Pour vivre de sa passion, Alex travaille la nuit pour voler le jour
Photo ci-dessus : aux 2 Alpes, son terrain de jeu préféré
Gros plan sur des pilotes remarquables
Dob Durden et Joseph Innes dans des vidéos réalisées par Jan Thinoks (voir aussi le portrait de Joseph Innes)
L’histoire commence avec le parachutisme
C’est à l’armée qu’il découvre le parachutisme civil, dont la dropzone la plus proche est à 25 minutes de chez lui : “l’ouverture de la soufflerie attenante « Flyzone » me permet de m’envoyer en l’air à moindres frais, histoire d’entretenir cette fascination pour la 3e dimension“.
Premiers gonflages avec une voile de speed et déjà une banane immense !
Dans sa quête de progression dans le para, la soufflerie reste le meilleur moyen
La découverte du speedflying et du speedriding
“C’est avec les vidéos de Valentin Delluc réalisées par Jan Thinoks, puis une poignée d’autres pas encore très populaires que je découvre le speedflying en 2012. Comme le veut la caricature, j’ai su immédiatement que c’était la chose la plus fascinante et la plus radicale que je puisse faire pour assouvir mes temps libres à 200%. J’ai donc abandonné le para à un peu moins de 100 sauts pour me lancer exclusivement dans mon nouveau hobby”.
En septembre 2012, il fait un stage d’initiation speedfly à Prévol, simplement pour apprendre à footlaucher une voile de conception différente d’un para, mais avec laquelle il a tout de suite un bon feeling. La Coupe Icare arrivant le week end après le stage, il en profite pour commander son premier matos : une SWING Hybrid Hike 15.
En 2013, il effectue un stage de speedflying perf, mais les moniteurs l’ont arrêté en cours de route car inutile vu le niveau rapide qu’il a atteint lui-même malgré peu de vols : “je salue au passage le professionnalisme de cette école“.
Peu de temps après, il fait ses premiers pas en speedriding à Valfréjus avec une Spitfire 9 achetée d’occasion : “malgré quelques erreurs d’appréciation sans gravité, mon manque d’expérience n’a pas constitué une faute dans ma progression radicale. Ma pratique de la mini évolue tranquillement mais sûrement, surtout lors de nos meetings annuels“.
“Je travaille la nuit et vole le jour !”
Mais c’est dans la vallée de Lauterbrunnen (Suisse) où il a eu la chance de trouver un job comme barman en 2015 que sa passion pour le speedflying devient indéfectible. Aujourd’hui, travaillant toujours majoritairement la nuit, il précise: “Ce rythme est compliqué afin de pouvoir se faire plaisir. Les montagnes intéressantes ne sont pas toutes proches non plus. J’essaie un maximum de petites voiles chaque fois que j’en ai l’occasion ((Rapido, Fluid, Spitfire, Swoop, Descent, Mutant, EZ, Mirage, Firefly, Hybrid, Zion, Bobcat, X-ride, X-fly, spiruline etc..) . C’est selon moi une des clés pour apprécier et progresser dans la discipline : la diversité est aussi un objectif. Je maximise mes périodes de vols à savoir que je vais choisir un gros dénivelé avec possibilité de le faire plusieurs fois par jour, me gavant littéralement dès que je peux, progressant rapidement de facto. Je n’ai rien à prouver à personne, je me fais plaisir et c’est bien là l’essentiel.”
Quels sont tes projets et ambitions ?
J’offre mon aide à des projets que je trouve intéressants. Si je peux en tirer des retours tant mieux mais l’idée est de me faire plaisir également : j’essaie de progresser dans les poursuites vidéos tout en perfectionnant mon style, diversifiant les expériences. J’ai participé par exemple à des tournages pour Jan Thinoks afin de mettre en lumière le jeune mais déjà très expérimenté Joseph Innes. J’essaie de me rapprocher d’autres speedeux à toute fin utile. Notre meeting annuel est l’occasion de rencontrer les nouveaux et de promouvoir l’activité en restant quelque chose d’ultra convivial. La richesse des expériences ainsi que les matériels apportés profitent à tous.
Avec quelles voiles voles-tu ?
J’ai revendu une SWING Spitfire 2 en 9.5 et j’ai acheté une GIN Fluid 2 de même taille. Elle correspond davantage à mes envies du moment. Mais le marché est plein de voiles extrêmement sympathiques qu’on ne peut malheureusement pas toute essayer.
J’ai trouvé quelqu’un pour échanger ma Hybrid Hike 15 contre une Hybrid 17, ce qui me permet de rester (malgré tout) un peu plus longtemps en l’air lors de hike and fly notamment.
DECOUVRIR