A partir du moment où Benjamin* survole le village, les terrains sur sa gauche sont trop loin à atteindre vu son placement. Il a en fait que très peu de choix : il y a du vent, peu de gaz… Il faut vite prendre une décision.

* avec l’aimable autorisation de Benjamin Kelb pour la publication de cet article

Analyse et conseils de Jérome Canaud

Trés beau site! Benjamin est bien placé jusqu’à 8 minutes de la vidéo. A partir du moment où il survole le village, les terrains sur sa gauche sont trop loin à atteindre vu son placement. Je me demande si le pilote ne s’enferme pas sur un circuit d’approche réglementaire: PTU main droite !!!! parce qu’une fois que le terrain est connu, visualisé, son placement (hauteur et position ) l’oblige à faire une PTU main gauche pour poser sereinement sur le terrain et face au vent.

Vidéo de la fin du vol et du posé en rivière

2 choix confortables s’offrent à lui :

– il peut encore poser dans les grands champs dégagés sur sa gauche avant la zone habitée et boisée en bord de rivière. Là, il faudra sûrement utiliser l’accélérateur pour améliorer sa finesse sol et atteindre ces champs.

– les champs sont trop « au vent » donc pas possible à atteindre à cause de la force du vent et la hauteur de départ (tout ça est difficile à dire avec des images au grand angle). Donc le posé sur le parking où il y a les drapeaux offre une zone dégagée face au vent, prise de terrain en « U » en main gauche. Selon sa hauteur, il peut être « en attente  » au dessus de la rivière, aérologie laminaire avant de se présenter sur le parking.

Vidéo de son vol complet avec commentaires (11 minutes)

Les autres endroits sont plus « sports » à poser, entre habitations et végétation, il y a quelques toutes petites zones de secours. Le bord de la rivière, en étant face au vent reste une très bonne solution (si pas de courant!!!) et accès à la berge facile.

Donc, sûrement un manque d’anticipation sur l’endroit de posé surtout si la force du vent n’a pas été anticipée. On remarquera que l’accélérateur au début de la vidéo n’est pas utilisée, et que son élévateur gauche est mal monté 😉 (sans conséquence).

Vidéo de son vol complet avec commentaires (en allemand – 11 minutes)

Conclusion

Ne pas hésiter à s’adapter, changer ses plans si cela devient nécessaire pour des raisons de sécurité, de confort… Pour cela, il faut qu’il y ait la place dans son cerveau pour un  changement possible.

On s’enferme souvent dans une seule manière de faire quand ça devient scabreux ou urgent, on a du mal à s’orienter vers d’autres possibilités non prévues. Il faut s’entraîner à cela (cross, se vacher,…) pour répondre au plus juste en cas de nécessité. Il faut avoir dans son bagage une multitude de possibilités qu’on utilisera si besoin. Une des adaptations est de ne pas poser obligatoirement sur le terrain officiel!

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