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La grande facilité des voiles mono-surface en initiation parapente

La grande facilité des voiles mono-surface en initiation parapente

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La session la plus laborieuse pendant le stage d’initiation : la pente école. Le poids du matériel, l’élévation de la voile, sa perception au dessus de la tête, contrôle du tangage et du roulis en se recentrant…  Certaines écoles ont intégré un nouvel outil : la voile mono-surface. En équipant les élèves de voiles mono-surface et de sellette light, les moniteurs ont constaté une grande efficacité dans les premières étapes de l’apprentissage car la manipulation au sol ne pose plus de difficultés aux élèves.

Mais en équipant les élèves avec ces voiles si faciles au décollage, les élèves découvrent à peine les sensations pour contrôler les effets pendulaires bien plus marqués sur une voile double surface (du fait de son inertie). Ne reportons-nous pas l’apprentissage de la maîtrise des effets pendulaires à gérer au déco à plus tard ? Voici le témoignage de Didier Goujon, responsable de l’école LIBRE ENVOL.

Didier, en visionnant ta dernière vidéo publiée sur le stage d’initiation, j’ai remarqué que tu équipes tes élèves de voiles mono-surface. Quelles sont les avantages de ce choix ?

Avant tout, j’utilise les tailles 18 et 20 en école pour un plus grand confort. Du à la légèreté du matériel NIVIUK Skin 2 et la sellette Roamer sur la pente école. Mes élèves, avec ces voiles, ont une gran,de facilité à gonfler et à courir avec. Fini le tangage et le roulis sur la pente école, ce qui facilite les 2 premiers jours d’initiation. La remontée voile en boule sur la pente école, c’est le bonheur.

Un avantage pour les élèves certes, mais du point de vue des enseignants ?

Mes moniteurs sont ravis car la progression est plus rapide et, donc sur les 2 jours, on a plus le temps d’expliquer, donc plus de réussite dûe à la légèreté du matériel et donc plus de plaisir !

Vous les utilisez aussi pour les grands vols ?

Du à l’absence de roulis et de tangage au décollage, forcément, les élèves sont plus sereins (les moniteurs aussi). On a 100% de réussite ! Idem pour la prise en charge, même si la pente est faible et sans brise, comme les décollages du matin.

Sont-elles vraiment adaptées pour des jeunes en initiation ?

Pendant le vol, les élèves s’adaptent très vite au côté joueur de la voile tout en restant tranquille et sécuritaire. Il faut juste être bien présent sur le débattement à la commande et les trims.
Nous n’utilisons jamais les trims en ecole car la voile ressource très bien à l’atterrissage.

La manipulation si facile au sol ne présente-t’elle pas un inconvénient toutefois dans le cursus formation. En effet, lorsque l’élève s’équipera par la suite d’une voile standard, il risque de découvrir des difficultés à gérer sa voile au décollage (tangage, roulis…)

J’ai régulièrement des élèves en stage mono surface qui, lors de leur deuxième stage, me demande d’essayer un parapente conventionnel. On passe alors 30 mn sur la pente école, juste pour valider la montée de la voile et la tempo. Les grands vols ne changent rien étant donné que nous volons le matin en milieu stable. ils ont juste besoin de se recaler sur le pilotage aux freins et sur l’inertie de la voile.

D’autre part, ces voiles qui ne sont pas conçues à la base pour l’enseignement ne présentent-t’elles pas des dangers (risque d’incidents en cas de surpilotage par exemple, décrochage) ?

Il faut savoir avant tout que la mise en base vitesse est très physique avec un point dur bien marqué. Le cours théorique et la pente école valide la partie basses vitesse. Et pour le sur-pilotage, nous avons fait beaucoup d’essais. Etant donné que nous avons peu de roulis-tangage, la voile se remet très vite au dessus de la tete. J’insiste beaucoup en cours sur les effets du sur-pilotage aussi bien en monosurface qu’en voile traditionnelle.

– Et, pour finir, ces voiles au tissu léger ne souffre-t’elle pas de la maltraitance des apprentis pilotes ?
Oui, c’est un fait. après 2 années de stage mono surface, nos voiles sont toujours stockées dans des pouf bag. Le fait qu’elles soient légères, petites en taille et en volume, elles ne traînent pas par terre lors de la pente école. durant les vols d’initiation, elles encaissent facilement avec le temps, les 2 ou 3 vols par matinée.
De plus, à chaque fin de stage, nos pilotes achètent de suite leur matériel pour allez voler en vol montagne donc, nous avons un turn-over régulier dans l’école.

Conclusion

Le comportement très facile de la voile (notamment au gonflage-décollage) permet aux élèves de se concentrer sur d’autres points importants pendant l’apprentissage (position, trajectoire…). Toutefois; les moniteurs n’oublient pas de leur rappeler qu’ils font leur apprentissage avec une catégorie de voile qui ne présente pas autant d’inertie qu’une double surface. Les élèves sont donc conscients qu’il leur faudra ré-adapter leur pilotage (en passant par la pente école) pour progresser avec une double surface.

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Quels sont les avantages d’une mono-surface par rapport à une aile classique ?

Sébastien Blesses, créateur de la structure Home* à Doussard (Annecy), a ouvert son école parapente « Carpe Diem » cette année. Encore une ! Oui mais celle-ci a le mérite de se distinguer des autres à plus d’un titre. Pour plus de sérénité et d’efficacité, il a choisi d’assurer son enseignement avec les voiles mono-surface AIR DESIGN UFO (comme Fabien Blanco de l’école Flyeo, Philippe Collet et MArtin Beaujouan de l’école Alpwind, des instructeurs convaincus par les avantages de l’UFO pour l’initiation).

Nous avons interrogé Sébastien Blesses de l’école Carpe Diem qui les utilise en initiation.

Apprendre le parapente avec une mono-surface, est-ce plus facile ?

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ROCK THE OUTDOOR, la culture parapente

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