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Atterrissage parapente par vent fort, que faut-il faire?

Atterrissage parapente par vent fort, que faut-il faire?

Sur cette vidéo, le vent ayant forci sur un site de bord de mer au Québec, un pilote cherche à atterrir au sommet. Après avoir fait les oreilles pour s’approcher du sol, il rencontre encore quelques difficultés pour atterrir. Le vent est assez fort mais la situation est gérable. Une fois posé, le pilote maintient son aile au dessus de la tête mais semble « paralysé », ne sachant pas ce qu’il faut faire… Ses amis aussi ne savent pas trop non plus comment lui venir en aide.

Quels sont les gestes à faire dans cette situation?

L’analyse de Jérôme Canaud

Les observations de Bob Pelletier, le réalisateur de la vidéo

Le vent n’est pas excessivement fort (environ 25 km/h). Il est laminaire et avec une composante ascendante. Le pilote et les gars au sol n’ont pas l’air de paniquer du tout, ils prennent tous ça à la rigolade.

– Faire les oreilles? Faire les oreilles ne fait pas avancer plus vite, juste descendre un peu plus vite. Avec les oreilles, on produit plus de traînée et l’aile perd de la vitesse. Le risque est de partir en arrière si la force du vent augmente.

– Comment affaler sa voile? Le pilote, une fois face à la voile, peut la neutraliser en tirant sur les 2 élévateurs arrières de manière franche pour que ce soit efficace. Il y a d’autres techniques d’affalement qui demandent un peu d’entraînement comme faire en même temps une fermeture asymétrique et un décrochage au frein du coté opposé. Autre technique du posé de la voile en bord de fenêtre si le terrain s’y prête.

Pendant les manoeuvres au sol, il ne faut pas chercher à lui résister mais plutôt l’accompagner.

– Enrouler les suspentes autour du poignet avant d’affaler la voile? C’est une méthode peu efficace car elle entraîne la voile en arrière avec un gros effet spi, seuls les élévateurs arrières ou « C » sont efficaces…

– L’aide au sol? Sur la vidéo, l’aide au sol fait l’inverse de ce qu’il faudrait faire en tenant le pilote. En s’agrippant au pilote, on risque de décoller avec lui. Pour l’aider, il faut que le pilote donne ses freins en les lâchant à la personne au sol. Celle-ci va reculer en tirant sur les freins, la voile va décrocher brutalement sans que le pilote sente de bascule arrière (technique fréquente utilisée par les biplaceurs assistés).

N’hésitez pas à poser vos questions ou à faire part de vos remarques ci-dessous!

C’était du vent de 30 à 35 km/h avec des pointes à 38 km/h, si vous regardez bien, le pilote avait l’accélérateur à fond pendant son approche. Jacques utilisait son cocon pour la première fois. Il s’agissait de 2 débutants (de talent, je l’avoue) à qui j’ai donné quelques conseils après l’atterrissage.

Informations sur le site : 25 m de dénivelé avec une pente très faible qui produit peu de portance et beaucoup de vent horizontal sur le déco. En général, il faut des vents de 25 km/h ou plus pour réussir à tenir sur ce site. Le site n’est pas aménagé et le déco est juste assez grand pour mettre une voile au sol, il faut surveiller les marées car, si la mer est trop haute, il n’y a pas de place pour atterrir en bas. C’est une bonne place pour se brancher et salir sa voile, mais on a beaucoup de plaisir quand même.

Le retour de Jérôme

Bonjour Bob et merci pour ses précisions. Pourquoi ai-je annoncé 25 km/h à la louche? Parce que le pilote vole jambes tendues, croisées mais pas accéléré. Aussi parce que sa voile est pilotée donc freinée en approche (on le voit bien en regardant plusieurs fois les images).
Oui le placement du pilote sur le plat derrière la cassure ne lui génère pas d’ascendance, il est dans les filets d’air horizontaux. C’est plutôt fort pour débuter, en tout cas ça n’autorise pas trop d’erreur sinon le pilote le paye cash.

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