Le témoignage de Marcela Uchoa
Depuis 6 ans, Marcela Uchoa se rend au Sertao en octobre et éprouve beaucoup de plaisirs à vivre ces moments.
Tout ici m’enchante, le vol, les gens, la joie contagieuse du Sertanejo, les défis et le paysage unique. Ce que j’iaime en particulier, c’est le record de distance libre déclaré, c’est comme une grande course de championnat et un méga défi. J’adore regarder les prévisions et essayer de voir où aller après avoir traversé tout le Sertão.
A l’origine, Marcella voulait déclarer 477 km mais comme cette année les prévisions n’étaient pas très bonnes, elle a décidé de revoir à la baisser et de programmer son objectif avant le plateau de Piauí, soit 457,77 km.
Tu décolles et plus tard, tu regardes l’instrument où est affiché “distance au but” et tu vois 457km ! Quel défi ! Comme les prévisions ne sont pas toujours bonnes, vous devez décider, pendant le trajet, si cela vaut la peine d’essayer de le déclarer ou non.
Pour elle, c’était comme une compétition de championnat. Quand il me restait 28 km à faire, j’étais à 1400m du sol, je pensais quue je n’allais pas atteindre l’objectif. Mais ça s’est bien passé, je suis arrivé avec 400m d’avance. C’était vraiment cool de planifier cette finale comme s’il s’agissait d’une arrivée au goal !
Ce fut un vol extrêmement difficile pour moi dès le début. J’ai mis beaucoup de lest dans la sellette, me suis beaucoup allongé et j’ai dû voler avec l’accélérateur, c’était comme faire un exercice abdominal durant 11h !
Les conditions de vol étaient très difficiles. “C’était très très turbulent, ce n’était pas facile de piloter l’Enzo S dans ces conditions, donc je n’ai pu manger quelque chose qu’après 14h. J’ai pensé plusieurs fois “qu’est-ce que je fais ici ?”. Pour terminer, j’ai eu un très mauvais passage au milieu des montagnes sans possibilité d’atterrissage. Là, je pensais avoir raté mon objectif mais je me suis battu mentalement pour ne pas abandonner. Quoi qu’il en soit, j’ai réussi à traverser ces 10 heures de vol intenses pour n’avoir qu’une heure à la fin pour me détendre et profiter de l’instant. Défi, résilience et ne jamais cesser de croire, je suis très heureuse de rapporter ce disque au Brésil !