La conception parapente de Jean-Baptiste Chandelier séduit SKYWALK
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Quelque part en Bretagne Sud…
Avant propos
Vous ne le savez sans doute pas, je suis un parapentiste de Bretagne Sud, un peu éloigné des spots officiels. Quand je ne vais pas dans le Finistère pour “faire du thermique”, je vole en soaring sur de petits sites sauvages en bord de mer près de chez moi. Jean-Baptiste, de passage pour un projet de film, est passé dans “notre jardin”, gardé jalousement par une poignée de locaux. Il a pû, pendant plusieurs heures s’adonner à son jeu favori : pratiquer le vol de proximité sur des espaces de jeu inconnus. Naturellement, j’y étais, en compagnie de Nicolas, un autre pilote du potager, si heureux de pouvoir voler avec celui qu’il considère comme son “Zinedine” du parapente.
Jean-Baptiste, une belle personne, humble, accessible et extrêmement bienveillante. Je confirme lors de notre rencontre fin 2020 : son moteur, celui de partager sa passion en faisant tout pour la rendre la plus accessible à tous.
INTERVIEW
– Comment s’est passée l’année 2020 et comment s’annonce l’année 2021 pour toi ?
L’an dernier, j’ai eu de la chance car, pendant le confinement, les gens avaient besoin d’évasion et ils ont regardé des vidéos de parapente et j’ai recueilli plus de 10 millions de vues en plus. C’est super, car, au déconfinement, beaucoup se sont mis au parapente, boostant l’activité et les ventes. Et, tu le sais, j’ai intégré le team conception chez Skywalk (après neuf ans avec Dudek). Bref, du point de vue professionnel, tout va bien pour moi.
Du point de vue personnel, rester confiné, ce n’est pas trop mon truc… mais j’en ai profité pour faire plus de conception que d’habitude.
DUDEK success story
– Je ne parlerai pas ici de tout ce que tu as apporté au fabricant DUDEK dans la gamme freestyle. Parlons seulement du succès de la Run&fly ?
Mon deal était de créer l’aile la plus légère du monde, pas forcément pour les parapentistes, plutôt pour les montagnards, de concevoir une voile faite surtout pour redescendre en volant, bref, courir avec une aile dans le dos de moins de 1,5 kg tout compris (sac, sellette et voile).
– Effectivement, pour les parapentistes, sa surface n’est pas des plus lisses, paradoxal si on compare aux exigences actuelles des autres fabricants
L’état de la surface n’était pas très important pour moi. Mon but, comme pour toutes mes conceptions, était de penser d’abord au pratiquant. Et, je suis ravi car beaucoup de gens, en dehors du parapente, se sont mis à la Run&fly. Au final, on a fait un carton, c’était l’aile la plus vendue chez Dudek en 2019 ! – voir interview à propos de la Run&Fly lors de la Coupe Icare 2018.
– Là, tu voles avec une voile que je ne connais pas. Peux-tu me parler de ce proto* ?
René, pas de photos, s’il te plait ! J’ai bossé pour Dudek sur des ailes plus classiques en essayant d’être hardcore dans le domaine du light, tout en essayant de garder les performances avec mes nouveaux concepts. La mise en place de ces nouvelles technologies a pris du temps mais le modèle EN B devrait sortir très prochainement. Et il est probable que Dudek développe tout une gamme avec ces technos.
* c’était fin d’année 2020
DUDEK story, la rupture
– Donc, je suppose que tu avais gagné une plus grande confiance de la part de Dudek et qu’il a été encore plus facile pour toi d’avancer sur d’autres projets ?
Oui et non, pas forcément, ça leur a fait peur quelque part. Le « type concepteur » prenait un peu trop d’importance. En fait, cela a plutôt produit l’effet inverse. J’ai eu la sensation d’avoir moins de confiance.
– Alors pourquoi cette séparation ?
Ce n’est pas Dudek qui m’a mis dehors, ça s’est toujours bien passé avec eux. D’ailleurs, je finis actuellement mes travaux de conception pour eux. Ce qui m’intéresse surtout, c’est la conception et la communication, mais malheureusement je n’ai pas réussi à trouver ma place dans ces deux secteurs chez eux. Je suis quelqu’un qui m’investit à fond et, chez Dudek, je passais plus de temps à négocier mes projets qu’à faire les choses.
– En résumé, plutôt un problème de culture avec Dudek ?
Effectivement, je travaillais avec le siège en Pologne. Prendre des risques, investir à fond (ne serait-ce qu’au niveau de la communication) sont des points pas vraiment dans leur culture. Il est vrai qu’ils vivent dans un système avec moins de moyens qu’en France, du coup, ils sont moins entreprenants, plutôt à regarder les lignes de dépenses. C’est plus difficile de proposer des idées et d’obtenir tous les moyens pour que le projet fonctionne à fond.
– Ce que tu aimes, en fait, c’est avoir carte blanche, qu’on te laisse faire ?
Ah oui, effectivement, je me définis comme un “psychopathe de la liberté”. Depuis le début de ma carrière dans le parapente (plus de 10 ans), j’ai beaucoup de chances car les marques me font plutôt confiance. Les sponsors me laissent souvent carte blanche : “fais toi plaisir mais ne prend pas trop de risques“.
J’ai toujours eu de grands moments de liberté et j’ai toujours négocié ainsi avec mes partenaires. Je suis un créatif un peu têtu, un rêveur, dans un monde un peu à part. Là où ça marche le mieux, c’est effectivement quand on me donne carte blanche et… ce n’était pas vraiment le cas avec Dudek.
SKYWALK story, la genèse
– Tout ceci explique ton atterrissage chez Skywalk ?
Oui, comme je te l’ai décrit, je commençais à ne plus être trop content de ma situation avec Dudek donc j’étais en mode départ depuis quelque temps. Un pote photographe qui savait que j’étais dans le doute en a parlé à Skywalk et qui n’a pas hésité une seconde pour me joindre. J’étais super content car Skywalk était une de mes cibles favorites, la structure la plus compatible pour moi.
– Donc, beaucoup de centres d’intérêt commun…
Oui, c’est bien tombé : les astres se sont alignés en ma faveur ! J’ai déjà eu une voile Skywalk que j’adorais. C’est une marque très propre et très stable qui n’a jamais fait de grosses boulettes. Aussi parce qu’ils produisent des innovations qui m’intéressaient déjà du côté kitesurf. Ce sont des mecs qui ont de la créativité pour toujours aller plus loin. Ils font du kitesurf et moi aussi !
– Comment s’est passé le premier contact ?
Un premier rendez-vous par Skype qui s’est très bien passé : très bon feeling. Après, je suis parti en Allemagne pour rencontrer toute l’équipe. Très vite, les échanges sont devenus très amicaux. Je m’attendais à des allemands très droits mais j’ai trouvé des gens ultra humains, vraiment bienveillants et passionnés. Du coup, il y a eu un gros coup de cœur, bref, ça s’annonce très bien !
SKYWALK story, la mission de Jean-Baptiste Chandelier
– Qu’attendent-ils de toi ? Communication ou conception ?
Et bien, nous n’avons parlé que de conception, puis de produits et de gammes. Ils ont été très séduits lorsque je leur ai parlé de mes travaux de conception. J’ai même un peu chamboulé leurs plans parce qu’ils n’avaient pas vraiment prévu d’embaucher de concepteur.
Alex le concepteur a un excellent feeling. Il conçoit des voiles qui me plaisent beaucoup. Il est vraiment branché sur la sensation du pilote. Comme je suis un pilote dans cette optique, nous nous comprenons bien. Alex est d’ailleurs ravi parce que ça va alléger son travail.
– Sur quoi porteront tes travaux ?
Il est prévu de réorganiser la gamme pour qu’elle ait du sens. Aujourd’hui, dans la gamme Skywalk, il n’y a pas d’ultra léger, ni de monosurface, ni de freestyle. Mes travaux porteront principalement sur ces trois types de voiles : la monosurface, du très léger et aussi du freestyle/acro.
JB Chandelier story, une activité pro excitante
Jean-Baptiste n’a pas pû s’empêcher de faire des slides sur cette rambarde. Pas de photos d’actions sur ce spot à publier. Dommage…
Tes projets personnels en cours ?
Côté images, j’ai toujours mon projet autour du monde que j’ai attaqué depuis plusieurs années mais, à cause du COVID, c’est difficile d’avancer. Et, en plus, je me suis cassé en parapente, il y a un an et demi et il m’a fallu un peu de temps pour m’en remettre.
Mais tout ça m’a permis de mettre les bouchées doubles dans la conception parapente. Sinon, j’écris des projets plus localisés en France.
Comment évolue ta carrière sur les plateformes vidéos ?
Le développement est exponentiel ! J’ai bientot 250K abonnés sur Facebook, 91K sur Youtube et 53K sur Instagram, ce qui représente sur Youtube 16 millions de vues sur youtube (depuis plusieur chaines), 70 millions de vues environ dont 50 pour la vidéo « Weightless », sur Facebook 50 millions 40/50 millions et huit millions sur le reste. Et je partage juste de jolies photos sur Instagram.
On l’a tous vu mais on aime la revoir !
Comme tu vis du parapente, dans quelles proportions se répartissent tes revenus ?
Un tiers de mes revenus pour le sponsoring, un tiers pour la conception et un tiers pour les projets commerciaux (pub). Je ne pensais pas que tous les canaux allaient fonctionner ! Je peux vivre sereinement grâce à l’activité du parapente et tout en réalisant mes rêves.
As-tu aujourd’hui des collaborateurs réguliers ?
J’ai embauché des copains pour joindre l’utile à l’agréable. Au départ, pour la réalisation d’une vidéo, j’embauchais des collègues de manière ponctuelle. Depuis peu, j’embauche un copain 8 mois par an mais j’aimerais bien pouvoir le faire à l’année.
Je pense que tu vois de qui je parle : un pilote qui vole en proxi, qui me ressemble beaucoup, un peu le même style que moi ? Oui, Yann Freund, un multi-casquette comme moi. C’est un gros bricoleur, passionné d’images, qui fait du drone de course comme un dieu. C’est avec lui que je bosse au quotidien. J’ai aussi créé une équipe de pilotes tests (3 pilotes). Bref, une équipe pour envoyer le pâté en communication !