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C’est l’hiver, la saison de Speed Riding est ouverte

C’est l’hiver, la saison de Speed Riding est ouverte

Antoine Charron est pilote de chasse. Il fait aussi de l’acrobatie aérienne en civil. C’est aussi un parapentiste qui vole très régulièrement pour progresser en acro. Il a d’ailleurs participé au Championnat de France 2016. Volant aussi en paramoteur, Antoine n’a pas souvent les pieds sur terre. Vivant à Saintes après avoir vécu plusieurs années en Bretagne, il est désormais beaucoup plus proche des Pyrénées. L’occasion de goûter aux joies du speedriding…

Antoine est membre ROCK THE OUTDOOR et porte le speedarm ROCK THE OUTDOOR

Saint Lary Soulan, Pyrénées, France

Nouvel arrivant dans la région, la Station de Saint Lary Soulan est la seule que je connaisse pour l’instant dans les Pyrénées, je m’étais orienté sur celle-là car c’est une des plus grandes et des plus connues. Un matin de Janvier, juste avant d’aller acheter mon forfait (41 €) pour une journée de snowboard, je rencontre par hasard Manu, un speedrider qui a appris le speed riding sur la station en 2011. Il se trouve que j’ai mon matos dans le coffre car je comptais me faire un vol en fin de journée pour descendre au village. Mais du coup, changement de programme, je troque mon snowboard pour une paire de skis et c’est parti pour une journée découverte speed riding avec Manu !

Saint Lary, c’est en fait deux grands domaines skiables, le Pla d’Adet (d’où nous partons) et Espiaube (où nous allons) et un dernier domaine du Vallon avec le fameux lac de l’Oule. Deux grandes pistes sont autorisées pour la pratique, une piste avec une faible pente pour l’école et les débuts (Marmottes par le tire-fesse du Glacier) et une autre plus engagée (Stade par Corneblanque) avec 2 ou 3 lignes possibles. Et, bien sûr, beaucoup d’autres runs encore plus engagés, hors-piste, dont notamment celui qui se termine par l’atterrissage sur le lac de l’Oule quand il est gelé.

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Mon matériel

J’ai un harnais mixte speed riding/speed flying (Speed riding sans les skis) avec airbag amovible, le Speedrider de chez la marque Gin, très répandu dans la pratique. Un mini sac « pouf » avec un mousqueton que j’attache à l’épaule et qui me permet de prendre les remontées mécaniques sans avoir à me déséquiper.

Mon aile est une Ozone Bullet 008 (2008) en 10m². Trimée piqueuse, elle me permet de garder de la vitesse quand je skie et de mieux coller à la pente dans les parties en vol. Loin des performances en vitesse et en plané des ailes plus récentes comme la Neo X-ride, la Swing Spitfire 2 ou l’Ozone Fazer 3, elle reste quand même une valeur sûre, rustique et simple d’utilisation. Seulement 2 lignes (très simple) avec de grosses suspentes qui ne s’emmêlent pas et qui résistent aux coupures des carres de skis ! En parlant de ski, je préfère les louer à chaque fois, ça me permet de tester régulièrement de nouveaux modèles.

Quelques conseils pour les futurs speedriders

Etre encadré, soit en école sinon par des speedriders expérimentés. Si vous n’avez aucune expérience du speedriding il est vraiment préférable de prendre des cours, ne serait-ce que pour savoir si ça vous plaît ! Il existe une école à Saint Lary, le Châlet du Randonneur, contactez Olivier au 05 62 39 46 93 ou sur son portable au 06 89 32 79 03.
Avoir un bon niveau en ski alpin. Dîtes-vous que si vous avez un problème pendant votre run, vous devez être capable de finir la descente à ski !
Prendre du matériel adapté. Il faut une sellette adaptée qui permette facilement de passer de la position debout à la position assise, et qui soit facile à connecter même avec les gants de ski.

Pour l’aile, ne prenez pas une taille trop petite au début. Entraînez-vous au gonflage avec dès que vous en avez l’occasion, c’est très ludique et facile sur un déco de parapente, mais vous serez sûrement moins dégourdi avec les gants et les chaussures de ski.

En conclusion, le speed riding ce n’est pas comme « du parapente avec des skis en plus », il faut plus voir cette pratique comme du ski freeride associé au plaisir du vol. Un apprentissage est donc nécessaire mais le plaisir est garanti !

Antoine Charron (texte et photo)

ROCK THE OUTDOOR, la culture parapente

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