotage…

Nous l’avons interrogé pour savoir ce qui l’a conduit à proposer des formations parapente au Chili, pour comprendre les intérêts d’apprendre à cet endroit mais aussi pour le questionner, à l’heure de la crise climatique, sur les impacts carbone que les élèves engendrent en suivant une formation aussi loin.

Iquique au Chili, le seul site de vol au monde qui garantit des conditions idéales tous les jours

François, peux-tu nous dire pourquoi le site Iquique est considéré comme le meilleur endroit pour s’entrainer et progresser très vite en parapente ?

C’est un des lieux les plus secs de la planète (50 ans sans pluie). Tu n’as pas besoin de regarder les prévisions, c’est toujours parfait pour faire du parapente. On peut y voler ou manier sa voile au sol TOUS les jours du matin au soir ! L’évolution de chaque journée est souvent très similaire : sans vent le matin, les premiers thermiques vers 9h, fort en milieu de journée et calme le soir.

Quelle est la configuration du site ?

C’est un paysage dunaire jusqu’à 1000 mètres d’altitude. La taille et la forme du terrain de jeu sont parfaits pour tous les types de pratique. La pente s’accentue lentement jusqu’à atteindre l’angle parfait pour avoir le bon rendement. Sur le site de vol de Palo Buque, nous pouvons décoller et atterrir n’importe où : pas d’arbre, ni route, ligne électrique, bref aucun obstacle !

Dans cette vidéo (en anglais), des pilotes professionnels et des élèves présentent les avantages d’apprendre et de s’entrainer au Chili.

Une formation intensive de 15 jours pour progresser très vite

Pour un-e pilote qui souhaite apprendre ou s’améliorer, présente-nous les avantages de suivre une formation intensive via ton école Glide Paragliding à Iquique ?

La formation se déroule sur le seul site de vol au monde qui garantit les conditions idéales tous les jours !  Et aussi parce que le vent vient tous les jours dans la même direction. Du vent et des thermiques tous les jours, ce qui permet de garantir un énorme volume de pratique au sol et en l’air. En général, nous faisons 10 fois plus de volume que sur les sites en Europe.

Quel terrain de jeu proposez-vous à vos élèves ?

Nous utilisons 7 sites de vols sur lesquels nous faisons de tout : du soaring les pied dans l’eau, du thermique au-dessus du désert ou de la ville, du vol de pente ou de la “restitution”. Le site phare, c’est Palo Buque, c’est le bijou !

La dune avec un dénivelé de 1000 est un terrain de jeu incroyable. La pente, face à la mer, est idéale avec aucun obstacle sur de longues distances. Pour atterrir, nous avons une immense étendue de sable plat collé à la dune. C’est à la fois une pente école, un décollage et un atterrissage sur des kilomètres.

La formule intensive que vous proposez dure 15 jours. Pourquoi ?

Oui, le stage dure 15 jours non-stop du matin au soir. Ce n’est pas suffisant pour devenir un pilote aguerri mais c’est quand même 3 fois plus que la plupart des écoles. Le gros avantage de faire une formation intensive à Iquique, c’est d’avoir tout le temps des conditions au top qui permettent de cumuler un gros volume de vols sur une pente parfaite. En effet, ici, on vole et on gonfle 3 fois plus chaque jour ! Nous sommes souvent à plus de DIX FOIS PLUS D’HEURES de vol et de gonflage que tout ce que j’ai fait comme enseignement en Europe ! Les élèves sortent du stage en devenant autonomes et relax en conditions calmes sur site.

Formation pratique et théorique intense

Vous parlez d’une formation intensive qui amène l’élève à un niveau de pilote autonome. Comment positionnez-vous les sessions théoriques dans ce gros volume de pratique sur la dune ?

Nous avons le meilleur outil du monde pour la pratique mais nous n’avons pas la prétention de révolutionner la théorie.

Etre 15 jours en formation permet d’aller bien loin dans la théorie. Les cours sont très classiques. Il y a entre 1 et 2 heures de cours théorique presque chaque jour. Au total, c’est entre 20 et 30h au tableau blanc. Les briefing et débriefing sont aussi accompagnés de nombreuses photos et vidéos.

En plus et même si ça n’est pas comptabilisé officiellement, moniteurs et élèves vivent ensemble. Il y a donc tous les repas que nous passons ensemble, petit déjeuner et repas du soir inclus. Le sujet parapente reste au cœur de la plupart des discussions. C’est très appréciable de ne pas laisser partir les élèves uniquement avec les bases “vitales” mais de pouvoir aller plus loins dans la théorie.

L’encadrement et le matériel pour les élèves

A quel moment de l’année proposez-vous vos formations ? Quel encadrement et quel profil des élèves accueillez-vous ?

Nous sommes à Iquique en novembre et décembre. Nous nous limitons à 6 élèves pour 2 moniteurs (Loraine et moi). Notre formation s’adresse à 2 profils.

Le niveau 1 pour les personnes qui n’ont jamais quitté le sol. Après 15 jours de formation, ils auront un super niveau d’autonomie équivalent à un élève perf 2 + stage initiation thermique (soit 3 ou 4 stages à peu près étalés sur 2/3 ans).

Le niveau 2 s’adresse à ceux qui sont déjà autonomes. La formation leur permettra d’accélérer leur progression (sensations, pilotage…).

Comment ça se passe pour les débutants non équipés de matériel ?

Chez Glide Paragliding, le matériel s’achète avant de commencer le stage. Il est inclus dans le prix (voile, sellette, secours, casque et radio). C’est un gros plus car tous les moniteurs savent que, le plus souvent, les élèves souhaitent posséder leur propre matériel à la fin de leur stage. En réalité, après leur stage, les élèves, même les plus motivés-es, hésitent à l’acheter parce qu’ils ne sont pas arrivés-es à un niveau d’autonomie. C’est dommage d’apprendre à voler à quelqu’un et de lui retirer ses ailes !

Quel matériel proposes-tu alors à tes élèves ?

Pour la voile, j’utilise beaucoup la BGD Epic. C’est une B low très efficace. Après 4 jours de gonflage, tous les élèves décollent face voile avec un bon équilibre aile/pilote.

L’impact carbone de cette formation à Iquique ? A justifier !

Apprendre le parapente au Chili. On se pose la question de l’impact CO2… Quels sont tes arguments ?

Déjà, c’est sûr que ce n’est pas le parapente qui solutionnera le souci écologique que nous traversons. Je suis allergique à l’obsolescence programmée et au gaspillage. Pourtant, je pense que les stages au Chili ont vraiment du sens de ce point de vue là.

Ah, je veux bien des explications !

Je ne suis franchement pas spécialiste de la question carbone mais il ne faut pas se voiler la face, le parapente, ça coute des sous et ça consomme du carbone. Avant d’avoir le niveau autonome en France, il faut avaler beaucoup des kilomètres si on additionne tous les déplacements que nous faisons. Se déplacer jusqu’au Chili pour apprendre le parapente, ça fait effectivement beaucoup de carbone mais, au final, n’arrive-t’on pas à une consommation similaire ?

Nous formons des pilotes qui vont rapidement pouvoir thermiquer et reposer au décollage. Nous faisons sûrement partie des écoles qui font le moins de navette ! Aussi, tous nos anciens élèves ont continué le parapente et je pense qu’ils n’ont quasiment jamais fait de plouf donc, en définitif, ramener au temps de vol, on doit être plutôt bon. Nous pouvons comparer cette approche de la formation un peu comme pour un investissement financier… Je suis assez satisfait de ne pas faire de l’obsolescence programmée comme dans la plupart des écoles où les élèves arrêtent de voler juste après leur stage.

Évidemment, la consommation va dépendre d’où viennent les élèves. Nous avons des élèves provenant de tous les continents et, bien sûr, les Chiliens consomment moins que les Australiens.

Contact

François Ragolski et Loraine Humeau

Tél (WhatsApp) : +33 6 08 65 14 37

ROCK THE OUTDOOR, la culture parapente